L'Albanie

Nos étapes

Butrint          Tirana

 

Butrint

Dimanche 1er décembre

Dernier réveil en Grèce au bord de la mer aux côtés de Ed et Jo camping-caristes normands.

A 10 h 00, un pick up grec se gare entre nous pour nous proposer du miel ...

Nous discutons un bon moment ensemble de nos itinéraires de voyage jusqu’à l’arrivée surprenante de 4 chevaux qui arrivent au galop vers nous puis se dirigent vers la plage.

Il est temps de se quitter, et 10 minutes plus tard nous patientons à la frontière. Pas de souci côté Grèce, ce sera beaucoup plus long en Albanie où la douane se mélange entre nos noms et prénoms. Ils s’excusent et puis nous pouvons passer.

C’est une belle journée ensoleillée, pas de vent, aucun nuage, un petit air d’été nous semble-t-il.  Les premiers kilomètres dans ce nouveau pays, nous emmènent au creux des montagnes. Il y a pas mal de bunkers et de petites chapelles comme en Grèce le long des routes.  La voiture préférée des albanais apparemment c’est la Mercedes, environ 1 sur 2. Nous nous ravitaillons en eau à une source et c’est notre premier contact avec les habitants qui, curieux s’approchent du camping-car. Des sourires, un geste de la main et nous voilà repartis. Nous nous arrêtons au parc national de Butrint où nous tombons sous le charme et les yeux tristes de 2 chiens errants. 1 litre de lait, la moitié d’un sac de croquettes, et un fromage plus tard, les voilà un peu plus rassasiés.

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L’ancienne ville de Butrint est la destination la plus populaire du pays. Selon la mythologie classique, elle était nommée autrefois Buthrotum  et fondée par des troyens fuyant la chute de Troie. Au IVième siècle av JC, la ville était entourée par des fortifications puis devint un centre de culte...au début du XIXième siècle, Butrint n’était plus qu’un village de pêcheurs. Classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1992, elle abrite une  faune et une flore particulièrement riches et variées. Un bac permet de faire passer véhicules et personnes de l’autre côté du chenal de Vivari, nous avons hésité à faire monter notre maison roulante dessus. Cette barge est tiré par un homme et un câble. Le passage est gratuit pour les piétons, pas d’horaire, la mise en route de la traversée se fait dès l’arrivée d’un véhicule.

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La visite débute par une tour vénitienne puis une allée d’eucalyptus odorante, nous conduit vers le site. Ses monuments historiques sont inondés pour la plupart et grenouilles et crapauds y ont élus domicile à la grande joie des enfants. Le théâtre antique date du IIIième siècle av JC et pouvait accueillir 1500 spectateurs. La scène comportait des niches comme à Athènes, qui abritaient des statues de marbre. Sur le côté gauche, des inscriptions gravées dans la pierre pour l’affranchissement des esclaves.  Les bains romains ont été édifié au IIième siècle av JC.

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Le baptistère est l’un des monuments les plus spectaculaires avec ses colonnes, il fut construit au IVième siècle av JC. Sous une bâche au sol se trouve une mosaïque aux couleurs rouges, noires et blanches et représente 64 médaillons de figures animales. Elle est découverte de temps en temps au publique ou lors de la visite d’historiens, et d’archéologues, quant à nous, nous nous contenterons du dessin sur le panneau d’information.

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La grande basilique  est du VIième siècle av JC, elle  était en pierre et en briques recouverte d’un toit en bois.

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Avec le soleil, sous les chênes, les oliviers, les eucalyptus, les vestiges bien conservés, et les marécages qui bordent le site, il règne ici une atmosphère des plus paisibles.

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Nous longeons ensuite la côte  et les maisons sont toutes semblables. Carrées avec plusieurs étages dont la plupart sans toit avec des ferrailles qui dépassent et qui en attendant peut-être un jour un nouvel étage, servent de terrasses et d’étendages.  Il y a beaucoup de chantiers en cours et qui le seront pour toujours. Nous croisons le long des routes des ânes chargés de sacs d’olives ou de bidons d’eau. Nous apercevons un château en haut d’un petit port, ce sera parfait pour la pause gouter. Aussitôt arrêté, un monsieur se présente à nous, il s’appelle Clark. Il est albanais de père et français du côté de sa mère. Il nous parle de Nice, la Seyne sur Mer, Toulon....nous grimpons le petit sentier qui conduit à l’édifice qui semble être un bâtiment militaire, il est ouvert, mais complétement plongé dans le noir. Nous profiterons donc du joli coucher de soleil sur la mer et rentrons au pas de courses, le froid arrivant sur nous.

Nous avons retrouvé l’heure française et à 16 h 30 la nuit tombe déjà. Nous continuons notre route qui devient interminable le long de la côte, ça monte et ça descend constamment dans la montagne mais sans la vue. Nous nous garons dès que possible devant un hôtel après avoir demandé l’accord et commençons les décorations de noël dans le camping-car.

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Tirana

Lundi 2 Décembre

Nous roulons ce matin vers la capitale. Nous prenons l’autoroute sur une partie du trajet, qui est folklorique. Le long des glissières de sécurité ou au milieu des voies, il y a des vendeurs de CD, et des personnes qui attendent des mini-bus. Les fourgons et les grandes voitures font également office de transport en commun. Il n’y a pas d’arrêt, un simple geste de la part des personnes et ils s’arrêtent. Nous avons testé hier, sans faire exprès Ambre a levé la main en marchant le long de la route quand nous nous sommes arrêtés pour voir le château, et un petit van s’est arrêté quelques mètres plus loin. Devant nous, la police arrête un pick up transportant des chevaux, nous nous demandons comment ils ont réussi à les monter dans le véhicule, il y a également des bergers qui surveillent leurs troupeaux de vaches et de brebis assis au bord de l’autoroute et plus surprenant de dindons.  Ces volatiles sont en vente de partout,  et nous en voyons dans les champs sous la surveillance de personnes équipées d’un bâton de bambou, dans des jardinets... Beaucoup aussi de vélos venant à contre sens, des vendeurs d’oranges, clémentines, olives, et même un fenwick, bref la vigilance est de mise, nous ne nous ennuyons pas.

Comme hier, nous apercevons des centaines de maisons et d’immeubles non terminés. Le béton est omniprésent. Pas de fantaisie, c’est tout simple, ce sont des dalles de bétons, avec des piliers qui s’empilent. De temps en temps un énorme ours en peluche  pend dans le vide accroché aux morceaux de ferrailles du dernier étage. Nous ne savons pas à quoi ça sert.  Le dernier étage généralement n’est pas terminé, il reste  nu, sans porte, sans mur avec des tiges de ferrailles et un escalier également en béton sans sécurité.

La mission du jour est de trouver du gaz, et recharger nos bouteilles. Nous en trouvons, après plusieurs arrêts infructueux. Les embouts étant différents de nos bouteilles françaises et nous sommes à chaque fois très bien accueillis.  A l’approche de Tirana, la capitale, nous nous trouvons mêlés à la cohue des grandes villes. La circulation y est dense et stressante. Cédric a trouvé un parking très bien situé et nous démarrons la visite de cette ville bouillonnante. Le charme n’opère pas.  Nous nous rendons à l’office de tourisme pour avoir un plan et nous nous baladons un peu. La monnaie est le lek, il nous faut diviser environ par 125 pour avoir l’équivalent en euros. Nous partons non sans difficulté, beaucoup de bouchons et d’immenses tas de gravats de bâtiments et maisons nous entourent. Nous ne savons pas s’il s’agit des décombres du séisme qui a eu lieu à quelques kilomètres d’ici à Durrës, il y a quelques jours. Beaucoup de constructions dans le pays se font sans permis et sont détruites régulièrement par les municipalités. Peut-être est ce l’un ou l’autre ?

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Nous traversons des villes qui ne sont pas éclairées, les piétons et les animaux nous surprennent parfois. Nous montons à 1196 m d’altitude au dessus du village de Kruje, l’un des plus beaux villages du pays parait-il et qui nous permettra un beau panorama au petit déjeuner et de nous écarter de cette circulation difficile.

Toute cette attention sur la route m’a épuisée et je ne rêve que d’une chose : fermer les yeux pour m’endormir. C’est ce que fera Eliott en arrivant, il s’endormira dans mes bras dès que nous sommes arrêtés vers 17 h 30. Quel agréable moment que d’écouter notre petit homme avec un petit sifflement.

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