La Bosnie
La Bosnie
Banja Luka Sarajevo Mostar Kravika Pocitelj Trebinje
Dimanche 16 juillet
Entre la chaleur et les bruits de la ville qui ne se sont pas arrêtés, l’avantage est que nous sommes levés tôt, vers 7h. Après une bonne douche oh combien appréciée, nous partons découvrir le centre et c’est bien dommage que nous ne comprenions pas les quelques panneaux d’information sur les différents bâtiments. Les vendeurs de pastèque sont partout, ça nous donne très envie face aux degrés qui nous assaillent mais elles sont énormes pour notre frigo. Après un tour au marché où nous prenons quelques fruits et légumes nous faisons un point sur la continuité de notre voyage face à cette canicule. La question de descendre jusqu’en Grèce se pose réellement et nous verrons dans les jours qui arrivent si nous continuons notre route ou si nous remontons dans la Drôme.
Après un déjeuner froid, nous prenons la route pour les cascades de Jajce. La route est très belle dans les gorges, il est dommage que cette très large rivière soit propice aux déchets, beaucoup de bouteilles plastifiées flottent sur l’eau. Une fois à destination, nous trouvons une belle place à l’ombre et profiterons d’une petite baignade avec les chiens. La présence d’un serpent dans l’eau fera sortir toute la famille rapidement.
Nous reprenons la route, direction Sarajevo. Nous avons le plaisir car c’est en un, de faire le plein du véhicule pour 90 euros les 75 litres. Le pompiste discute avec Cédric des prix en France et se fait un devoir de remplir le réservoir au possible.
La Bosnie se fait plus rurale : nous voyons beaucoup de champs de maïs, de choux…malheureusement entourés d’immondices. Il y a également d’énormes chiens dans des cages minuscules qui font beaucoup de peine : des bergers d’Anatolie, des eurasiens, des patous…
Nous ne roulerons pas jusqu’à la capitale ce soir, nous n’avons pas d’internet en Bosnie et dès que nous trouvons un coin qui nous semble pas mal pour dormir nous n’hésitons pas.
Lundi 17 juillet
Après une nuit encore bruyante car proche d’un axe routier, nous sommes réveillés par les employés des espaces verts. Nous prenons la route pour Sarajevo, c’est une succession de villes que nous traversons et nous arrivons péniblement au parking après beaucoup de circulations et de rues étroites. Les places sont trop petites et nous décidons de trouver un autre parking plus grand, le GPS nous entraine dans des rues de plus en plus petites et la température monte encore plus à l’intérieur du camping-car, quel stress ! L’ultime route à sens unique indiquée par notre GPS, nous entraine vers les hauteurs de la ville, c’est très beau, pas large et une fois en haut nous sommes stoppés par la hauteur pour passer sous le pont, il faut tout refaire en marche arrière. Nous transpirons. Les conducteurs sont mécontents et la barrière de la langue ici prend toute sa place.
Nous nous mettons sur le côté pour respirer un peu, un homme vient nous voir et nous fait signe, nous pensons qu’il veut nous indiquer un parking. Il nous montre sa voiture et nous dit que nous l’avons touché en reculant avec notre porte-vélos. Nous n’avons rien senti, rien vu avec la caméra de recul. Nous essayons de nous comprendre et nous patientons en attendant la police qu’il a appelé...ce dernier nous fera remplir un constat où nous reconnaissons être en tort, l’autre possibilité étant le tribunal. Une fois dans la voiture de police Cédric n’aura d’autre choix que de signer. Nous soufflons quelques minutes et décidons de relativiser, en avant pour la visite de la ville sous une chaleur accablante. La bonne nouvelle c’est que la police nous autorise à rester le long du trottoir, profitons de ce petit bonheur !
Sarajevo : nous lui trouvons encore plus de charme avec le soleil que nous n’avions pas eu précédemment en 2019. Magasins de bijoux, de loukoums, de bureks, de baklava, de glaces, de services à thé... Nous remplissons nos gourdes d’eau fraiche sur la célèbre place Sebilj à la fontaine en bois, où les pigeons règnent. Dans le quartier turc l’ambiance change par ses lampes colorées d’Aladdin, des tapis colorés, des services à café, des chats qui se prélassent...
Il y a plus de 200 mosquées dans la ville, des églises et des synagogues. Nous passerons un bel après midi ici, mais en sortir sera tout aussi aisé que d’y entrer ! Nous nous promettons d’y revenir en voiture !!!
Nous roulons en direction de Mostar et trouvons un coin au calme, très au calme. Par le plus grand des hasards, nous sommes le long d’une rivière au championnat du monde junior de pêche à la mouche, ça ne s’invente pas. Eliott observe de loin, lui qui pensait pouvoir pêcher ce soir.
Nous passerons une nuit paisible au bord de l’eau.
Mardi 18 juillet
Après une énième marche arrière dans une petite rue qui nous indiqué BIG PARKING , nous voici garés pour la journée sur un parking entre autre pour les bus, au pied d’un minaret. Il est 10 heures ce matin, quand nous nous trouvons sur les pavés glissants de la ville au milieu du bazar qui attire les nombreux touristes que nous sommes.
Nous ferons quelques achats de bijoux, et de babioles.
Baignade, promenade, petit restau, mini tour en bateau, la journée sera magnifique dans cette ville, nous la quitterons à regrets vers 20 heures pour rejoindre les cascades de Kravika.
1 heure plus tard nous y sommes et à peine garés sur le terrain après une descente abrupte, Andréas, colosse bosniaque se présente à nous, nous sert la main et nous souhaite la bienvenue sur son aire de camping. Accompagné d’un acolyte qui porte une glacière, il nous offre un verre de Schnaps. L’alcool me brûle le gosier, Eliott se marre, Cédric l’avale d’un coup sec pour être poli, il nous propose un autre verre. Nous refusons poliment et lui payons l’emplacement. Quelques minutes plus tard, il se représente à nouveau à nous...nous rigolons ensemble, nous sommes nombreux sur le parking et il accueille chaque nouveau véhicule avec un verre d’alcool...
Mercredi 19 juillet
Grâce à l’astuce d’un touriste nous sommes donc sur les lieux des cascades de Kravica depuis hier soir. Arrivés sur les lieux après 20 heures, nous avons pu accéder à cette réserve naturelle gratuitement et économiser 50 euros (10 euros/pers).
Nous avons dormis à 300 mètres, nous les découvrons il est 7 h 30 avant l’afflux des touristes déversés par bus.
La hauteur des cascades est de 28 mètres sur 120 m de largeur, l’eau transparente, c’est beau, mais de part et autre les restaurants et bars gâchent la beauté des lieux. Les enfants se baignent un instant, mais la présence des serpents dans l’eau nous fait rebrousser chemin. Le site est vraiment tout petit, trop commercial à notre goût.
Nous repartons direction Pocitelj, magnifique village du XVième siècle avec ses toits en lauze et ses cheminées atypiques. Les ruelles pavées sont entourées d’arbres méditerranéens, nous montons doucement vers le château sous une chaleur accablante pour profiter d’un très beau panorama sur les environs et la rivière Neretva. Dans les fourrés des tortues se baladent. En redescendant nous achetons quelques fruits et légumes aux locaux qui en proposent tout le long de la route. Beaucoup de tomates, de courgettes, de prunes, de fraises, du miel, de pastèques énormes et de jus de grenade sont proposés.
Nous rejoignons ensuite dans l’après midi Trebinje, très jolie ville et sa rivière Trebisnjica tout aussi belle. Les enfants sont ravis, une partie est aménagée en baignade, avec un beau gazon et une musique tonitruante. Cédric, Ambre et Eliott partent à l’assaut du centre ville, Clémentine et moi nous plongeons dans nos bouquins.
Nous discutons un instant avec un couple de camping-caristes français qui reviennent du monastère d’Ostrog et nous le déconseillent pour son accès difficile et la présence de nombreuses personnes venues en pèlerinage et qui dorment à même le sol. Nous renonçons à cette visite et en fin d’après-midi, nous passons donc la frontière pour le Monténégro et trouvons un spot sympa et perché avec vue sur le lac Skadar. Plusieurs bergers passent avec leurs troupeaux de moutons et de vaches. Demain nous retrouvons l’Albanie.
