La Roumanie

Nos étapes

Halmeu et Sapanta          Les Maramures          Les monastères de Bucovine         

Sighisoara          Viscri          Bran           Le sanctuaire aux ours de Zanersti          Bucarest         

Le parc national de Mainti Mainului           Le delta du Danube          Constanta et Mangalia

 

Halmeu et Sapanta

Mardi 22 octobre

Nous avons pris le temps pour le petit déjeuner et les douches...nous décollons à plus de 11 h 00 ce matin. On a tous hâtes d’êtres en Roumanie. Demain, nous sommes attendus à l’orphelinat de Halmeu pour les rencontrer, et leurs apporter quelques cadeaux. Nous nous arrêtons pour déjeuner et photographions des personnes qui ramassent du maïs et le transportent dans une charrette. Nous en avons croisé plusieurs déjà, le long des routes. On essaye de parler un peu, mais le hongrois c’est pas simple du tout. Ils sont d’accord pour que je les photographie et semble contents du résultat que je leur montre, on se fait coucou, nous reprenons la route.

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Arrivés à la frontière, premier contrôle pour nous depuis notre départ. Les policiers vérifient nos papiers d’identité et du véhicule. Ils nous demandent notre parcours, où nous  allons, ce que nous avons vu en Hongrie. Ils nous font ouvrir la porte du camping-car pour vérifier visuellement l’intérieur et c’est bon nous pouvons pénétrer en Roumanie. Une grosse pensée pour les copains Cécile, David, Justin et Marius... Changement de fuseau horaire + 1 heure comme en Finlande. Une vignette est obligatoire pour circuler et nous nous arrêtons pour en acheter une. Nous n’avons pas de leu, la monnaie du pays, mais la personne qui en vend accepte de prendre nos euros. Il rentre les caractéristiques de  notre véhicule, et notre plaque d’immatriculation informatiquement. Depuis notre arrivée nous sommes entourés de champs de maïs à perte du vue. Les gens les ramassent à la main et les mettent dans les charrettes en bois tirés par un ou deux chevaux.  Les villages sont construits à l’identique et semblent  pauvres. Une rue principale surélevée avec de chaque côté une ou deux rangées de maisons. Dans l’un des villages, les habitants ont des petits stands devant chez eux et vendent des grands filets de choux une bonne trentaine par sac, des filets de pommes de terre, des filets d’oignons rouges...

Nous voyons pas mal de bergers dans les champs dont un avec ses moutons dans un champs de pastèques mais également une gardienne d’oies. En prenant de l’essence, nous demandons de l’eau aux pompistes qui nous aident bien volontiers à remplir le camping-car. Nous tenons facilement 2/3 jours avec un plein d’eau, en faisant attention de ne pas gaspiller. Nous avons un réservoir d’eau propre de 120 litres. Depuis la Norvège, nous n’avons pas trouvé ou très rarement des airs de services pour le camping-car. Donc quand on a la possibilité, on remplit même si le réservoir n’est pas vide. Nous avons pu tous les jours depuis notre départ pu prendre une douche quotidienne. Nous rencontrons aussi pas mal de chiens errants le long des routes, c’est bien triste. Nous arrivons en fin d’aprèm à Halmeu, comme auparavant c’est une longue ligne droite bordées de maisons. Nous  n’arrivons pas trouver une place. Nous poursuivons jusqu’à la sortie du village où nous tombons sur la frontière ukrainienne.  Nous faisons demi-tour devant eux pour retourner dans le village. Nous demandons à plusieurs habitants où nous pouvons nous garer. Les gens sont curieux et viennent nous voir, nous sommes l’attraction. Et chose incroyable un bus devant nous passe marqué « département de la Drôme ». Nous trouverons un bivouac un peu plus loin au bord d’un cours d’eau sur une route poussiéreuse. Les enfants essayent de trouver quelques mots pour que demain nous puissions communiquer un peu avec les enfants de l’orphelinat.

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Ils décorent aussi les cadeaux que nous leur donnerons demain. A suivre...

Mercredi 23 octobre

La journée sera belle, très belle dans tous les sens du terme. Les chiens errants ont aboyé pas mal cette  nuit. Ce sont les vaches autour du camping-car qui me réveillent. Elles boivent dans l’étang puis accompagnés de leurs deux jeunes gardiens, elles partent au pré. Les oies aussi sont bruyantes sur le chemin, elles font ralentir les véhicules. Comme nous. Les gens sont étonnés de nous voir ici et stoppent presque leurs voitures, ou tracteurs. Une mamie s’approche et nous tentons de discuter. C’est très difficile de se comprendre, même avec le portable et google traduction. Nous l’accompagnons chercher son cheval dans l’enclos un peu plus loin. Dès qu’il la voit, il arrive vers elle. Une chaine un peu comme des menottes retient ses 2 pattes avant. Elle lui enlève et en la desserrant, donne une autre forme à la chaîne et lui passe autour du cou. C’est pratique cette chaine 2 en 1. Elle fait de grands gestes de ne pas nous approcher trop près du cheval. Elle nous montre les oies, elles sont à elle également.

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Nous nous quittons pour rejoindre l’orphelinat à environ 5 km à Halmeu. Nous rencontrons les yeux pétillants de Enico la directrice. Elle nous accueille chaleureusement  autour d’un café chaud et de cocas pour les enfants. Elle nous explique qu’il y a 39 enfants en ce moment, il y en a eu jusqu’à 100. Ils sont répartis dans 5 appartements composés de plusieurs chambres, d’une pièce commune pour les devoirs, les jeux et d’une cuisine qu’elle nous fait visiter. Les enfants sont autonomes tôt. Leur éducatrice veille à ce que tout soit rangé dans leurs chambres, dans leur salle de bains avant de partir à l’école ou travailler. Ils peuvent rester jusqu’à l’âge de 26 ans s’ils font des études. Halmeu est jumelé avec Saint Marcel Les Valence. 3 bus ont été offerts par notre département (dont celui vu hier dans la rue) ainsi qu’une voiture pour les pompiers. Elle nous explique aussi que les roumains mangent beaucoup de choux. Depuis hier nous en avons vu beaucoup dans les charrettes sur les routes ou au bord des routes. Ils garnissent les choux de viande et de riz. Le maïs ramassé est uniquement pour les animaux. Les habitants ont presque tous des cochons, des volailles et un cheval ou plusieurs. L’école est obligatoire en Roumanie à partir de l’âge de 6 ans. Un test confirme l’aptitude de l’enfant pour débuter sa scolarité sinon l’enfant reste un an de plus au jardin d’enfants. Ils ont école jusqu’à midi, puis à compter de 15 h 00 ils doivent faire leurs devoirs, c’est obligatoire. Vers 12 h 00, les plus jeunes  rentrent de l’école située à quelques rues d’ici et les plus grands un peu plus tard. Ils étudient dans la ville d’à côté et rentrent en bus. Nous leur offrons les jeux et livres que nous leur avons apporté. Les jeux de Mikado remportent un vif succès. Nous passerons un bon moment à leurs côtés. Nous remercions Enico et les éducatrices pour leur accueil et le travail formidable qu’ils font tous les jours.

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Nous nous arrêtons déjeuner un peu plus loin en bordure de forêt en début d’après midi. Un grand père tape à la fenêtre nous tend la main pour qu’on lui serre et nous demande du feu. Il est très étonné par l’allume gaz, nous lui donnons la boite d’allumettes...il nous a surpris nous pensions êtres seuls. Nous repartons en direction du cimetière joyeux de Sapenta. Nous traversons des villages et des villes tous en longueur qui n’en finissent pas. Il y a d’énormes différences entre les habitations. Certaines maisons cossues côtoient des maisons  délabrées. Il y a des puits de partout dans les jardins et nous croisons pas mal de charrettes.  

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Ce qui est dommage c’est les détritus à droite et à gauche. Nous sommes dans la région des Maramures pour rencontrer la Roumanie authentique. De belles sculptures en bois, le pastoralisme, l’écobuage, le cimetière joyeux, les modes de vie traditionnels...les femmes que  nous voyons au bord des routes ou en se baladant ont de jolies jupes fleuries et un foulard sur les cheveux. Les femmes plus âgées sont en noirs. Les hommes eux, ont un pantalon noir, une chemise blanche avec un gilet et un chapeau. Les anciens discutent en regardant passer les véhicules assis sur un banc devant leur maison. Nous découvrons les meules de foin énormes que nous avions vu en photos. Certaines peuvent atteindre 4 mètres ! les étapes pour la construction d’un tél édifice se transmettent de génération en génération.

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Nous arrivons au cimetière joyeux de Sapenta séparé par une rivière, de l’Ukraine. De multiples croix bleues décorées, c’est l’œuvre de Stan Ion Patras, sculpteur du village. Il a consacré une partie de sa vie à rendre hommage aux personnes décédées en personnifiant leurs tombes et le résultat est magnifique. Une scène dans un encadré représente la personne dans sa vie par exemple dans son quotidien, le métier qu’elle exercée ou les circonstances de leurs morts. Dessous l’épitaphe complète le dessin.  Autour de ce cimetière pas comme les autres il y a de petites boutiques d’artisanat. Notamment la vente de tapis faits par les femmes du village avec de la laine teintée par des couleurs végétales.

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1 km plus loin, nous faisons halte au monastère de Péri inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Sa construction débute au XIVième siècle. Il fut détruit au XVIIIième siècle et reconstruit dont l’achèvement date de 2004. C’est l’église en bois la plus haute du monde avec une hauteur de 78 mètres, un havre de paix pour clôturer notre journée.

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Les Maramures

Jeudi 24 octobre

Nous avons mis une fois de plus le réveil pour profiter et voir un maximum de choses aujourd’hui. Avec le changement d’horaire en arrivant en Roumanie, ça nous fait bizarre de nous lever dans le noir. Il est 7 h ici et 6 h en France. Après le petit déj et les douches, nous voilà partis pour le monastère de Barsana. Nous sommes toujours dans la région de Maramures, prononcés Maramourèch, terre de traditions rurales et ancestrales.  Pour la découvrir il faut s’armer de patience car la route est un vrai patchwork, je pense que nous avons dû atteindre maximum 50 km/h.

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Un trésor à découvrir de par ses paysages, et ses habitants souriants. L’agriculture est omniprésente, l’artisanat également ainsi que l’élevage de moutons, chèvres, vaches... Les charrettes pour le transport du foin et pour le bois sont partout, c’est vraiment sympa. On les voit s’arrêter parfois et les paysans vont se désaltérer à une source, il y a toujours des tasses à disposition pendues  à un arbre ou à proximité. Les habitants se servent du bois pour se chauffer, pour construire leur maison, sculpter des portails de folie, pour édifier les églises, faire des clôtures...

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Comme hier, nous voyons beaucoup de personnes âgées regardant les voitures sur un banc devant chez elles. De petits stands proposent du miel, quelques légumes, des champignons...Les grands-mères filent la laine qui est étendue au soleil dans leur cour. Je vais embêter Cédric tout le long pour photographier les meules de foin qui sont à côté de nous dans les champs, certains paysans sont en train de les former.   Nous sommes à la bonne période pour les observer. Elles sont très importantes ici car elles permettent en partie ou en totalité de nourrir les animaux pendant la période hivernale. Certains paysans coupent l’herbe à la faucille, nous les voyons faire. Il y a des sortes d’étendoirs en bois pour le séchage peut être du foin, mais ce n’est qu’une supposition. Mais nous en avons vu certains, y étendre les tapis de laines fabriqués dans leur ferme. Une fois le foin séché, il y a une sorte de structure en bois en forme de tipi qui soutient l’empilement placé sur une couche de branches pour éviter le contact avec le sol et permettre la circulation de l’air.  L’empilement du foin se fait à plusieurs et souvent la femme le fait passer à son homme. La pile est peignée avec des râteaux pour permettre à l’eau de pluie de couler et à la personne tout en haut de rejoindre le plancher des vaches. Mais avant de descendre une sorte de plastique est posé tout en haut de la meule pour la protéger du souffle du vent.

Nous arrivons au monastère de Barsana classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous le découvrons dans un cadre bucolique et encore fleuri de roses, de marguerites, géraniums...Je sens quelques regards appuyés des moines et nous pensons que c’est le fait que je ne porte pas de foulard, nous n’y avions pas pensé.  Un document datant de 1390, fait mention d’un chemin vers le village de Barsana, le monastère, d’une vallée et d’une colline. L’église fut bâtie au milieu du XIVième siècle par les Dragos sur leur propriété. En 1737, demeurait ici le dernier évêque orthodoxe originaire du village. En juillet 1791, les biens du monastère sont confisqués par l’état autrichien et donnés au monastère gréco catholique de Cernok. Les derniers moines se retirent en Moldavie. En 1805, l’église est démontée et transférée dans un autre village. En 1993, bénédiction de l’évêque de Maramures pour édifier un  nouveau monastère, c’est le début des travaux. 1 an plus tard, arrivée de la première  mère supérieure ainsi que sa propre sœur, puis d’autres viendront par la suite. Le monastère est entièrement construit en bois y compris les clous dans le style traditionnel de la région.

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Nous arrivons au village de Botiza pour déjeuner sous un soleil de plomb. Nous faisons un petit tour dans la ville et rejoignons l’église classée au patrimoine mondial de l’Unesco avec d’autres églises en bois de Maramures. Cette église date de 1699, elle était située à Viseu de Jos. Elle fut transportée ici à la fin du XIXième siècle pour remplacer l’ancienne. La porte d’entrée est superbe dans le style des portails que nous voyons ici dans la région. Les motifs sont pour la plupart floraux. (vidéo sur la go pro). Une très jolie journée dans cette région authentique, ça vaut vraiment le détour, on regrette pas. Cela fait maintenant plusieurs heures que nous roulons sur une route tremblante. Nous rejoignons enfin une route classique en direction du parc national de Muntii Rodnei. La vue change et est sympa aussi mais complétement différente. Ce sont  des montagnes couvertes de sapins, une rivière presque tout le long et malheureusement beaucoup de chiens errants le long des routes. Nous en avons nourri un ce midi et si on pouvait on aurait tendance à tous les embarquer à bord.

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Voici la photographie d’un abri bus, il en existe dans le même style plus petit pour les puits.

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Les monastères de Bucovine

Vendredi 25 octobre

L’herbe est toute blanche ce matin, il a gelé. Nous voilà en route pour 3 petits kilomètres pour notre fil rouge de la journée : les monastères de Bucovine. Le premier est celui de Moldovita construit en 1532. Ces monastères sont couverts de fresques bibliques aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ils sont classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. La forme du toit est particulière et permet de protéger les dessins extérieurs. Sur les 5 que nous visiterons aujourd’hui, ce sera notre préféré. Outres les fresques magnifiques, ils ont en commun qu’un des côtés est pratiquement blanc, tout est effacé, est ce à cause du soleil ? Dans chacun il y a 3 pièces. Plus on avance, plus la richesse de la décoration est frappante.

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Nous reprenons la route pour Sucevita pour le prochain monastère, dont une partie est en cours de restauration. Nous achetons un livre pour essayer d’en apprendre plus sur l’histoire de ces monastères mais ce ne sont que des photos, aucune explication n’est donnée.  Celui-ci date de 1582. Ces fresques avaient pour but de préserver et d’augmenter la foi des fidèles. Il y a des règles à respecter à l’entrée, symbolisées par des pictogrammes. Ces lieux sont habités par des nones et des popes (prêtre chrétien orthodoxe), beaucoup de monde vient y prier au quotidien. En plus du droit d’entrée qui est peu élevé, il faut payer le droit pour prendre des photos et un autre pour pouvoir filmer.

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La route commence à se dégrader pour finir sur une dizaine de kilomètre sur un chemin de terre chaotique et poussiéreux. Nous atteignons enfin l’église d’Armore  dont nous ne verrons que l’extérieur car elle est fermée. Après une longue route pleine de nids de poule nous voici devant le monastère d’Humor qui date de 1530 et dont la tour du clocher nous permet une belle vue sur celui-ci. Nous finirons ensuite par celui de Voronet, le plus populaire et touristique fondé en 1448.

A l’approche des 3 monastères que nous avons vu aujourd’hui, de petites boutiques proposent de l’artisanat local et notamment des tapis et des chaussons en laine. Nous découvrons les fameux œufs colorés peints à la main. Une dame nous explique qu’il y en a peints sur la coquille, d’autres en bois également peints et d’autres en bois recouverts de perles collées à la main. Nous en achetons un en souvenir.

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Ensuite nous reprenons la route en direction de Sighisoara que nous visiterons demain après midi.

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Sighisoara

Samedi 26 octobre

Nous sommes agréablement surpris par notre vue au réveil. Les montagnes nous font face. Hier soir, la nuit étant déjà tombée quand nous nous sommes garés, nous n’avions pu profiter de ce panorama. Une des sœurs du monastère à côté de nous, emmène ses 2 vaches paitrent.

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Nous roulons pour Sighisoara où nous arrivons en début d’après midi. La route nous a un peu plombé le moral avec ses chiens renversés le long des routes. Quelle tristesse !

Le centre historique de notre destination est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous grimpons de multiples marches basses pavées pour visiter la tour de l’Horloge. Autrefois elle était la porte d’entrée de la ville. Dans le château de Bojnice en Slovaquie que nous avions visité il y a quelques jours, la guide nous expliquait que les marches qui n’étaient pas hautes étaient spécialement conçues pour les chevaux. Voilà peut être l’explication. La tour ferme dans quelques minutes, nous décidons de revenir demain matin. Nous découvrons à quelques mètres, une plaque sur une façade de couleur ocre, indiquant qu’il s’agit de la maison natale de Vlad Tepes, le prince Dracula. (Nous avons prévu de visiter le château dans 2/3 jours).

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A côté, la place avec ses maisons colorées est très belle. Nos pas nous portent vers l’escalier des écoliers d’autrefois, tout en bois, il date de 1642. Nous retournerons le photographier à la nuit tombée, tellement il est bondé. Nous montons ses 175 marches pour atteindre l’église de la colline : Saint Nicolas et l’ancienne école.

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Nous arrivons ensuite dans le vieux cimetière allemand. Les tombes ne sont pas alignées, elles sont pour la plupart en pierre et recouvertes pour certaines de lierre et de mousse. Ce cimetière est à flanc de colline et en poursuivant juste après le portail, nous sommes sur un tapis de feuilles jaunâtres sous les arbres. Nous adorons nous  balader dans les vieux cimetières, comme au père Lachaise.

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2 petits écureuils se poursuivent dans les arbres.

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Nous redescendons en repassant par l’escalier des écoliers, pour déambuler dans les ruelles tortueuses des maisons colorées. Certaines ont plusieurs centaines d’années. Nous passons sous quelques tours qui portent chacune le nom de la confrérie ou guilde qui la construite. Ainsi nous pouvons voir celle des bouchers, des cordonniers, des tailleurs, et des bottiers.

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Nous rentrons au camping-car en fin d’aprèm pour faire bosser les enfants. Nous retournerons après le repas profiter de la douceur de la soirée et faire quelques photos de nuit.

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Dimanche 27 octobre

La place où nous pensions dormir hier au soir étant trop bruyante, nous avons trouvé refuge sur le parking d’un monastère à 6 km de là. Pas certains que nous ayons faits le bon choix ! Nous pensions au pire, entendre quelques chants et quelques cloches, ce fut les aboiements des chiens pratiquement  jusqu’au petit matin. Puis dès  7 h, les taxis ont pris le relais pour déposer en trombe quelques mamies retardataires pour écouter la messe. L’avantage c’est qu’à 9h nous sommes tous prêts. Nous retournons en centre ville nous garer. Ascension de la tour de l’Horloge du 13ième siècle sur des marches qui bougent, des parquets qui craquent, des rampes qui penchent pour une vue imprenable sur la ville qui se réveille.

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En redescendant nous nous arrêtons aux différents paliers où se trouve sur chacun un petit musée sur l’histoire de la ville et ses habitants. Nous voyons l’horloge et ses automates sculptés indiquant les jours de la semaine. Chaque figurine porte au dessus de sa tête, le symbole du métal spécifique à la planète représentée. Par exemple Dimanche, personnage féminin avec une couronne de rayons dorés symbolise l’or. Lundi, la déesse de la lune, symbolise l’argent... Protégées sous de petites vitrines, nous voyons en autres une trousse homéopathique du XIXième siècle, une trousse de gynécologie, et de chirurgien du XVIIIième siècle (qui fait grande impression sur les enfants), des moules en bois pour le pain d’épice du XVIIIième siècle de la corporation des boulangers en 1376...

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Nous refaisons un tour dans la ville pour filmer un peu avant de décoller. Nous partons pour Viscri toujours en Transylvannie. Ce petit bijou isolé que nous allons découvrir, est classé à l’Unesco depuis 20 ans. La route n’est pas toujours goudronnée et un bon 4x4 serait plus adapté que notre camping-car. Certains villageois sont plus étonnés de nous voir sur ce chemin qu’une soucoupe volante atterrissant dans leur jardin. Loin de tout et au bout d’un chemin poussiéreux nous arrivons enfin dans une grande rue en terre battue bordée de maisons et de fermes. Ce lieu semble être, le bout du monde, au milieu des collines et de nulle part, nous sommes tout de suite charmés. Des coucous, des sourires nous sommes bien accueillis comme toujours. Le temps semble s’être arrêté. Viscri : ensoleillé, paisible, nature, hors du temps !

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Viscri

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Nous déjeunons et nous partons à la découverte du village. L’accès se fait à travers les champs pour rejoindre la citadelle qui n’est pas encore ouverte, il nous faut patienter jusqu’à 14 h 00. Nous sentons l’entraide entre les gens. Certaines maisons, et fermes proposent un artisanat local à base de vêtements en laine. Un petit café resto, monté en association les vend également ainsi que du miel, de la confiture, des chaussons et des chaussettes. Le fruit de ses ventes est reversé à l’école du village. Il y a également une petite boulangerie où nous nous rendons mais ce sont d’énormes miches de plus de 2 kilos. Les roumains les coupent et les garnissent de soupe entre autres, en les creusant. L’atmosphère qui se dégage de ce village est des plus paisibles. Les maisons ont l’année de leur construction inscrit sur leur façade et le nom du premier propriétaire. Les premiers habitants étaient allemands. Nous montons à la citadelle qui est ouverte pour avoir une vue très chouette sur les environs. Dans les anciens celliers, un musée retrace les traditions du village. Chaque famille en possédait un.

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En voici quelques unes des coutumes relevées :

Dans la tour du lard, au dessus de l’accueil :  

Jusqu’au début des années 90, quand les gens du village ne possédaient pas de réfrigérateurs, ils  gardaient le lard ou le jambon dans cette tour, qui maintenait une température  constante toute l’année. Les gens inscrivaient partout sur la peau du lard le numéro de la maison du propriétaire Chaque  dimanche matin à 7 heures, la tour était ouverte par deux hommes qui étaient les responsables  de la tour, pour que chacun puisse emmener chez soi  la pièce de lard qui lui était nécessaire pour la semaine à venir. A la sortie, chacun devait montrer le lard aux responsables afin de prouver que ça provenait de son morceau de lard et non pas celui de son voisin. Ce morceau de lard devait suffire jusqu’au dimanche suivant car personne ne pouvait entrer pendant le reste de la semaine.

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La rondelle et le fuseau :

Un jour de février, après  l’école, les garçons devaient donner aux filles une petite rondelle peinte qui se nommait « Wirkel »dans le dialecte saxon. Les garçons fabriquaient ces petites rondelles pendant l’hiver, avec l’aide de leur père. Les rondelles étaient d’abord découpées avec une petite scie, puis étaient peintes. Les filles posaient ces rondelles sur le fuseau, pour leur donner une meilleure inertie. Cette coutume faisait la joie des enfants. Par les filles ainées, la rondelle était mise dans un de leurs souliers qui était caché dans la cour, puis la fille devait sauter à cloche pied et trouver le soulier caché par le garçon. Pendant ce temps, le garçon recevait de la mère de la fille, un gâteau, un verre de jus de fruits et un peu de monnaie. Le soir quand les filles allaient en groupe pour filer à la quenouille, les garçons guettaient  le moment ou une fille laisserait tomber sa rondelle pour qu’il la récupère et pour qu’il demande un bisou en échange de celle-ci.

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Le voisinage :

Le voisinage avait le rôle d’une association d’aide mutuelle. Elle était fondée par les habitants d’une même rue. Le chef du voisinage était un homme marié élu pour 2 ans et nommé « père du voisinage ». Il avait la responsabilité de veiller sur l’organisation des travaux que devaient effectuer les membres du voisinage tel que l’approvisionnement du bois au prêtre, le travail volontaire à l’église et au cimetière... chaque voisinage avait un coffre de voisinage où tous les documents écrits étaient gardés comme le registre des membres, les travaux effectués...

Concernant les signes du voisinage :

Ces signes avaient pour but de transmettre une nouvelle au voisin suivant, avec l’information transmise par voie orale. Chaque  voisin avait 3 signes en bois, d’habitude en forme de  cœur.  Le premier était le signe la réconciliation, le second était pour annoncer un enterrement et le dernier se transmettait de voisin en voisin quand « le jour de la réconciliation » avait lieu. Ce jour était toujours le mardi qui précédait le mercredi des cendres.                                                                                            

Par superstition, le signe qui annonçait un enterrement n’était jamais emporté dans la cour d’un voisin parce qu’elle pouvait apporter la mort dans un foyer. En revanche, le voisin frappait dur le mur pour que quelqu’un sorte de la maison afin de lui communiquer la nouvelle puis ce voisin frappait de la même façon avec le voisin suivant....

L’église datant du 12ième siècle mériterait une bonne restauration, plein de charme, elle aurait besoin de travaux urgents.

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Avant de repartir dans la rue principale les enfants s’essayent à remonter un sceau d’eau d’un puits. Nous leur réexpliquons l’importance de l’eau,  chaque maison en possède un.  Après le gouter nous partons pour Brasov qui est à 45 min environ. Mais nous n’arrivons pas à nous garer pour visiter la ville. Enormément de monde en ce dimanche ensoleillé, aucune place disponible. Avant d’arriver nous le savions que ce serait très compliqué. Les commentaires sur notre application nous laissaient guère d’espoir. Tant pis nous roulons encore quelques minutes pour Bran et son château. C’est ici le célèbre château de Dracula que nous visiterons demain après midi. Nous nous garons juste en dessous, en espérant que le comte ne vienne pas nous réveiller cette nuit.

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Bran

Lundi 28 octobre

Ce matin on l’a prend à la cool, le château n’ouvrant que cet après midi. Cédric fait un nouveau branchement pour relier les 2 batteries en prévision des jours où nous aurons froid. Nous faisons deux petites machines à laver, un peu de popotte, des devoirs, du rangement...C’est parti en début d’après-midi pour la visite du château, il y a énormément de monde à la caisse. La popularité de Dracula fait déplacer les foules. Il y a de petites boutiques de partout pour les touristes juste devant. Nous montons pour atteindre l’entrée et nous ferons la visite un peu au pas de courses car les salles sont toutes petites et nous sommes bousculés par cette foule qui nous pousse en avant.  Vers la moitié du XIVième siècle le roi hongrois Louis 1ier d’Anjou décida qu’il était nécessaire de faire bâtir une cité dans la zone de Bran. Les habitants de la ville de Brasov y étaient fort intéressés afin de renforcer leur position économique en pouvant surveiller la route par le col des Carpates. Le roi offrit la possibilité aux habitants de Brasov de bâtir une forteresse par leurs propres moyens...

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Le mythe de Dracula :

C’est l’écrivain Bram Stocker qui crée le roman Dracula en 1897 imaginant l’histoire d’un vampire vivant dans les Carpates. Il l’associe à Vlad l’Empaleur qui a passé son enfance en Transylvanie et à son caractère sanglant. Son surnom populaire d’empaleur lui a été attribué parce qu’il avait l’habitude d’empaler les condamnés à mort. Dracul signifie Diable.  Le roman de Bram Stocker a été traduit dans de nombreuses langues et réédités plusieurs fois. Il parle d’un château sur le rebord d’un précipice, et quelques détails qui font penser que le château de Bran est celui de Dracula.  Films, pièces de théâtre ont contribué à la renommée qui est la sienne encore de nos jours. Dans le château il y a quelques affiches sur l’auteur et sur Vlad l’Empaleur mais impossible de lire quelque chose, nous sommes serrés comme des sardines. Nous arrivons à reprendre notre souffle sur la petite coursive qui donne une belle vue sur la tour ronde de la poudrière. Nous sortons un peu déçus par cette visite beaucoup trop rapide, trop bruyante...

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En repartant vers le camping-car nous traversons la route pour taper à la porte d’une famille de camping-cariste français. Ce sera une belle rencontre que Béa, François et leur petite Fleur avec qui nous passerons de bons moments ce soir et le lendemain.  Nous prenons la route pour rejoindre le refuge aux ours situé une vingtaine de minutes de là à Zarnesti. Les 2 derniers kilomètres nous secouent un peu mais le jeu en vaut la chandelle, la vue est plus que sympa  et nous passerons une nuit bien tranquille.

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Sanctuaire des ours de Zanersti

Mardi 29 octobre

La Roumanie est le pays avec le nombre d’ours bruns le  plus élevé d’Europe.  Le refuge devant lequel nous sommes ce matin et dans lequel nous pénétrons est appelé Sanctuaire des Ours. La visite est guidée et se fait en anglais. Béa nous accompagne. Les enfants de moins de 5 ans ne sont pas admis dans le parc. Il y en a 3 par jour le matin, par groupe de 50 personnes. Un petit film de quelques minutes nous montre les dures conditions de vies des ours, en Roumanie. Ils sont enfermés dans de petites cages devant les restaurants, les musées, pour attirer du monde. Certains proviennent également de cirques ou de zoos. Malheureusement, il existe encore des ours vivants dans ces cages, hiver comme été. Ce sanctuaire les récupère pour leur donner une meilleure vie. Nous découvrons la cage en début de visite qui provient du château de Bran où nous étions hier.

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Le parc grillagé sur plusieurs hectares a été donné par la ville de Zarnesti. Le pays reconnait qu’il y a un problème concernant les ours mais ne donne aucun fond pour aider à la sauvegarde et la protection des ours. Certains ours ont le syndrome du zoo et font les « 100 pas » devant nous. Ils ont un air bien malheureux. Une centaine d’ours sauvés vit ici, dont seulement 3% d’ours sauvages.  La plupart ont été maltraités et sont incapables de se nourrir seuls dans la nature. Suite à leurs captivités, ils n’hibernent plus.

Avant de faire la visite, la guide nous indique avoir récupéré 2.5 tonnes de pommes. Ils mangent 80 %  de fruits et légumes et 20 % de viande. Une partie de la nourriture est donné par les supermarchés aux alentours.

5 loups également sont ici. Plus un, moitié chien, moitié loup récupéré chez un particulier car il était agressif. Il est un dominant dans la meute. D’autres enclos sont en construction qui vont bientôt accueillir des lapins et des volailles. Plus de 700 animaux sont à adopter.  Il y a la possibilité de parrainer un ours pour un an via une cotisation.

Nous sommes mitigés par cette visite qui s’apparente pour nous un peu à un zoo et par la tristesse dans les yeux des animaux.  Nous avons l’impression qu’ils ont gardé en mémoire leur vie d’avant et qu’ils sont incapables d’oublier. De les voir aussi près, pratiquement contre le grillage, on se sent presque fautif de les photographier.  J’ai l’impression de les renvoyer à leur vie de captif.

Après un repas tous ensemble dehors tous les 8, nous partons pour notre part vers la capitale Bucarest où nous arriverons en début de soirée. Nous espérons nous recroiser en Bulgarie ou peut être dans la Drôme...

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Bucarest

Mercredi 30 octobre

Après avoir passé une bonne nuit de sommeil au parc à thème (mais lequel de thème ?, nous n’avons pas trouvé) de la capitale, nous partons nous rapprocher un peu du centre-ville. Nous nous garons à côté du Parlement, il est immense ! Nous nous y rendons afin de réserver une visite pour demain. Nous avons de la chance car il reste des places pour ce début d’après-midi et en français, top. En attendant, nous partons nous balader dans le parc Cismigiu. Il est le plus grand jardin public de la ville et date des années 1850-1860. De jolis bancs, des ponts, des fontaines, un ptit lac, on en profite car le ciel est bien gris.

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Nous rentrons déjeuner au camping-car, avant de repartir 1 heure plus tard pour notre visite du Parlement. Après un contrôle poussé (rayon X, détecteur de métaux, portique...), vérification des papiers d’identité, nous voilà munis d’un badge. Nous découvrons la démesure des lieux avec notre guide. 240 mètres de large sur 270 mètres de long. Sa construction a débuté en 1984 et s’est terminé en 1989 pour la « 1ière tranche » une deuxième a eu lieu de 1992 à 1996. C’est le plus grand bâtiment d’Europe et le 2ième plus grand bâtiment du monde après le Pentagone. Il comporte 12 étages (tout autant en sous-sols). 700 architectes ont travaillé sur cet édifice, et aussi 20 000 ouvriers, 24 h sur 24 pendant 5 ans. Il y a 440 bureaux, des restaurants, des bibliothèques, des salles de réunions, de conférences, des salles privées, des salles publics, un  studio TV, des passages secrets, des parkings, des routes souterraines, tout ça imaginé par la folie d’un homme. Sa surface est de 365 000 m2. Voici les premiers chiffres et informations donnés par notre guide, noté sur mon petit calepin. De quoi tous nous impressionner.

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Dans la 1iere salle, le tapis mesure 70 m de long d’un seul tenant. La salle fait 1700 m2 et elle sert à la presse, à l’exposition de peintures d’artistes locaux, de costumes traditionnels...le sol de marbre vient des Carpates et pèse plus de 1.5 millions de tonnes, soit l’équivalent de 8 montagnes.

Les 2 grands escaliers de la salle suivante qui se font face, sont impressionnants. L’un devait servir à Nicolae Ceausescu, l’autre à Eléna son épouse pour accueillir leurs invités. La hauteur des marches avait été abaissée de 18 cm à 14 cm pour leur faciliter la montée et la descente de l’escalier. Notre guide nous informe que les rideaux au-dessus pèse chacun 250 kilos ! Nous sommes maintenant au cœur du bâtiment dont la salle mesure 1100 m2. Ici se déroule de grands évènements privés ou publics tels que bals, salon du mariage, expositions, défilé de mode... le tapis roulé dans un coin, nécessite 50 personnes pour être mis en place.

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La salle suivante a une hauteur de 19 m, mesure 2 000 m2 et possède 1200 fauteuils. A l’origine, elle était prévue pour la signature de documents officiels par le dictateur. Du balcon nous apercevons la grande avenue longue de 4 km. Pour ce projet, 40 000 habitants furent déplacés, le dictateur l’a voulu 1 mètre plus large que les Champs Elysées. Il venait contrôler chaque week end l’avancée des travaux, il ne le verra jamais terminé...

Enormément de chiffres nous ont été communiqués, donc voici l’essentiel. Ils expliquent la grandeur de ce bâtiment. Notre guide terminera en nous informant que 3000 personnes travaillent ici et que nous avons faits 3 % de la superficie totale. Une visite fort intéressante.

Nous marchons en direction de la vieille ville, pour voir la magnifique librairie Carturesti. La pluie est arrivée. Autrefois, c’était une banque. En plus des livres, on peut acheter  divers articles soignés comme de la vaisselle en bambou, du chocolat dont Le Comptoir de Mathilde Hé, Hé, Hé, des thés ....et se restaurer au dernier étage.

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Nous sommes maintenant à l’église « les Saints Archanges Michel et Gabriel » du Monastère Stavropoléos. C’est tout petit, c’est tout mignon et fondé en 1726. Les moniales, les sœurs et leur supérieure participent quotidiennement aux offices, à la restauration des livres anciens. Elles étudient, éditent des livres également. Derrière, l’enceinte du Monastère avec quelques pierres tombales.

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Un peu plus loin, nous passons par le passage Macca Villacrosse où nous découvrons des commerces plein de charmes.

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Nous voilà sur la place de la Révolution avec plusieurs mémoriaux et bâtiments chargés d’histoire autour. La façade d’une maison porte encore les traces de balles.

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Quelques mètres plus loin, il y a l’Athénée Roumain, c’est une salle de concerts datant de 1889. Nous faisons une photo juste devant, il est tard nous ne pouvons rentrer à l’intérieur. Nous ne savons pas d’ailleurs s’il est possible de le visiter.

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Nous rentrons au camping-car après cette journée riche en marche et en découvertes. Nous avons apprécié cette capitale mais sans plus. Il lui  manque du charme selon nous. Peut être est ce à cause de la pluie et aux bâtiments de l’ère communiste ?

Il est tard et la circulation dense. Nous décidons de rester une deuxième nuit au parc à thème, puis de retrouver la nature en partant demain pour le Delta du Danube.

Jeudi 31 octobre

Ce matin avant de partir, nous faisons la queue avec les roumains pour remplir nos jerricanes pour mettre de l’eau dans le camping-car. Ici c’est monnaie courante, les gens ont des bonbonnes, des bouteilles dans leur coffre de voiture. Partout il y a des sources, des fontaines dans les villes, et le long des routes pour pouvoir être approvisionné en eau potable. Nous quittons le centre-ville de Bucarest où essayons du moins, car la circulation est très importante, pour faire une machine à laver. 1 heure plus tard, nous y sommes mais impossible pour nous de nous garer à proximité, tous les parkings sont pleins, et les rues trop étroites pour nous y glisser.

Nous trouvons une laverie automatique sur internet, quelques kilomètres plus loin. Une barrière nous attend au bout de la rue indiquée. Le gardien nous ouvre et nous voilà repartis pour les études : nous sommes sur le campus de l’université de Roumanie. Celle des médecins et des vétérinaires, la classe.  Nous trouvons notre bonheur,  au milieu des jeunes un peu surpris par l’arrivée d’un camping-car français dans ce lieu.

Avant de quitter la capitale, nous roulons vers un concessionnaire camping-car pour une pièce dont nous avons besoin pour notre porte. Il ne l’aura pas en stock. Peu de kilomètres pour y arriver mais une circulation impossible, nous quitterons Bucarest à 17h20. Des bouchons, des bouchons et des bouchons. Il fait déjà bien nuit. Une envie de nature soudaine se fait sentir, comme à chaque fois que nous sommes dans une grande ville. Retrouver le calme, loin de l’agitation.

Il nous reste plus de 3h30 pour rejoindre le parc national de Manti Mainului, que nous ferons demain. Nous décidons de nous arrêter en route, pour la nuit dans un petit village, juste après avoir passé le pont au-dessus du Danube.

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Le parc National de Mainti Mainului

Vendredi 1ier novembre

7h00 réveil / 8 h 00 départ

Nous voulons être efficaces et voir plein de choses, pas comme hier. Il nous reste 1h30 de route pour atteindre le parc national de Mainti Mainului. Et pour ceux qui ne seront pas bien réveillés ce matin, ce sera rapidement fait, vu l’état de la route et des chemins empruntés. Entre slalom, nids de poules enfin d’autruches, route en terre, en cailloux...ça va tanguer !

Nous allons tourner un joli moment avant de trouver le départ de randonnée. Nous choisissons celle de Pricopanului. A 10h30, les pieds dans les baskets nous débutons notre bol d’air, et il est très frais ce matin.

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Nous fouillons dans les herbes à la recherche des tortues Dobrogea pendant toute la randonnée  mais nous ne les verrons pas. Peut être hibernent elles déjà ? Sur les panneaux d’information, il  y avait aussi la possibilité de voir des serpents diaboliques (Coluber Caspius), des phacochères, des moineaux pierreux...bon nous ce sera uniquement des chèvres et sa bergère. C’est déjà sympa ! Nous profitons de la vue d’énormes roches tout le long de la randonnée. C’est dépaysant et très beau.

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En redescendant nous tombons sur un village en ruine. Les murs bougent et il y a un drôle de bruit quand le vent souffle. En nous approchant, nous découvrons que les murs sont en polystyrène.

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Après avoir mangé,  nous reprenons la route pour rejoindre Murighiol où nous souhaitons faire une excursion en bateau. Il est 17 h 00 quand nous y sommes et la nuit est déjà là. Nous trouvons une aire pour nous garer. Une sorte de mini camping où le propriétaire possède un bateau. Rdv demain matin à 8 h 00 avec lui, il nous emmènera à la découverte de la faune et la flore environnantes.

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Le delta du Danube

Samedi 2 Novembre

Comme convenu hier soir, nous suivons le propriétaire de l’aire sur laquelle nous avons dormi pour rejoindre à quelques kilomètres son bateau et débuter une excursion. Nous sommes à Murighiol dans la réserve naturelle de la biosphère inscrite au patrimoine de l’Unesco. Il y a plus de 300 espèces d’oiseaux différents, plus de 1000 types de plantes, des poissons, des serpents, des chiens, des chacals...le Delta a plusieurs bras : Chilia, Sulina et Saint Gheorghe qui vont tous vers la mer Noire. Nous profitons un maximum de ce moment. Les touristes sont devenus rares. Nous sommes seuls avec notre guide dans son bateau neuf, couvert et chauffé.  Il nous informe que ça m’étonnerait que nous voyions des pélicans, partis pour les pays plus chauds.

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Nous naviguons tout doucement au départ mais dès qu’il le peut, il met les gazes notamment sur les lacs. Nous naviguerons sur 3 lacs celui de Isaccel, Isac et Lébedea. Il nous informe qu’il a un des bateaux les plus rapides du coin et qu’il l’a poussé à son maximum soit 90 km/heure. Chouette, alors. Effectivement la sensation de vitesse est bien là, bien respirer pour garder son petit déjeuner. 

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Sur la droite nous voyons l’ancienne maison de Ceausescu qu’il possédait avant que cette zone devienne une biosphère. Nous croisons beaucoup de petites barques de pêcheurs. Certains nous font coucou et nous montrent leurs prises, certaines poissons sont énormes.  Sur les berges il y a de petites cabanes de fortunes qui leurs servent de maisons pendant la saison froide. Il y a de grands bâtons en bois plantés qui dépassent de l’eau : ce sont les endroits où les filets de pêche sont accrochés.

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Nous voyons beaucoup de canards, mouettes, aigrettes, hérons, poules d’eau, cygnes. Notre guide nous fait signe de nous approcher et nous montre un chacal au bord de l’eau. Nous le repérons effectivement et il disparait en quelques secondes. Il ressemble à un croisement entre un loup et un renard.  Il mange tout ce qu’il traine nous dit-il.

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Arrivés à bon port et ravis de cette expédition dans la nature, nous nourrissons les quelques chiens errants qui traînent autour de nous. Nous avons acheté un  paquet de croquettes que nous laissons dans la portière du camping-car pour ceux que nous croisons. De retour dans le petit camping c’est toute une portée de chiots qui nous attendent et nous sommes sur le point de craquer pour les adopter. Notre guide nous dit d’en prendre, il en a tellement. Les enfants vont s’amuser dehors toute la journée, et faire des pauses câlins avec les chiens qui nous entourent. Nous décidons de rester ici pour la journée et d’y passer une nuit supplémentaire.

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Nous faisons un petit tour avant le gouter dans le village avant que la nuit tombe et profiter un maximum de la Roumanie. Plus que 2 nuits et nous rejoignons la Bulgarie. Ce soir c’est les garçons qui cuisinent. Ce seront des crêpes. Demain en route pour la mer Noire.

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Constanta et Mangalia

Dimanche 3 novembre

Hier, le chacal était bien sur la photo sur le Delta du Danube. Cédric l’a entouré en vert pour mieux l’apercevoir...

Le cœur serré de laisser ces petits chiots, nous reprenons la route pour Constanta et Mangalia, nos dernières étapes roumaines. Nous avons hésité à prendre un petit chiot avec nous, mais ils ont encore besoin de leur maman, ils ne sont pas sevrés. Ce serait très difficile pour nous de pouvoir le nourrir. Attristés, personne ne parlera pratiquement de la matinée.

Nous arrivons à Constanta juste avant midi, et nous marchons le long de la plage qui est très large. Nous comptons les kitesurf, ils sont 18. Certains prennent des cours et s’entrainent sur la plage avec la voile avant de rejoindre la mer. Il y a énormément de vent, et les moniteurs veillent. Nous mangeons à l’abri dans notre maison roulante en regardant la mer. C’est super d’avoir le soleil et d’êtres tous les 5 au bord de l’eau un 3 novembre.

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Nous nous baladons ensuite le long de la jetée et du casino de style art nouveau. Les grues du chantier naval derrière lui, détonnent. Ce casino date de 1909 et est à l’abandon depuis plus de 15 ans. Les habitants y sont très attachés et multiplient les pétitions pour essayer de le sauver. Un projet de restauration et de conservation est en cours d’étude car les fonds manquent et les responsables n’arrivent pas à s’accorder. Pendant la première guerre mondiale, il a servi d’hôpital puis de quartier général à l’armée allemande pendant la deuxième guerre mondiale. Les photos de l’intérieur du temps de sa splendeur sont magnifiques. Quel dommage que cet édifice soit dans ce triste état, balayé aux quatre vents.

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Nous continuons pour la place Ovide qui mérite un détour et notamment son musée national d’Histoire et d’Archéologie mais qui est fermé. Nous discutons un instant avec une habitante surprise de la taille de Mambo. Le reste de la ville n’a rien d’attirant, nous la quittons. Nous nous promenons un peu plus loin sur la plage et le petit port de Mangalia. Nous trouvons un super spot les roues pratiquement dans la mer Noire pour passer la nuit et faire quelques devoirs.

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Demain nouveau pays : la Bulgarie. La Roumanie va vraiment beaucoup nous manqué, ce fut un véritable coup de cœur pour nous 5.

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