La Bulgarie
Nos étapes
Varna Nessebar
Varna
Lundi 4 novembre
Dur, dur de faire décoller les enfants de la plage où nous avons dormi et où ils jouent depuis ce matin. Il fait chaud et nous sommes tous en manches courtes.
Nous roulons moins de 10 minutes pour franchir la frontière vers la Bulgarie. A bientôt « douce » Roumanie, tu vas nous manquer. Ce fut pour Ambre et pour moi, notre pays préféré. Des habitants chaleureux et souriants, des paysages très variés, une impression de remonter le temps, un peu comme une pause. C’est paradoxal d’écrire « douce Roumanie », en effet la pauvreté est partout. Aussi bien pour les personnes que pour les animaux. Nous en avons été profondément touchés. Leurs conditions de vie sont très dures, mais nos rencontres avec les locaux furent toujours pleines de sourires. Un peu tristes d’en partir aujourd’hui. Les douaniers côté Roumanie contrôlent nos papiers d’identité et les documents du véhicule. L’un d’eux monte vérifier que personne d’autre n’est présent à bord. Il nous appelle par nos deuxième prénoms et on percute pas de suite (Henri, Cécile, François, Cécile, Lilly), on lève la main pour se faire connaître. On nous demande ce que nous allons faire en Bulgarie et puis nous pouvons avancer pour le contrôle vers la douane bulgare. Même punition : contrôle des documents. On nous demande si nous avons de la viande de porc, spontanément nous leur donnons nos côtes de porc. Ils nous expliquent que la viande de porc provenant d’Angleterre, de Russie et de Roumanie est interdite. Un douanier montre à bord et nous devons vider le contenu du frigo. Un document nous sera remis pour la viande saisie. Bon l’alphabet cyrillique on ne maitrise pas encore ! Puis quelques mètres plus loin nous passons sous le portique pour la désinfection du véhicule. Seulement les roues le seront. Nous achetons la vignette obligatoire pour pouvoir circuler.
Au début nous voyons pas mal de champs et vignes qui sont très soignées. Nous croisons des charrettes comme en Roumanie, mais les ânes ont remplacés les chevaux. Notre première étape bulgare est la ville de Varna, nous la découvrons en tout début d’après midi. Il y a beaucoup de petites cours avec des figuiers et des chats de partout, partout et encore partout. Cette ville fut fondée en 570 avant JC et s’appelait autrefois Odessos. La monnaie bulgare est le lev. Pour la comparer à l’euro, c’est assez facile il nous faut diviser par 2. Petite subtilité du pays : le hochement de tête de haut en bas signifie non et le fait de tourner la tête de droite à gauche signifie oui. Bon, on va se concentrer alors. Nous passons devant les petits thermes romains datant du 3ième et 6ième siècle après JC. Il va falloir creuser un peu plus dans la ville pour lui trouver du charme car d’emblée elle ne nous attire pas.
Les grands thermes romains occupent plus de 7 000m2, mais ils sont peu visibles à l’abri d’un toit et fermés à la visite aujourd’hui. Ils sont les plus grands des Balkans. Construits en pierres et briques d’argiles, les murs étaient autrefois recouverts de marbres. Nous continuons, les rues sont sales et sombres. Les bâtiments semblent usés. La cathédrale de la Dormition de Théotokos nous fera changer d’avis. Sa construction débuta en 1880 pour s’achever en 1886. Elle fut construite pour rendre hommage aux soldats russes qui se sont battus pour la libération de la Bulgarie du joug ottoman.
Tout proche, le théâtre dramatique tout de rose et blanc vêtus est superbe. Nous redescendons par le jardin maritime qui doit être encore plus agréable une fois fleuri. Les gens se baladent en mangeant des cornets de mais à la vapeur. Nous faisons un petit tour sur la plage et nous assistons aux répétitions de nage synchronisée dans les 2 piscines qui surplombent la mer.
Nous nous garons quelques minutes plus loin au bord de la mer et nous finirons tranquillement cette journée les pieds dans le sable et dans l’eau !
Nessebar
Mardi 5 novembre
Petit déjeuner au bord de la mer Noire, c’est super. Les enfants sautent dans leur maillot de bain et courent se jeter dans l’eau. Après plus de 2 heures de jeux et de baignade, nous partons en direction de la ville de Nessebar.
La route n’est pas bonne, encore très chaotique. On commence à avoir l’habitude. Nous y sommes en tout début d’après midi. C’est une ville balnéaire très touristique. Il y a la nouvelle ville avec des bâtiments flambants neufs. Et la vieille ville située sur une toute petite presqu’ile de la mer Noire qui est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. C’est ici que nous nous dirigeons. Il fait super beau et les enfants n’ont qu’une hâte : sauter dans l’eau à nouveau. Les petits restaurants au bord de l’eau sont tous fermés. Tous sont à base de poissons et notamment de calamars, on sentirait presque l’odeur de l’ail et du persil ...
L’ancienne ville mesure 850 m de longueur sur 350 m de largeur et elle est pratiquement entièrement piétonne et pavée. Autrefois elle était plus grande, une partie de sa superficie est sous les flots. Il existait 2 ports un au Sud et un à l’Ouest. La muraille et sa porte protégeait Nessebar des invasions terrestres. Elle fut l’une des premières villes du monde à fabriquer sa propre monnaie du fait qu’elle était une ville très commerçante. Les bâtiments médiévaux datent de l’empire byzantin et certaines maisons du XVIII et XIX ième siècle.
Nous ne visiterons rien car tout est fermé malgré les panneaux d’information... Nous avons de la chance, le temps est magnifique et le fait d’y être en cette saison, nous permet d’en profiter tranquillement. La multitude des parkings aux alentours, la présence de multiples magasins de souvenirs, cafés, restaurants et tous les complexes touristiques dans la nouvelle ville au dessus, nous font penser qu’en été ce doit être l’enfer pour y circuler et s’y promener.
Ultime baignade des enfants, mais ils font des allers retours car elle n’est pas chaude. Cédric part faire un tour en canoé. Les bulgares rigolent en voyant les enfants dans l’eau. On essaye de se parler un peu pour échanger mais la langue est plus que compliquée. En remplissant le camping car d’eau, nous trouvons une laverie automatique, nous en profitons. Egalement à côté un coiffeur, les garçons sautent sur l’occasion, ils en ont plus que besoin. Ils sont dubitatifs sur le résultat. Une sorte d’amas de cheveux sur le dessus et rasé sur les côtés. Eliott dit qu’ils ressemblent tous les 2 à 2 palmiers. On se marre tous les 5 mais aucune photo ne sera publiée sur ce blog, enfin pour l’instant !
Une petite vidéo drone juste ici pour le plaisir de découvrir ensemble ce coin de paradis.