La Grèce

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Philippes

Mercredi 6 novembre

Après un petit déjeuner vue mer, nous partons tôt car nous avons envie de rejoindre la Grèce. Près de 500 km nous attendent pour rejoindre notre première étape à Philippes.

Les marchands de légumes sur les bords de route ont mis en vente des poireaux. Ils sont immenses et arrivent à la taille. Il y a toujours des montagnes de choux, des tomates et énormément de poivrons couleurs d’un vert très clair comme les courgettes...Depuis que nous sommes en Bulgarie, nous voyons des avis de décès partout. On en trouve dans les villes, villages, sur les murs, les arbres, les arrêts de bus...L’âge au décès, la date de naissance, une photo et d’autres informations que nous ne comprenons pas sont notées sur une feuille plastifiée. Certains décès remontent à plusieurs années et c’est une forme d’hommage qui leur est rendu. C’est une tradition ancestrale dans le pays pour partager ensemble un moment douloureux comme la perte d’un être cher.

Aujourd’hui, encore beaucoup de radars sur la route. Ce sont pour la plupart des radars mobiles contrôlés soit par un policier soit par une société privée. Il y a aussi énormément de caméras pour  contrôler l’achat de la vignette obligatoire ici en Bulgarie. Ce n’est pas très cher, nous l’avons payé 8 euros pour 7 jours, le prix est en fonction de la durée de séjour. Nous ne sommes pas restés longtemps dans ce pays mais nous avons apprécié d’y être venus. Notamment pour les spots pour dormir plus que sympas, les baignades dans la mer Noire, le temps estival...un seul bémol comme en Roumanie, l’état des routes est aléatoire.

A 16 h 00 nous passons la frontière, c’est assez rapide aujourd’hui. Pendant de nombreux kilomètres, la route est couverte de cotons sur les bas-côtés.  Nous découvrons les champs de coton autour de nous, et pas mal d’oliviers également.

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Nous verrons même des pélicans, ceux-là même que nous cherchions dans le delta du Danube il y a quelques jours. Ils sont en Grèce !

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Jeudi 7 novembre

Nous avons super bien dormi sur le parking même du site archéologique de Philippes. Nous sommes dans la région de la Macédoine orientale. Site classé au patrimoine mondial de l’Unesco assez récemment puisqu’ en 2016, il s’étend sur 87 ha. Il est 10 heures et il fait très chaud déjà quand nous débutons la visite. Sur notre droite, le théâtre est très bien conservé avec ses gradins blancs.  ll fut bâti par Philippe II vers 356 avant JC et fut modifié à l’époque romaine pour accueillir des combats de gladiateurs et d’animaux sauvages. Ces changements ont servis également, à répondre au nombre croissant de spectacles mis en scène à l’époque  et à la population grandissante de la colonie romaine de la ville et de ses alentours.  Philippe II était un roi de Macédoine, père d’Alexandre le Grand. Le théâtre est l’un des plus anciens édifices de Philippes (la ville) qui est resté utilisé jusqu’à la fin de l’antiquité. Il sert encore de nos jours pour les festivals de la ville.

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La porte de Néopolis porte encore les traces du passé avec des gravures dans la pierre. 3 impressionnantes basiliques à 3 nefs ont été construites ici.  Il reste très peu de choses de la 1ière basilique à part 2 colonnes.

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Nous montons vers le musée construit en 1960 pour admirer les fouilles réalisées depuis de nombreuses années sur le site. Entre autres, nous pouvons nous régaler de : quelques mosaïques ainsi que de chapiteaux de colonnes très bien conservés, une tombe d’une jeune femme entourée de ses bijoux, d’un poids en bronze...

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Nous redescendons vers le forum qui est très grand (100 m de longueur sur 50 m de largeur)  où il y avait autrefois une bibliothèque, un temple, des boutiques... Il démontre clairement le caractère romain et était le centre administratif de la ville.  La  basilique appelée basilique des Colonnes est le point « fort » de cette partie du site. Le bâtiment ne sera jamais achevé, la coupole prévue par les architectes s’effondra. Derrière, nous pouvons observer les latrines assez bien conservées. Une grande partie du site est encore en fouilles et il ne nous est pas possible d’y accéder.

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Thessalonique

Après le repas nous prenons la route pour la ville de Thessalonique où nous prévoyons 2 jours de visite. Il a tellement de belles choses à y voir. Nous y sommes vers 16 h 00 et nous mettrons 1 h 45 pour trouver une place pour se garer, pffffffffffff !!! C’est la deuxième plus grande ville de Grèce avec plus d’un million d’habitants. C’est aussi pour cela que nous avions fait une croix sur la visite de Sofia, capitale de la Bulgarie : les difficultés pour rouler dans les grandes villes. Elle fut reconstruite après l’incendie de 1917 par l’architecte français Ernest Hébrard, également archéologue et urbaniste. La ville est très animée avec ses monuments à visiter, une très belle architecte, des boutiques dans tous les sens, des cafés, des restaurants... La population semble très jeune. Nous nous trouvons sur la magnifique place Aristote avec en fond,  la mer Méditerranée.  

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En remontant nous trouvons l’un des premiers bains turcs construit en 1444 construit par les ottomans. Il était l’un des plus grands de Grèce, une partie était réservée aux femmes une autre aux hommes. Ils ont fonctionné jusqu’en 1968 sous le nom de Bains du Paradis et depuis 1980, restaurés, ils accueillent des expositions.

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Vue sur la Rotonde qui date du 3ième siècle et dont le modèle est le panthéon de Rom?e. Juste devant c’est l’arc de Galère où beaucoup de monde prend un cliché. C’ est une arche, édifiée pour célébrer la victoire de Galère sur les Perses. Nous finirons cette mini-découverte de la ville par la Tour Blanche, symbole de la ville au bord de la mer. Elle fut construite par les Ottomans au 15ième siècle et servit de prison au 18ième siècle. Elle abrite un musée et un restaurant et offre un très beau panorama tout en haut.

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Il commence à faire un peu plus froid et nous décidons de rentrer au camping-car, il est 21 heures. Nous ne resterons pas, la ville est trop agitée et nous fuyons pour trouver du calme quelques kilomètres plus loin au bord d’une réserve naturelle que nous découvrirons demain matin.

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Vergina

Vendredi 8 novembre

Ce matin, Eliott et moi, sommes les premiers levés et nous partons à « la chasse aux oiseaux » dans la réserve naturelle.

Une agréable balade matinale tous les 2, pour voir des flamants roses, et autres volatiles que nous ne connaissons pas. Nous admirons de loin avec les jumelles les buffles sauvages dont on nous avait parlé.

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Le temps est « lourd » et la douche est plus qu’appréciée. Nous reprenons la route pour une petite heure pour Vergina (autrefois Aigai)  où la charmante dame du GPS sur le portable, nous indique des noms de routes imprononçable ! Hier, le Tom Tom s’arrêtait en disant « en direction de ? » et puis, plus rien. On s’est bien marré.  Nous passons au bord de champs d’oliviers, un petit air de Toscane semble souffler ici.

Nous sommes accueillis chaleureusement par Nikos le propriétaire du petit parking où nous nous garons pour la journée et pour la nuit et par Ira sa petite chienne. Mambo en tombe fou amoureux ! Nikos ramasse quelques noix dans son  jardin qu’il nous offre, Eliott adorant les fruits secs, c’est parfait.

En début d’après-midi, nous parcourons les 2 minutes à pieds qui nous séparent de la nécropole d’Aigai (1ière capitale de la Macédoine). Le grand tumulus de Vergina mesure 110 mètres de diamètre et 12 mètres de haut, il se trouvait à l’extrémité ouest du cimetière et était le plus grand de Grèce.  (Un tumulus est un monticule de terre ou de cailloux pouvant atteindre la taille d’une petite colline). Il a fallu d’énormes moyens pour le construire à l’époque. L’architecte français L. Heuzey qui l’a visité au 19ième siècle a noté que c’était le meilleur tumulus de Macédoine, et que c’était l’histoire de la vie d’un peuple... Ce tumulus a été construit au milieu du 3ième siècle et abrite le tombeau de Philippe II roi de Macédoine ainsi que d’autres personnalités importantes. Nous  pénétrons dans le tumulus où se trouve le musée. Plongés dans le noir, les photos sont autorisées sans flash maintenant, avant il n’était pas possible d’en faire. On chuchoterait presque, l’ambiance qui y règne nous fait penser à l’Egypte et ses tombeaux.

Derrière les vitrines, des figurines en Ivoire, des pots, de la vaisselle, des lampes...

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Le tombeau de Philippe II n’est pas ouvert comme les autres tombeaux. Sa façade mesure 5,60 mètres de hauteur et 9.50 mètres de longueur et contenait 2 chambres.  2 demi-colonnes surmontées de 2 frises, dont l’une représente une chasse royale dans laquelle Philipp II, son fils Alexandre et leurs compagnons royaux chassent un lion, un sanglier et d’autres animaux sauvages. Au fond de la chambre principale se trouvait le sarcophage inviolé pendant 2400 ans. Il est en marbre et contenait le coffre en or (larnax) qui pèse 10.8 kg. Il est décoré de branches de lys avec les os calcinés de Philippe II à l’intérieur Au-dessus, sa magnifique couronne de feuilles de chênes et de glands également tout en or.

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Philipp II est né vers 382/383 avant JC. Quand il accède au trône en 359 avant JC, le royaume de Macédoine était faible, pauvre, divisé et menacé de toutes parts. Mais en 336 avant JC quand Philippe II est assassiné au théâtre d’Aigai, il avait fait de la Macédoine la première puissance de son époque, en modifiant le cours de l’histoire. Il était un politicien pragmatique et un diplomate brillant. C’était un homme capable d’exploiter et d’analyser les changements qui se déroulaient. Un général aux capacités exceptionnelles et à l’énergie débordante qui n’hésitait pas à combattre auprès de ses hommes.

Un petit film clôt la visite du musée et nous permet de découvrir l’intérieur du tombeau de Philipp II.

Une bien belle visite.

Les autres sites de la ville sont fermés et couverts de bâches, dommage il faudra revenir. En grimpant dans la montagne sur notre droite derrière un grillage, nous apercevons le théâtre probablement l’un des plus vieux théâtres de Grèce. C’est ici que Philippe II aurait été assassiné par Pausanias pendant le mariage de sa fille.  En continuant notre ascension,  nous croisons une bonne dizaine d’archéologues. Nous sommes autorisés à 5 minutes par le responsable du site à jeter un coup d’œil au Palace d’Aigai. C’est le premier site archéologique découvert de la ville, il fut construit vers 350 avant JC et nous pouvoir apercevoir au loin de très grandes mosaïques.

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En nous baladant dans la ville, nous tombons sur des sortes de coloquintes vertes. Elles sont suspendues au-dessus d’un poulailler. Nous demandons à notre retour, à Nikos, ce que c’est, en lui montrant la photo. Il nous explique que ça ne se mange pas, c’est tout creux  à l’intérieur et que ça servirait de bouée pour ceux qui apprennent à nager en les attachant autour de la taille.

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Il va ensuite chercher du pain dur et avec Eliott ils nourrissent les lapins qu’il possède. Nous faisons le point pour les jours à venir pour nous organiser pour faire voir un maximum de choses. Dans chaque pays nous rajoutons des visites au fil des blogs de voyages que nous découvrons et qui nous donnent envie de toujours plus. Nous avons il y a quelques jours décidé de ne pas aller à Istanbul, nous avons déjà faits beaucoup plus de kilomètres que prévus. Nous aurions aimé aller jusqu’en Cappadoce mais le temps va nous manquer...ce sera donc pour un futur voyage.

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Lefkadia

Samedi 9 novembre

Nous sommes ce matin à Lefkadia et accueillis par la gardienne du site qui prend les enfants d’autorité sous son aile pour les emmener nourrir les animaux nous dit elle. Il s’agit en fait d’une chienne ayant eue 9 bébés il y a 1 semaine. Rhooooooooooooooooo, on va bien finir par en adopter un. Elle nous explique compléter le lait de leur mère avec un lait spécial plein de vitamines...

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Puis elle  nous conduit à l’entrée du tombeau et nous explique dans un français très correct, l’histoire de la tombe du Jugement que nous allons bientôt pouvoir découvrir.

C’est complétement par hasard en 1954 que cette tombe fut découverte. En construisant une route, des engins publics ont buté dessus. Ils ont causé de gros dégâts ne sachant quel obstacle ils rencontraient. Les fouilles ont été menées par la suite, puis laissées à l’abandon dans un piteux état. Après un dépôt de plainte d’un membre de l’enseignement du lycée local  et la réunion de conseillers  locaux, un travail de préservation et de restauration a repris.

Elle date du 4ième siècle avant JC. Nous patientons le temps qu’elle pénètre dans le bâtiment qui la protège et pour qu’elle puisse retirer les systèmes d’alarmes...Nous sommes avec elle et nous nous présentons. Elle se dit muséologue et nous demande comment nous nous appelons. Etes-vous la famille Dupont nous dit-elle ? C’est presque ça...

A l’intérieur, une vitre protège l’accès à la tombe sur la largeur du bâtiment. Exceptionnellement nous dit-elle, elle nous ouvre et nous pouvons pénétrer sur l’escalier qui rejoint la tombe, nous nous asseyons tout en haut, avec elle au milieu de nous. Elle prendra le temps de nous expliquer plein de choses en intégrant les enfants et en leur posant des questions.

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Ces tombes servaient de maisons pour l’au-delà, les hommes au sous-sol, les femmes au 1ier étage.

Une fois le corps du défunt brûlé, les restes étaient placés à l’intérieur de la tombe avec de riches présents, comme du miel, des bijoux, des vêtements, des pots, de la vaisselle...les portes de marbres fermées, la tombe était entièrement recouverte  pour former un tumulus. Le défunt était prêt pour son dernier voyage vers l’au-delà.

La fresque sous nos yeux, représente les juges des enfers devant lesquels comparait le défunt. C’est la plus grande tombe de Macédoine connue de nos jours. Les murs sont en pierres locales appelées poros, et servaient à la construction de tous les édifices de la région. 4 panneaux sur la façade de gauche à droite : un guerrier de haut rang : le défunt, Hermés ensuite et à droite les juges. Le défunt serait le général d’Alexandre le grand.

Après cette belle visite, notre guide nous raccompagne au camping-car pour nous proposer de l’eau fraiche des montagnes des alentours. Elle nous embrasse et nous offre du pain au sésame pour midi.

Une bien belle rencontre ce matin.

Nous poursuivons après le déjeuner par l’école d’Aristote située à quelques kilomètres d’ici. Le lieu est entouré de vergers de pêchers et le bruit d’une petite rivière qui coule rend l’endroit très apaisant. Philippe II a souhaité donner la meilleure éducation à son fils Alexandre à ses 13 ans. Il choisit Aristote, grand philosophe de son temps. Ce dernier aimait enseigner en se promenant. Il voulait préserver ses élèves du tumulte de la ville et des intrigues qui se jouaient au palais. C’est à Mieza que se porte son choix. De la verdure, une rivière et des grottes (qui servaient quand il faisait mauvais temps), telle était l’école. Il prend en charge Alexandre ainsi que d’autres aristocrates. Aristote dispensera à Alexandre des cours de mathématiques, philosophie, politique, sciences...

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Nous nous baladons ensuite dans la petite ville de Véria qui n’est pas très loin. Nous serons encore très bien accueillis par le surveillant d’une église orthodoxe qui nous ouvrira ses portes pour nous montrer des mosaïques ainsi qu’un très beau baptistère conservé loin des regards ... nous ferons un tour dans la ville pour admirer les différents édifices.

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A 17h30, il fait déjà bien nuit, nous en profitons pour faire quelques courses et goûter aux saveurs grecques, nous rejoignons ensuite le site de Dion que nous ferons demain matin.

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Dion

Dimanche 10 novembre

Ce matin nous visitons l’ancien site à Dion, aux pieds du Mont Olympe dont les fouilles ont débuté en 1928. Dion dérivé de Dios (Zeus) sous le règne d’Archélaos de Macédoine fut un lieu où jeux et festivals se déroulaient. C’était aussi un lieu de pèlerinage durant l’antiquité très important. Nous sommes seuls sous un soleil timide mais qui va vite sortir et nous réchauffer.

Clémentine marche sur quelque chose qui craque, en soulevant sa chaussure nous découvrons avec surprise un crabe. Il y en a sur une bonne partie du site. Ces crabes sont dans des trous de terre ou dans l’eau. Le site est très humide avec de petits cours d’eau assez nombreux et certains bâtiments sont inondés.  Il y a même des pompes pour évacuer l’eau. Eliott trouvera même un serpent au sanctuaire d’Isis. Malheureusement ce dernier est sous les eaux.

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Mont Olympe

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Rue principale qui desservait les boutiques, le forum, les églises...

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Concernant les latrines, le conduit central souterrain drainait l’eau des bains dans les égouts des wc, en les nettoyant en même temps. L’eau sale était dirigée hors de la ville. Le canal de la conduite d’eau provenait du Mont Olympe qui alimentait une grande citerne. Le Mont Olympe approvisionné Dion en eau par un conduit fabriqué par l’homme. L’eau était collectée dans une large citerne. Un réseau de citernes, de châteaux d’eau, ainsi que des tuyaux en terre cuite et en plombs alimentaient les différents bâtiments de la ville. Le système de drainage de la ville consistait en conduits, construits sous le trottoir des voies.

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Théâtre, l’Odéon pouvant accueillir 400 spectateurs pour les lectures publiques et les concerts.

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Les grands bains avec les hypocaustes (système de chauffage par briques) et une superbe mosaïque

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Frise en alternance de boucliers et cuirasses en relief datant du 4ième siècle avant JC 

La villa de Dionysos (bâtie 2000 ans après JC) comportait des chambres, une grande salle de banquet, une librairie, un lieu de culte, des magasins, ateliers, un grand complexe de bains, des atriums. Au sol de la grande salle de banquet il y avait une mosaïque de qualité exceptionnelle que nous pourrons découvrir cet après-midi au musée qui se situe à 500 mètres. Découverte, elle fut décalquée, une pâte fut appliquée sur la surface. Des spécialistes ont creusés tout autour et dessous.  Des tiges en fer puis une  plaque furent  installées dessous, le tout pesant 500 kilos. Elle put ensuite être déplacée et mise à l’abri dans un bâtiment ...Cette mosaïque ainsi que d’autres objets découverts sur le site partirent à New York pour quelques mois en 2016. Au centre de cette mosaïque Dionysos est représenté debout dans un char tiré par 2 panthères les tenant par le harnais. La scène est encadrée par 6 acteurs pantomimes dont un satyre.

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A la jonction de la rue principale et de la rue de la porte Ouest se trouve un bâtiment octogonal probablement un marché. La mosaïque représente 2 athlètes en lutte.

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Nous verrons également des vestiges d’églises, le cimetière, pas mal de mosaïques encore magnifiquement conservées, un théâtre grec, un théâtre romain, le sanctuaire de Déméter, le temple de Zeus... 

Le site est immense et nous y passerons toute notre matinée. Nous avons adoré nous y balader. Après le repas nous filons au musée qui ferme à 15h. Des statues, objets, tombes, bijoux ...trouvés sur le site de ce matin s’y trouvent. Très très peu d’informations en anglais nous permettent d’en savoir davantage.

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Nous décidons à 16 h 00 d’aller faire un tour à la mer qui est à 10 minutes. Eliott et Ambre se baignent, pendant que Cédric fait un petit tour en canoé. Clémentine et moi bouquinons.

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Renseignements pris, les mini-chapelles que nous voyons au bord des routes sont des hommages aux victimes de la route.

Demain randonnée vers le Mont Olympe.

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Le Mont Olympe

Lundi 11 novembre

Aujourd’hui, randonnée au Mont Olympe, plus haut sommet de Grèce avec ses 2 917 m.

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L’Olympe était considéré par les anciens comme un jardin secret, dans lequel les Dieux se cachaient pour pouvoir observer les hommes à loisir. Nous ne montons bien entendu pas à sa cime mais nous nous baladons dans les Gorges de l’Epinéa où autrefois les lions avaient place. La première ascension du Mont Olympe, eut lieu en 1913 par un berger, un photographe et un écrivain. Nous arrivons au parking qui est très en pente. Le repas une fois prêt et dans nos assiettes, glissera régulièrement de la table ainsi que les bouteilles ... Un panneau d’information précise qu’une ascension avec des enfants de moins de 14 ans n’est possible qu’avec l’accompagnement d’un guide. Nous passons sur des ponts en bois qui enjambent la rivière. Tout le long de cette rando,  le bruit de l’eau nous accompagne, que ce soit la rivière, des cascades ou de petits cours d’eau par ci par là.

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Les arbres aux couleurs automnales qui ont perdu leurs feuillent cachent les marches en bois et nous réservent une belle gamelle. Dissimulé dans les bois, nous arrivons au monastère Dionyssios qui date du XVième siècle. Il nous surprend car les arbres sont très hauts et nous devons prendre de la hauteur et le contourner pour faire un cliché ou 2. Le monastère fut pillé plusieurs fois et est resté en ruines pendant plus de 60 ans. Il fut entièrement détruit en 1943 par les bombes allemandes. Il est en cours de restauration et l’église principale est terminée. Nous ne pouvons la voir, le monastère est fermé le lundi. Cependant pour terminer l’édifice, de nombreux travaux et achats sont à prévoir. Il manque la construction de portes, de fenêtres, d’icônes en bois sculpté, de bancs mais également l’installation du chauffage central, l’achat de lustres, de vaisselles...

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Nous le laissons derrière nous pour poursuivre notre marche. Nous continuons un petit quart d’heure pour atteindre en bas d’un escalier escarpé, la chapelle de Dionysos, cachée sous une grotte. Elle fut construite par les moines à la main. Une toute petite chapelle blanche et bleue nous accueille avec un bruit d’eau qui coule en fond de la grotte. Toute simple, elle est ouverte et il faut se baisser pour y pénétrer. A l’intérieur, quelques icônes, des bougies allumées, mais aussi plus surprenant des bracelets et des élastiques de cheveux déposés sur les murs inégaux. Ce sont les gens qui viennent jusqu’ici, qui laissent une trace de leur passage.

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Nous rebroussons chemin en passant cette fois ci par la route pour avoir un panorama différent. Les quelques salamandres colorées mais surtout écrasées par les voitures feront le bonheur de notre Eliott. Nous décidons de rouler un peu en direction des Météores que nous ferons demain.

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Les Météores

Mardi 12 Novembre et Mercredi 13 Novembre

Finalement,  nous avons roulé hier en fin d’après-midi 3 heures, « profitant » de la nuit qui était tombée, pour avancer. Nous sommes à Kalambaka et la nuit fût bruyante, avec une circulation autour de nous incessante. Au petit déjeuner, nous apercevons sous nos yeux, les Météores. Une fois que nous sommes prêts, nous nous approchons d’eux. C’est à une dizaine de minutes de nous et en arrivant face à eux c’est tout simplement GRANDIOSE !

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La pluie s’invite dans notre journée mais nous profitons du hors saison, nous pouvons nous garer sans aucune difficulté. L’été, il est pratiquement impossible d’y circuler. Ils sont plus de 1000 pitons rocheux entre les chaînes montagneuses du Pinde et les monts Antichasia. A leur sommet et sur les parois rocheuses : des monastères et ermitages furent édifiés, autrefois 41, ils en subsistent aujourd’hui seulement 6. Durant les XIVième et XVième siècles, les ermites ont essayé d’escaler les rochers les plus hauts à l’aide de pieux et de cordes. On aperçoit encore des échelles de cordes à flanc de rocher, il fallait être super courageux. Les monastères étaient et sont encore aujourd’hui, un lieu rempli de spiritualité. Les Saintes Météores sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, mais également la Convention Internationale de Paris et de Grenade, la Convention Européenne de Londres...pour leur témoignage chrétien, historique, architectural, culturel et géographique.

Les moines conservent les lieux parfaitement, accueillent les visiteurs  avec le sourire, ils s’occupent de l’hagiographie (écriture de la vie et des œuvres des saints,). Ils font de la broderie en or, jardinent, produisent de l’huile d’olive, de la  cire, du miel. Ils s’adonnent à la rédaction des études historiques, théologiques et de cantiques. .. Ils se réveillent tous les matins à 3 h 30 et prient dans leurs cellules jusqu’à 5 h 00. A partir de cette heure jusqu’à 7 h 30 ils sont dans le catholicon. Après ils déjeunent en commun. Par la suite, chaque moine se voit confier une tâche, pour contribuer au fonctionnement prospère du monastère.

Dans tous les monastères, il est demandé aux femmes de porter une jupe longue. Un grand choix de coloris est à disposition à l’entrée, soigneusement pliées.

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L’entrée est seulement de 3 euros pour les adultes dans chaque monastère. Les photos et vidéos sont malheureusement interdites à l’intérieur. Après une petite ascension de marches contre et dans la roche, voici le premier monastère que nous visitons. C’est celui d’Agia Triada (Sainte Trinité), nous sommes à 535 mètres d’altitude. Une trace écrite de 1362 mentionne le fonctionnement d’une communauté monastique. Une école et une école de chant ont fonctionné ici pendant l’occupation ottomane.

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Le deuxième monastère est Agios Stefanos « Saint Etienne » dont la vie monastique débuta au XIIième siècle. En 1191, l’ermite s’appelait Ieremias. Dans la partie musée, autrefois le réfectoire, il y a des parchemins, de vieux manuscrits, des icônes, des croix en or... Les peintures des églises sont flamboyantes et datent de quelques années seulement. 2 peintres sont là aujourd’hui équipés de minerve en train de travailler sur les peintures du plafond, un vrai travail d’orfèvre. Durant la seconde guerre mondiale, le monastère a subit d’énormes dégâts.

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Le troisième monastère et pour nous le plus beau est celui de Varlaam qui tire son nom du 1ier ermite qui habitait le rocher au XIVième siècle. Nous pouvons voir la vieille tour au filet, qui est encore accroché. Le treuil monte-charge est l’une des constructions les plus vieilles des monastères. En effet, le treuil monte-charge servait de moyen de levage et de transport pour l’approvisionnement et le matériel de construction. Cette tour est citée dans la lettre testamentaire des fondateurs et elle a pris sa forme actuelle en 1535/1536 comme le témoigne son inscription gravée dans la pierre sur le mur. Le panier fait en corde servait à monter le matériel de construction, la nourriture et les visiteurs. (Nous verrons à ce sujet, un petit film en noir et blanc montrant l’ascension d’un moine dans le filet...)

Dans une petite salle à côté, un immense tonneau en bois de chênes pouvant contenir 13000 litres. Aucune précision sur quel type de boisson se trouvait à l’intérieur.

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Nous avons faits la connaissance d’autres français aujourd’hui. Un couple de retraités démarrant un tour du monde pour 3 ans et un jeune homme pour un tour du monde de 2 ans avec sa petite chienne adoptée en Croatie il y a quelques jours, ça nous fait rêver.

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Voilà pour cette première journée aux Météores qui fut exceptionnelle, le décor sous nos yeux variant entre ciel, terre et rochers. La police circule régulièrement dans le site et il nous est malheureusement impossible de pouvoir y dormir. Des commentaires sur notre application Park For Night confirment la présence de patrouilles et le délogement dans la nuit de certains touristes. Les monastères ferment tôt certains à 14 h d’autres 15 h, et ne sont pas ouverts au public 2 à 3 jours par semaine.  Nous nous garons une quinzaine de minutes plus loin pour une nuit pluvieuse.

Ce matin, découverte du monastère d’Agios Nikolaos Anapafsas à 419 m d’altitude. La vue sur la petite terrasse du monastère nous permet de voir quelques ermitages, les vignes, les ruches et la beauté du paysage qui nous entoure.

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Après le déjeuner, nous faisons une petite randonnée derrière le Grand Météore que nous ne pourrons voir, étant fermé les mardis, mercredis, et jeudis, dommage.

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Nous nous rendons au Monastère de L’Ypapantis construit à l’intérieur d’un piton rocheux, c’est l’un des plus beaux des Météores.

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Monastère en ruine                                    Ermitage d’Agios Grigorios

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Monastère d’Agios Georgios.

Un peu à regrets, après le goûter, nous partons de ce lieu enchanteur pour partir en direction de Delphes. En effet, nous avons 5 jours de retard sur notre planning, on veut voir encore un maximum de choses.

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Nous nous arrêtons pour dormir sur un lieu surprenant : les sources chaudes de Thermopyles. Une pause nature dans les eaux de souffre. Une petite odeur désagréable s’en dégage mais on s’y habitue vite. Cette source d’eau chaude est à environ 35°C / 38 °C. Elle est connue depuis l’antiquité et très prisée des grecs qui s’y baignent sous nos yeux pendant des heures. Nous touchons l’eau, elle est super bonne. Fatigués en ce début de soirée nous prévoyons une trempette demain matin. Les gens rentrent dans l’eau et discutent pendant des heures. De notre arrivée vers 19 h 00, jusqu’à notre départ à 9 h 30 le lendemain matin, il y aura du monde en permanence. A 2 h 00 du matin, les gens sont à l’intérieur et papotent assis dans l’eau ou sous la cascade. Des bulles d’eau remontent de temps en temps et il y a même quelques petits poissons et une pendule accrochée contre un rocher, semblant indiquer qu’il faudra bien sortir de ce grand bain à un moment ou un autre.

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Delphes

Jeudi 14 Novembre

En fin de matinée, nous sommes à Delphes, sur le site du Sanctuaire d’Apollon, l’une des principales divinités de la mythologie grecque. Il était le dieu de la lumière, des arts, de la musique et de la divination. Cette visite se trouve entourée de montagnes, de rochers et d’oliveraies, le cadre est superbe. Les différents niveaux de terrasses ont permis l’aménagement du terrain pour la construction des édifices. Le Sanctuaire d’Apollon, fut le plus important lieu saint de la Grèce antique. L’agora romaine date du 4ième siècle et était l’entrée principale et c’est ici que l’on trouvait des commerces. Les pèlerins pouvaient y acheter de petits objets à déposer en offrande le long de la voie sacrée.

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Cette dernière mène au petit temple « le trésor des Athéniens, bâti 490 avant JC. C’est le bâtiment le mieux conservé ici. Entièrement réalisé en marbre blanc, il a été dédié par les Athéniens à Apollon. On pense qu’il fonctionnait comme une sorte de chambre forte dans laquelle étaient gardée les trophées provenant des grandes victoires remportées par la cité d’Athènes ainsi que d’autres offrandes en l’honneur d’Apollon.

Plus loin, le temple d’Apollon, qui fut pendant des siècles « le centre du monde », il fut achevé en 330 avant JC. C’est le troisième temple construit, que nous voyons, les 2 précédents furent détruits par des incendies et glissements de terrain. Il est long de 60 mètres et large de 23 mètres, il abritait l’oracle d’Apollon.

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Le théâtre un peu plus haut, où se tenaient des concours musicaux et dramatiques lors des Pythia ou autres fêtes religieuses. Il pouvait accueillir 5000 spectateurs. Il est très bien conservé.

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Le stade où des épreuves athlétiques appelées  « gymniques » se déroulaient lors des Pythia, fête religieuse qui s’étendait sur 6 à 8 jours. L’espace fut aménagé pour la 1ière fois au Vième siècle avant JC, les spectateurs suivaient les épreuves assis sur le sol. Au cours du IIième siècle après JC, des gradins en pierre furent installés. Les lignes de départ et d’arrivée de la piste sont délimitées par une rangée de dalles de calcaire creusées de rainures. On estime que 17 à 18 coureurs pouvaient courir simultanément. Une série de sièges existaient pour les arbitres des épreuves. Ils s’agissaient de jeux les plus importants après les JO. Les vainqueurs gagnaient une palme ou une couronne de laurier. Plusieurs épreuves sportives avaient lieu : le dolichos (course d’endurance de 4800m), le diaulos (2 longueurs de stade), le pentathlon (course, lutte, saut en longueur, le lancer de disque et de javelot). Ces jeux prenaient fin avec la course aux armes. Une épreuve de vitesse au cours de laquelle les participants parcouraient 2 à 4 longueurs de stade en portant le bouclier, le casque et les jambières.

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En redescendant, tous ces athlètes nous ont donné envie de faire de l’exercice et de boire. Nous remplissons nos jerricanes pour le camping-car, d’eau réputée sacrée. C’est la fontaine de Castalie qui irrigue les oliveraies. Selon la mythologie elle doit son nom à la nymphe qui s’y noya pour échapper aux assiduités d’Apollon. Les pèlerins y faisaient leurs ablutions... Des lycéens français font la queue pour remplir leur gourde.

De l’autre côté de la route, le gymnase dont le site est fermé mais on a pu l’observer d’en haut, étant situé en contrebas. C’était le lieu d’entrainements des athlètes participant aux jeux pythiques. Il date du 4ième siècle avant JC . A côté, le Sanctuaire d’Athéna, déesse vénérée comme protectrice de la sagesse, de la fertilité et de la santé. Le tholos dominait ce sanctuaire, ce fut le 1ier complexe religieux que les pèlerins apercevaient en arrivant dans la ville par la route d’Athènes. Bâti presque entièrement en marbre qui remonte au IVième siècle avant JC.

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Le musée qui est couplé à l’entrée du Sanctuaire d’Apollon, ferme dans une heure, nous décidons de le faire demain matin. Nous faisons un petit tour dans le village de Delphes qui n’a pas de charme particulier. C’est surtout une succession d’hôtels, de restaurants et de boutiques souvenirs. Mais ce village offre une vue magnifique sur le golfe de Corinthe et le Péloponnèse. Ah que la Grèce est belle. Ça nous rappelle par moment, l’Italie et ses villages perchés.

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20 minutes plus tard, nous prenons de la hauteur pour rejoindre notre pause du soir. Ce sera dans la ville de Arahova qui offre aussi une très belle vue sur la nature. Les pâtisseries y sont réputées mais impossible pour nous de trouver une petite place. Nous rejoignons un autre van déjà garé, dans un petit champ herbeux devant une église.  Les enfants en profiteront pour faire du vélo avant de faire quelques devoirs pendant que Cédric bricolera.

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Demain nous finirons le musée de Delphes avant de partir en direction d’Athènes.

Vendredi 15 novembre

Les enfants se sont levés tôt de leur propre chef pour jouer ce matin tous les 3 dans la nature et construire une cabane pour les playmos. Perchés sur la montagne, nous sommes devant une petite église et entourés d’une haie de hauts cyprès. Le van est resté et a passé la nuit à nos côtés. Il lui manque sa plaque d’immatriculation, nous avons croisé d’autres véhicules dans ce cas dans le pays. Nous avons lu, que cela était dû à une amende et que la plaque était rendue une fois la contravention payée. Nous sommes au calme avec une belle vue. Nous restons ici toute la matinée et déjeunons au soleil à midi, pendant qu’il neige chez nous à Eurre. Nous avons reçu des photos par sms envoyés par les amis ce matin. Nous entendons le tintement des cloches et quelques instants plus tard des chèvres s’approchent avec leur berger. Ici aussi comme en Roumanie, et Bulgarie, le pastoralisme est très présent.

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Début d’après-midi, nous sommes maintenant au musée de Delphes qui abritent les belles découvertes du site dont les explications sont, bien entendu, en grecs et en anglais mais également en français, on apprécie ! Cela est dû aux archéologues français et à leurs découvertes sur le sanctuaire d’Apollon.

Au sommet d’une colonne de  10 mètres, un sphinx ailé de 2.20 mètres de haut.

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Jumeaux musclés en marbre représentant probablement 2 héros de la mythologie grecque, 580 av JC, ils ont les fesses bien musclées.

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En 1939, sous le dallage de la voie sacrée, les archéologues français ont découvert 2 fosses de matériaux précieux (ivoire, argent,or, bronze) qui datent du VIIIième siècle avant JC. 3 statues chryséléphantines au moins, des offrandes faites d’armes et de vases mêlés à des cendres, terre et du charbon.

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La statue du philosophe ou appelé aussi vieillard

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Le nombril « l’omphalos », en marbre a été trouvé dans la région Nord Est du temple d’Apollon. D’après la mythologie, il marquait le centre de la terre en racontant que 2 aigles, simultanément lâchés par Zeus aux extrémités du monde, s’étaient rencontrés à Delphes.

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Statue de culte d’Antinoüs : jeune Bithynien, célèbre pour sa beauté, il était le favori de l’empereur Adrien. Lorsqu’il se noya dans le Nil, encore ado, il fut adoré comme un demi-dieu.

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L’Aurige : sa découverte est due au séisme de 373 av JC, ensevelie, elle a échappé au pillage. Elle fut découverte en 1896 et suscita beaucoup d’enthousiasme car 1ière statue de bronze d’époque classique de cette grandeur. L’Aurige était un élément d’un quadrige. Près d’elle, on a découvert 2 jambes de cheval, 1 queue, des fragments du char...4 chevaux tiraient le char. L’aurige porte sur sa tête le bandeau du vainqueur, il défilait devant le publique qui l’acclamait.

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Nous quittons Delphes et ses beautés pour rejoindre le monastère de Ossios Loukas, l’un des plus beaux monastères byzantins de Grèce. Les enfants saturent des monastères et restent dans le camping-car. Situé dans le massif de l’Hélicon, la vue est magnifique sur une vallée de cyprès et d’oliviers modelés depuis le moyen âge par les moines.

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Fondé par l’ermite Luc du 10ième siècle, le monastère est encore en activité. Nous ne le visiterons pas, il est 15h30 et déjà fermé. Sur la grande esplanade toute pavée qui conduit à lui, une boutique tenue par les moines où l’on peut acheter un miel réputé. Des bancs et des tables sous des platanes centenaires invitent à la détente.

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En remontant au parking, une petite chapelle sur une colline à l’abri des regards m’attire. Tout y est très soigné, une petite rivière souterraine dans une cavité avec des icônes, un jardin tenu par les moines où tout est aligné au centimètre près, c’est une œuvre d’art. Sur une petite terrasse dans l’herbe, quelques figuiers parfumés, mes pieds en m’approchant font ressortir l’eau du sol (pour les fans de Pagnol, ça giscle).

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Nous roulons maintenant en direction de Thèbes où nous arrivons à la nuit tombée. Nous cherchons un vétérinaire depuis 2/3 jours pour Mambo qui se gratte, qui perd beaucoup de poils et a deux gros boutons sur le crâne. Nous sommes accueillis à 19h30 par un vétérinaire sympathique parlant italien et grec, ce sera compliqué de se comprendre. Nous repartons avec un traitement pour 5 jours à l’issu de quoi, si ses démangeaisons ne s’arrêtent pas, nous pourrons acheter de la cortisone avec l’ordonnance qu’il nous remet. Il nous explique que c’est probablement à cause de tous ces chiens errants. Il y a en a de partout aussi comme en Roumanie et Bulgarie. La seule différence c’est qu’ils sont beaucoup plus gros.

Quelques minutes plus tard, garés, nous préparons notre séjour pour Athènes où nous serons demain, en début d’après-midi. Nous sommes attendus sur un parking gardé que nous avons réservé pour pouvoir visiter la ville, le seul camping étant bien trop cher.

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Athènes

Samedi 16 novembre

Arrivés de nuit, nous sommes agréablement surpris au réveil par la vue qui s’offre à nous, nous sommes entourés de pins et pas mal de traileurs  montent et descendent les petites collines qui nous entourent.

Nous nous dirigeons vers la capitale et plus précisément dans une rue pour faire une machine. L’étroitesse des rues et la circulation nous en empêcheront.  L’une d’entre elles, particulièrement petite en sens unique où les habitants sont garés de chaque côté aura raison de nous. Les grecs d’un calme olympien nous guident avec le sourire pour passer. Encore une suée plus tard, et nous renonçons à laver le linge par ici et nous décidons de rejoindre le parking gardé, où Maria nous accueille chaleureusement. Nous trouvons une laverie automatique pas très loin, c’est parfait, c’est tout neuf. Nous achetons quelques pâtisseries grecques et déjeunons avant de partir à la découverte d’Athènes. Le parking n’est pas glamour un brin, mais bien situé. Nous sommes à proximité du métro et du port de Pirée. Nous prenons le métro en milieu d’après-midi, Ambre est assise en face d’un monsieur qui lui tire régulièrement la langue, elle se marre.

Nous débutons par le quartier de Plaka avec ses ruelles pittoresques, des vestiges par ci-par là, de petites églises, des places animées et d’innombrables boutiques pour touristes.  Au-dessus de nous, majestueux, le Parthénon surplombant la ville.

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Plus d’1/3 de la population vit à Athènes, ça  grouille de monde et de véhicules  de partout. Gourmands, nous gouttons la crème de pistache, et achetons des olives, des épices, de l’huile d’olive. Les grecs sont superstitieux, il y a (des) « œil bleu » ou mati de partout. Montés en bijoux, en porte clef, en aimant, en tableau par exemple, la plupart des magasins en vendent pour conjurer le mauvais sort. Sur les tables des restaurants où il n’y a pas d’heures pour déjeuner et partager ensemble un morceau, la fameuse moussaka ou encore le tzatziki, ou la salade grecque appelée aussi horiatiki. Des chanteurs animent le repas, nous plongeons dans l’ambiance, et dans les odeurs et nous sommes encore une fois conquis. Nous voyons quelques personnes égrenaient une sorte de collier de perles appelés komboloï. Ils le lancent en le tenant dans la main, et le font tourner, certains pensent que ce collier éloignerait le mauvais sort.

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Ils sont également très joueurs, et nous croisons des vendeurs ambulants dans la ville et dans le métro qui crient « Lachio, Lachio ». Ces vendeurs proposent des jeux de grattage et de hasard.

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Nous empruntons la rue des grands magasins dont certains affichent quelques décorations de Noël. Nous rentrons au parking en début de soirée, contents de cette première « prise de température ».

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Dimanche 17 novembre

Malgré le bruit de la ville qui ne s’arrête jamais, nous pouvons dire que nous avons pas mal dormi.

Les choses sérieuses peuvent commencer et nous nous préparons pour visiter l’Acropole. Naturellement fortifiée, la colline de l’Acropole fut, dès la préhistoire, un lieu d’implantation pour les habitants de la région. C’est à l’époque néolithique (3500 – 3000 av JC) que furent occupées pour la 1ière fois les cavités rocheuses et les pentes du versant sud tandis que les traces d’habitats de l’âge de bronze (3000-1600 av JC) ont été repérées dans la partie Nord du sommet de la colline. Au XIIIième siècle av JC, le rocher devint le lieu de résidence du souverain local et fut doté d’une puissante fortification.

Nous faisons la queue pour la visite, il y a beaucoup de monde, nous sommes dimanche et il fait très beau.

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1ier arrêt au théâtre de Dionysos  où se déroulaient des arts dramatiques devant pas moins de 17 000 spectateurs, il est accessible au publique. Nous prenons place un moment sur les gradins de pierre, quelle sensation que d’y être assis. Quelques fauteuils sont encore présents dont le fauteuil du grand prêtre de Dionysos.

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Nous continuons notre ascension pour l’Odéon d’Hérode Atticus, fermé à la visite mais ouvert pour des manifestations culturelles telles que le festival d’Athènes, des représentations théâtrales ou encore des concerts. Il fut érigé en 161 après JC par le riche Hérode Atticus en mémoire de son épouse décédée.  Plus petit que le précédent, il pouvait accueillir toutefois 5000 spectateurs  et le mur de la scène avec ses niches abritaient de nombreuses statues décoratives.

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Nous sommes montés pour arriver aux Propylées  qui sont un ensemble de colonnes de marbres  qui formaient l’entrée des visiteurs avant d’arriver au Parthénon. Au milieu du corps principal du bâtiment  les marches en marbre sont protégées par un plancher. Sa construction date de 437 et 432 avant JC, et ne fut jamais achevé. Les évêques et notables y résidèrent du 12ième au 15ième siècle.

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La vue sur Athènes nous montre la densité des bâtiments et nous  permet de découvrir la en face la colline de l’Aéropage, autrefois plus ancien conseil de la ville, tribunal judiciaire, conseil politique...

Le temple d’Athéna Niké qui date de 410 avant JC  se trouve sur notre droite.

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Le Parthénon, enfin, se dresse devant nous, il était coloré autrefois en rouge, en jaune et en bleu. Ce temple était dédié à la déesse Athéna Parthénos et fut construit de 447 à 438 avant JC sous les ordres du sculpteur Phidias. Edifice emblématique de la Grèce, une partie de l’édifice, est soutenue par des échafaudages. Au cours des siècles, son intérieur a abrité une église byzantine, puis une mosquée, une poudrière aux Turcs. De  nombreux éléments décoratifs furent pillés, au XIXième siècle il supporta un énorme tremblement de terre, mais il est encore là aujourd’hui.

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Nous finissons par l’Erechheion ancien temple construit entre 421 à 406 avant JC. Sa forme originale est dû aux irrégularités du terrain. A l’intérieur se trouvait une statue en bois d’olivier, d’Athèna. Une des portes du temple donne sur le porche des Caryatides avec 6 statues de femmes au lieu de colonnes pour supporter le toit. Ce sont ici des moulures, nous verrons les originales du moins 5 d’entre elles cet après midi au musée, la dernière étant au British Museum. Ce temple fut brulé, puis réparé, puis devint une église, puis un palais, puis un harem d’un commandant turc  ...

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En quittant le site, sur une grande allée pavée et bordée d’oliviers, près des vendeurs de fruits secs, de noix de cocos, de portraitistes, nous tombons par hasard sur des danseurs de syrtaki et sur les lycéens français rencontrés à Delphes. Nous déambulons dans les rues pour nous offrir un petit restau et gouter aux spécialités grecques qui nous font saliver depuis hier après midi. Clémentine goûtera enfin à sa moussaka dont elle nous parle depuis le début du voyage, voire 1 an en arrière, c’est-à-dire quand nous avions le projet de partir en voyage. Elle n’est pas déçue. Repus, nous partons visiter le musée de l’Acropole et ses sols en verre qui nous permettent d’admirer les vestiges de l’ancienne Athènes sous nos pieds.  Un très grand bâtiment récent qui est très spacieux, peut-être trop car il nous semble vide. Les explications sont sommaires voire inexistantes, c’est dommage. Un petit carnet remis aux enfants à l’entrée leur permet de chercher les différentes pièces photographiées à l’intérieur dans les salles du musée. Au dernier étage, la salle du Parthénon qui restitue les dimensions de l’édifice. La frise de 160 mètres de long était faite de 115 blocs qui représentaient des animaux, des centaures, des hommes...une partie  seulement est exposée ici, les 2/3 se trouvant à Londres.

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Après cette belle journée bien remplie, nous rentrons au camping-car.

Lundi 18 novembre

Aujourd’hui, nous décidons de découvrir Athènes autrement que les lieux touristiques habituels. Nous débutons par le quartier dit anarchiste celui de Exarchia fréquenté par des étudiants, des réfugiés, des contestataires...en bref un lieu que nous imaginons à l’ambiance alternative. Des visites guidées sont organisées, c’est l’un des lieux à la mode de la ville. Nous découvrons un endroit populaire où les tags sont omniprésents, et aussi quelques chouettes dessins de street art. Nous montons sur la petite colline de Srefi Hill autrefois une carrière pour admirer la capitale. En redescendant la vue de plusieurs seringues ainsi qu’un véhicule transportant des enfants dans une cage nous fait quitter rapidement l’endroit.  L’été se prolonge en Grèce et nous marchons sous 28°C.

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Nous arrivons au Marché central où il règne une ambiance joyeuse. Nous sommes dans la grande halle des bouchers. Ils ont de petites vitrines réfrigérées, devant lesquelles ils se trouvent à côté de leur billot et des clients. L’odeur de la viande fraiche est forte et nous incommode un peu. Les bouchers souriants font des  tcheks aux enfants.

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Tout autour des rues commerçantes.

Retour au Marché aux puces de Monastiraki (qui signifie petit monastère), où nous étions déjà passés faire un tour hier. Appelé aussi Gioussouroum du nom du premier antiquaire qui avait son magasin ici. Bien entendu on y trouve de tout : des instruments de musiques, des meubles, des livres, des marionnettes, des pièces de monnaies, des objets pratiques d’autres moins...

En début d’après midi nous sommes dans le petit quartier d’Anafiotika où bougainvilliers mauves et rouges se disputent la vedette. Place à de mini ruelles où l’on passe presque en touchant les épaules, pour apercevoir de jolies maisons blanches aux volets bleus, ce quartier est situé en bas de l’Acropole. Nous sommes ici protégés du tumulte de la ville et on se croirait presque en vacances sur les Cyclades. Les chats très présents dans toute la Grèce, se prélassent au soleil et dans les arbres au-dessus de nos têtes. Un lieu tenu secret et qui mérite vraiment un détour.

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Nous redescendons pour offrir aux enfants une glace chez Hansel et Gretel où le personnel est habillé de circonstances. Les cornets sont multicolores, les parfums également, les enfants adorent. En plus des glaces, une multitude de bonbons, chocolat et autres gourmandises sont proposés dans un décor enfantin.

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Un dernier tour dans la ville et nous rentrons au camping-car chercher Mambo pour un petit tour sur le port du Pirée. Nous décidons de retrouver le calme et la nature en quittant la blanche Athènes et nous nous arrêtons au bord de la mer en début de soirée pour une nuit des plus reposantes.

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Corinthe

Mardi 19 Novembre

Comment arrêter le temps, et poursuivre ce voyage extraordinaire ?

Les enfants déjeunent en maillot, sur la petite plage devant le camping car, un bol de céréales dans une main et un sceau bien sûr pour attraper tout poisson étourdi et sourd qui s’approcheraient d’eux. Les oursins en grand nombre feront très bien leurs affaires. Une fois ces derniers remis dans leur habitat naturel, ce sera baignade, canoë, pêche (encore infructueuse) ce matin. Nous déjeunons les pieds dans l’eau mais le temps se met à changer rapidement et nous rentrons manger le dessert à l’intérieur, à l’abri du vent qui s’est levé.

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Pause photo quelques kilomètres plus loin au lac de Vouliagmeni relié à la mer par un chenal et qui est absolument magnifique avec ses parasols en feuilles de palmier, ses pots de fleurs, la couleur limpide de l’eau avec ses petits cailloux blancs au fond, ses barques colorées, son église blanche et bleu... Nous hésitons un moment à rester pour la journée et à y passer la nuit. Alimenté par la mer et par une source thermale ce lac a une température minimale annuelle de l’eau de 22°C. Il s’agit en fait d’une grotte avec un réseau de tunnels souterrains de 3 km qui était autrefois recouvert d’un plafond de roches. Ses eaux auraient des vertus curatives et si l’on ne craint pas les chatouilles aux pieds, de petits poissons spécialisés viendront vous les « grignoter » pour retirer les peaux mortes.

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Finalement nous continuons 3 km plus loin pour L’Héraion de Pérachora au bout de la presqu’île du même nom pour découvrir, caché dans les pins, au creux d’un étroit vallon, le Sanctuaire d’Héra Akraia. A nos pieds une petite crique aux eaux transparentes, dont le tout petit port date du VIIIième siècle, houlala c’est très beau ! Ce sanctuaire prospéra au VIIième et VIième siècle avant JC. La citerne à abside du VIième siècle avant JC est très bien conservée. Elle avait au centre une rangée de supports pour le toit de bois. 2 salles de banquets avec des lits de pierre, 11 dans chacune des salles et un vestibule commun se trouvent à proximité de la citerne. Elles datent du VIième siècle av JC et servaient probablement pour les repas et sacrifices.  La pluie se met à tomber nous roulons en direction du canal de Corinthe.

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Afin de l’apercevoir sous un autre angle, nous sommes à la station balnéaire d’Isthmia située à l’embouchure du canal. Son originalité vient de son pont submersible qui relit les deux rives et s’enfonce dans l’eau pour permettre le passage des bateaux. La couleur de l’eau est turquoise et la vue d’un bateau au loin au milieu  de ses falaises hautes de 80 mètres est top. Le pont est encore mouillé du passage de celui ci et nous le traversons malgré notre léger surpoids. (Poids maximum autorisé 3 tonnes, dernière pesée en Norvège 4 tonnes 200), un régime s’impose.

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Nous décidons de nous mettre sur le petit port à côté pour attendre le prochain passage et surtout voir le pont submersible descendre dans les profondeurs. Nous attendons un moment et comme rien ne se passe nous décidons de rouler quelques minutes et  d’aller plus loin sur un pont piétonnier en hauteur pour avoir une autre perspective, en nous retournant 2 minutes plus tard, le pont n’est plus là, mais bien sous l’eau, c’est raté. Sur une petite route bordée d’un côté de clémentines et de l’autre d’oliviers, nous patientons derrière un troupeau de chèvres. En arrivant l’odeur de la station d’épuration située juste à côté nous soulève le cœur. Nous montons sur le pont où il y a la possibilité de sauter en élastique au-dessus du canal pour les amateurs de sensations fortes. C’est dommage, il n’y a plus personne. Mais nous sommes récompensés par une vue magnifique, le passage d’un bateau et le coucou de 4 marins sous nos pieds.

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Il reste aussi des bunkers, qui surveillaient autrefois le canal.

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Retour sur l’histoire de ce canal (source Grèce monuments et musées)

« L’Isthme de Corinthe, une étroite bande de terre de 6 km entre 2 mers, le golfe Saronique à l’Ouest et le golfe de Corinthe à l’Est, relie le Péloponnèse à la Mégaride et au reste de la Grèce. Les corinthiens conscients de l’importance de percer à cet endroit un canal qui unirait les 2 mers pour éviter de devoir faire le tour du Péloponnèse construisirent le Diolkos, l’un des ouvrages techniques les plus audacieux de l’Antiquité, un exploit qui contribua beaucoup au développement économique de l’Etat. Sa construction très risquée date de la fin du VIIième siècle ou du début du VIième siècle av JC, de l’époque du tyran de Corinthe, Périandre. Le Diolkos était une route dallée de 6-7 km de long, aménagée spécialement pour tirer les bateaux du Golfe de Corinthe vers le Golfe Saronique. Les bateaux étaient sortis de la mer, fixés sur des cylindres de bois qu’on roulait et chargés sur des machines équipées de roues qui se mouvaient sur des sillons parallèles. Après leur transport d’une extrémité à l’autre, ils étaient remis à l’eau de la même manière. Ils n’étaient pas faciles à tirer. Pour qu’ils soient moins lourds, ils étaient déchargés et le chargement transporté à part, puis remis sur les bateaux quand ils arrivaient à la mer... »

Ensuite, nous roulons pour l’Acrocorinthe que nous visiterons demain matin et où nous nous garons pour y passer la nuit. Après la mer, c’est la montagne. Nous rencontrons là-haut un couple de français en voyage pour 3 mois dans leur petit van. 

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Mycènes

Mercredi 20 novembre

Garés au pied de l’Acrocorinthe, nous débutons notre journée en grimpant  pour sa visite. L’entrée est gratuite, comme hier à l’Héraion de Pérachora, un des autres atouts du hors saison : depuis novembre jusqu’en mars tous les sites sont à moitié prix ou non payants, ça fait du bien au budget et seulement les adultes comptent.

C’est ici que se trouvait l’Acropole de la cité pendant l’Antiquité et le Moyen Age. Le site est réservé aux français ce matin, nous sommes les seuls avec le couple rencontré hier soir. Le chemin se fait sur de grosses pierres lisses et nous passons successivement 3 portes. Nous croiserons lors de notre ascension, quelques panneaux d’information mais qui sont rongés par le soleil, rendus presque illisibles. Mais nous avons néanmoins quelques informations. Les occupants ont laissé leurs traces sur les remparts suite à leurs invasions successives : les Francs, les Byzantins, les Turcs, les Vénitiens et Turcs à nouveau et enfin les Grecs au XIXième siècle. A l’intérieur de cette forteresse, des murs subsistent, des ruines d’habitations, beaucoup de puits, des tours, des églises...

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Nous arrivons au sommet essoufflés, ça monte, ça monte. Nous sommes sur une falaise de 575 m qui domine la plaine de Corinthe, une vue sympa sur la mer et sur les montagnes et ses oliviers en contrebas, c’est l’une des plus belles forteresses de Grèce. En redescendant nous sommes face à 2 chiens dont l’allure nous met en garde : leurs lèvres se soulevant sur le côté montrant un peu leurs crocs. Ils sont en train de manger une brebis qu’ils viennent de tuer et font les 100 pas entre elle et nous. Nous n’avons pas faim, nous venons de déjeuner nous leur laissons bien volontiers. Près des remparts, une source jaillissait que les écrivains appelaient Pirène. L’eau était potable. A quelques mètres, nous descendons quelques marches en pierre d’un escalier étroit, pour la  citerne de la fontaine qui est bien conservée.

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A la sortie, les premiers bus sont arrivés, ce sont des personnes âgées venus prendre une photo au pied de la forteresse.

Nous roulons pour rejoindre Mycène, 45 min plus loin et déjeunons très rapidement car il ferme à 15 h 30, nous avons donc 2 heures pour le faire. Depuis ce matin, quelques averses nous tombent dessus. Nous débutons par le musée le temps que les quelques gouttes cessent. Nous sommes impressionnés par la présence de figurines anthropomorphes datant de 1250 – 1180 av JC qui proviennent du centre religieux de l’Acropole ainsi que des serpents. C’est la première fois que nous en voyons.

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Dans la salle suivante, nous passons du monde des vivants à celui des morts, ici le mobilier funéraire qui accompagnait les Mycèniens dans leur dernier voyage. Dans la 3ième et dernière salle, des offrandes en terre cuite, des outils, armes en métal... un petit musée mais très riche pour ses objets exposés.

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Ce site sur lequel nous sommes, est au Patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 1999. L’Acropole de Mycène est l’une des plus anciennes citadelles de l’histoire qui autrefois comptait 30 000 habitants. Elle fut construite sur une colline surplombant la plaine d’Argolide et pouvant en contrôler les accès. Elle devint une puissante cité donnant son nom à l’une des civilisations les plus brillantes de la préhistoire grecque, la civilisation Mycènienne.

Au milieu du XIVième siècle av JC fut construite sa première enceinte fortifiée et devint le centre le plus puissant de la région mais également de l’ensemble du monde Mycènien. L’entrée se fait par la porte monumentale : la porte des Lions, faite de 4 blocs de monolithes en pierre dont chacune pèse 20 tonnes. Il faut attendre de très nombreuses minutes afin de pouvoir la photographier c’est-à-dire pratiquement à la fermeture ! Elle est prise d’assaut par les étudiants.

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Sur notre droite, les restes du grenier à blé qui date de 1250 av JC et qui doit son nom aux graines de blé carbonisés que l’on retrouva entreposée dans les pièces souterraines. A ses côtés, l’un des 2 enclos royaux du cimetière préhistorique où 6 tombes avec un riche mobilier funéraire attestant de la richesse des défunts, fut trouvé. Nous verrons les ruines des bâtiments du centre religieux, du palais, de maisons, de boutiques... Tout en haut de la cité, il y a une citerne souterraine qui n’est pas accessible, il faut 85 marches pour l’atteindre, elle descend à 18 mètres.

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Nous filons au pas de course voir les tombes à tholos, une véritable prouesse architecturale. Ce sont des tombes royales immenses, autrefois souterraines, avec une chambre circulaire voutée en encorbellement et ayant un long couloir d’accès en pierre. Nous avons les dimensions de l’une d’entre elle, 10.50 mètres de haut pour la façade de la porte, 14.60 mètres de diamètre avec une voute de 13.50 mètres de hauteur.  A part les rois, les autres personnes étaient enterrées dans des cimetières ou des tombes à chambre familiale qui servaient pour des sépultures successives.

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Nous repartons ensuite pour rejoindre Nauplie que nous verrons demain  matin. Arrivés, nous nous garons sur une plage et dès notre descente du véhicule,  nous sommes émus par les yeux croquants d’un chiot, qui arrive à nos côtés en courant. Nous lui donnons des croquettes, il est affamé. Il ne nous quittera plus jusqu’à notre départ le lendemain matin, dormant sous le camping-car et nous accompagnant à chacune de nos balades.

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Nauplie

Jeudi 21 novembre

De temps en temps, le conseil des enfants se réunit comme ils disent pour des décisions importantes sur des sujets primordiaux : les bonbons, se baigner plus souvent, manger plus de ça... Ces réunions informelles se tiennent le plus souvent pendant un trajet ou sur un lit. Hier soir, c’était pour se mettre d’accord pour un réveil matinal à 7h07 précisément pour pouvoir profiter de la mer. C’est donc programmé sur le téléphone. Ce matin, une fois  la sonnerie retentit, et en maillots, ils filent pour déjeuner dans l’eau, mais c’est sans compter sur le petit chiot pot de colle qui  veut partager un moment avec nous. Nous lui donnons des croquettes et un bol de lait pour faire diversion. Ce sera après, l’heure de la baignade tout en le surveillant car il pique les chaussures, tirent sur les vêtements et ne veut que jouer et faire des bêtises. Nous l’avons bien observé, il a des grosses pattes, ce sera un grand chien, nous ne pouvons pas le prendre, malgré notre envie. Mambo de son côté va beaucoup mieux et ne se gratte plus.

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Quelques minutes plus loin, nous voici garés sur le port en bas du rocher de Palamidi (216 m au dessus de nous) et face au Bourtzi. Situé sur un îlot à l’entrée du Golfe, cette ancienne forteresse servait à protéger le port. Après l’indépendance de la ville, elle servit de résidence au bourreau des condamnés à mort de Palamidi. Elle accueille aujourd’hui des manifestations culturelles.

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Ville de marins, Nauplie et son eau bleue claire va nous charmer. Balade le long du port et dans les rues fleuries où nous croisons des orangers, des mandariniers et de magnifiques bougainvilliers.

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Nous marchons dans la vieille ville qui nous permet de découvrir des bâtiments byzantins, vénitiens, turcs ainsi que des bâtiments récents dont l’ensemble est harmonieux. La place du centre-ville, la place Syntagma abrite entre autre, le musée archéologique de la ville. Nous montons dans les ruelles malgré la chaleur et la soif, pour avoir une vue sur les toits orangés et la mer.

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Après le repas sur le port au grand air, nous partons pour rejoindre Monemvasia, ville la plus au Sud de notre voyage à environ 3 heures de route, nous espérons y arriver avant la nuit pour le coucher de soleil. Quelques minutes après notre départ, nous laissons passer un véhicule qui sort des champs de mandariniers et d’orangers qui bordent la route depuis des kilomètres. Le conducteur baisse sa vitre et pour nous remercier nous offre 2 oranges. Son collègue en face sur son tracteur nous fait signe de venir. Nous nous arrêtons et après un baise main, il nous fait signe de nous servir. Nous en ramassons quelques-unes avec les enfants, c’est sympa et ça sent très bon. Mais il nous dit de tout prendre dans les caisses devant nous, c’est beaucoup trop, nous en prenons une partie. Faisant mine de se fâcher, nous sommes obligés de tout prendre ! Mais que va-t-on faire de tout ça, nous vidons le reste sur le sol du camping-car qui est maintenant tapissé d’oranges. Nous le remercions chaleureusement, et remplissons 2 gros sacs poubelles pour contenir tous ces agrumes. Avec les 5.5 kg de mandarines achetés hier en quittant Mycène pour 3 euros, les Dugloud vont avoir la pêche !

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La pluie tombe jusqu’à notre arrivée et une bonne partie de la nuit, ce sera donc devoirs et une soirée familiale devant Roxane avec Guillaume de Tonquedec voulant sauver son élevage de poules...

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Monemvasia

Vendredi 22 novembre

Réveil ensoleillé sur le port où nous avons dormi avec 3 autres camping-caristes face au rocher de la ville. Pour l’instant, nous sommes à l’affut de la tortue de mer qui se balade à proximité d’après leurs commentaires et ceux de notre application Park for Night.  Nous la verrons un peu plus tard, voici la photo transmise par le camping-cariste anglais qui avait son portable sur lui ...

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N’ayant pas trouvé de presse agrumes hier, Cédric se sert de ses muscles pour nous proposer un jus de fruits vitaminés. Déçus, le goût n’est pas au rendez-vous  avec un arrière-goût qui nous semble chimique. Une pellicule blanche reste dans notre bouteille en verre et ni le produit vaisselle ni le vinaigre blanc n’en viendront à bout, nous ne gardons pas nos centaines d’oranges, c’est dommage. Contre les flots, se dresse le rocher qui abrite une cité médiévale intacte : l’une des plus belles d’Europe.

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Nous rejoignons à pieds, la presqu’île, grâce un pont de quelques centaines de mètres. Arrivés à la porte principale, nous rencontrons les premiers porteurs avec leurs brouettes qui se faufilent pour livrer les boutiques et tavernes entre les passants dans les ruelles étroites. Ils suent à grosses gouttes.

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Il fait très chaud entre les murs de pierres, les pavés irréguliers, les escaliers face à la Méditerranée. Surnommé le rocher de Gilbratar Grec, ce petit îlot mesure 300 mètres de large sur 1 km de long, c’est un lieu à l’abri des regards, sur un côté du rocher, caché de la mer et on a l’impression de remonter le temps en y pénétrant. Il a été séparé du continent par un séisme survenu en 375 après JC, puis 200 ans environ plus tard, il fut conquis par les Byzantins qui construisirent les remparts. Ensuite par les Vénitiens et les Turcs à tour de rôle. La ville fut d’abord colonisée sur la hauteur du rocher où nous grimpons maintenant puis s’étendit ensuite vers le bas. La vue sur les toits, l’horizon, la mer, la flore est top.

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Quelques magasins proposent des souvenirs et quelques cafés et tavernes de belles terrasses vues mer. Nous profitons d’une pause repas dans l’un d’entre eux pour étancher notre soif et goûter à la célébrissime salade grecque entre autres et au cheese fried (morceau généreux de féta, frit, accompagné d’un ½ citron) un pur régal. Les chats omniprésents en Grèce dans tous les lieux publics rendent fous notre Mambo qui les surveille, frémissant sous la table. Nous demandons la note et en patientant le serveur nous offre un cake baigné dans un sirop d’orange découpé en 5 parts, une petite merveille. Outre leur générosité, la convivialité se ressent ici en Grèce. Les prix sont abordables, les portions principalement à partager, un plat, des assiettes empilées à côté et voilà...l’essentiel est là.

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Nous retournons au camping-car pour la partie de pêche promise cet après-midi aux enfants. Face à nous, une petite boutique située dans le sous-sol d’une maison et qui propose des produits locaux. Nous souhaitons de l’huile d’olive et la cherchons des yeux. Il y a plein de bocaux d’olives, à force de gestes nous arrivons à nous comprendre et elle nous montre cachée dans sa cheminée les bouteilles que nous cherchons. Le restaurateur d’en face viendra nous prêter main forte pour la transaction, ce n’est pas toujours évident de se comprendre, mais on y arrive toujours. Elle nous présente son petit fils et nous échangeons nos prénoms.

Quelques minutes plus tard, le miracle attendu depuis le départ de notre voyage se produit. Des cris de joie retentissent dans toute la Grèce, peut-être même en France l’avez-vous entendu ?!?! Eliott attrape son premier poisson, puis 2 autres et 1 plus gros également par Clémentine. Hé, Hé, Hé. Nous les remettons à l’eau avant de partir.

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Nous quittons cette belle étape en fin d’après midi, pour rejoindre Mystras que nous visiterons demain matin.

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Mystra

Samedi 23 Novembre

Sur une colline escarpée : Mystra, ancienne capitale byzantine inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1989. Endroit stratégique pour s’implanter : en hauteur, la disponibilité de l’eau, primordiale en cas de siège prolongé, la proximité de terres fertiles, l’emplacement près d’une carrière et d’une forêt facilitèrent grandement sa construction.

Il y a deux entrées, nous choisissons de démarrer par la ville basse où nous nous trouvons et démarrons la montée, heureusement ombragée. Nous pénétrons dans la cour fleurie du monastère de Périvleptos et son église du XIIIième siècle où les fresques et la chaire sont particulièrement belles. Une seconde cour nous permet une vue sur la plaine et ses oliviers. Un mini musée dont les explications sont exclusivement en grecs, complète la visite.

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Nous arrivons devant la cour du Palais. Cet espace complétement ouvert était réservé à toutes sortes de rassemblements (fêtes, assemblées publiques de natures philosophiques...) La présence de personnalités intellectuelles étant avérées. Un cercle d’érudits vivait dans la cité et exposait leurs théories dans d’éloquents discours et débats publiques. Ces érudits avaient également des liens avec des familles aristocratiques. Le surveillant devant l’entrée du Palais vient nous voir et nous demande pourquoi nos enfants ne sont pas à l’école.  Nous discutons ensemble un moment de notre voyage. Nous n’en saurons pas davantage sur le Palais, l’accès est fermé pour cause de travaux.

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Nous pénétrons au milieu des draps qui sèchent au vent, des chatons qui se prélassent au soleil dans des pots de fleurs et un âne qui tond la pelouse au monastère de la Pandanassa. La vie dans la communauté monastique est basée sur la pauvreté, le travail obligatoire et l’obéissance à ceux du rang supérieur. Au moment de sa fondation, chaque monastère a acquis son « Typicko », un ensemble de règles régissant son fonctionnement et l’organisation quotidienne des moines et des nonnes qui avaient des responsabilités et devoirs. Ils devaient composer des manuscrits, dessiner, jardiner... Le responsable d’un monastère était un abbé ou un membre inférieur, assisté du conseil de l’abbaye. Ce monastère est le seul encore habité aujourd’hui, il a été converti en couvent de femmes au milieu du XIXième siècle.

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Après le déjeuner, nous montons au château dont il ne reste que les ruines mais nous offre un beau panorama.

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En descendant, nous découvrons l’église Sainte Sophie qui date du 14ième siècle et son réfectoire à côté. Sa citerne était l’une des plus grandes de la cité fortifiée. La plupart des citernes étaient alimentées par des eaux de pluie, et certains particuliers en possédaient une construites dans les sous-sols des maisons, collectée par un système de conduits partant du toit.

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En partant, nous nous arrêtons mettre de l’essence quelques kilomètres plus loin. La gérante vient toquer à notre porte pour nous offrir des oranges !!!! Elles s’avèreront bien meilleures que les précédentes.

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La plage de Voidokilia

La route sera belle dans les Gorges en direction de notre étape prévue pour la nuit et pour le lendemain : la plage de Voidokilia, eau turquoise et sable fin garantis. Nous décidons de nous arrêter en route pour le goûter aux cascades de Polilimnio pour ses chutes d’eau et ses 15 lacs. La traversée du village étroit de Charavgi nous donne quelques suées et plus on approche plus ça empire. Chemin de terre, bon, on maitrise, trous diverses et variés en montée et descente, ça le fait, mais alors là, en voyant l’état indescriptible du chemin devant nous au détour d’un virage, nous renonçons à continuer davantage. Nous ne raconterons pas nos difficultés, pour faire demi-tour, coincé entre des rochers et des oliviers qui poussent sur le porte vélos. Presque 8 mètres de long pour manœuvrer c’est pas toujours évident. Nous stoppons une minute plus loin pour souffler et comme la nuit va bientôt tomber, tant pis, nous ne verrons pas les Cascades et les lacs. Nous préférons sortir maintenant de ce chemin et du village au risque d’y rester coincés.

Plusieurs vans sont déjà garés pour la nuit et nous avons quelques minutes avant que la nuit tombe pour voir la plage. Nous sommes enthousiastes, vivement demain pour en voir davantage. Nous sommes également dans une réserve naturelle où des oiseaux, tortues, chacals, renards, crabes verts et caméléons africains sont présents. Nous nous renseignons sur les mœurs des caméléons sur internet pour avoir une chance de les apercevoir. La nuit tombe déjà, et c’est le premier concert des chacals, nous aurons droit à un rappel dans la nuit.

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Nous programmons le réveil pour demain matin, pour l’observation de tous ces animaux avec Eliott et Ambre.

Dimanche 24 novembre

7 h 00, départ pour l’observation des oiseaux et la « chasse » aux caméléons.

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Nous longeons la plage sauvage tous les 3 de Voidokilia en forme de champignon. Entourée de dunes, le lieu est magique avec le lever de soleil derrière nous. Au-dessus, les ruines du château de Navarino et dessous la caverne du roi Nestor (roi antique de Pylos qui aurait utilisé cette grotte pour ses animaux). Nous longeons la baie pour la lagune Gialova pour l’observation des animaux, c’est un site protégé. Nous verrons des flamands roses, des gris, des cormorans, des aigrettes, des hérons blancs, des gris et autres volatiles dont nous ne connaissons pas le nom ainsi qu’une tortue au bord de la zone marécageuse. Pas l’ombre d’un caméléon malgré nos recherches dans les différents types d’arbres, en hauteur, en bas...

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Clémentine et Cédric nous rejoignent un peu plus tard, pour une vue ciel, c’est par ici :

Lecture au bord de l’eau, jeux les pieds dans l’eau pour les enfants et débusquage de petits crabes verts et marrons dans le sable. Nous quitterons cet endroit paisible en milieu d’après-midi quand les nuages commencent à arriver.

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Depuis que nous sommes en Grèce, les grecs cueillent leurs olives aussi appelée olivaison. Nous croisons énormément en fin d’après-midi de pick-up fatigués par leur âge et leur chargement avec parfois en plus des hommes à califourchon sur les sacs gonflés. Il y a des moulins régulièrement au bord des routes, dans les villages et villes et les producteurs déposent leurs olives à une place attitrée sur le parking. Dans les champs, ils étendent de grandes bâches vertes sur le sol, autour des arbres et à l’aide de sorte de « peignes », à la main de l’homme, ils récoltent les précieux fruits. Certaines olives sont minuscules, d’autres énormes, d’un vert tendre ou d’un noir couleur charbon. Ensuite, ils coupent les branches, qu’ils brulent sur place ou qu’ils broient. « le pain c’est la subsistance, l’huile c’est l’opulence » dicton grec.

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Encore une fois, nous nous faisons doubler par des motards, non casqués. Que ce soit des gros cubes, ou de petits moteurs, leurs conducteurs ou passagers roulent ainsi  les cheveux au vent. Depuis notre premier jour en Grèce, à Philippe, nous sommes surpris par cette pratique dangereuse. Il est pourtant obligatoire de porter un casque dans le pays mais les forces de l’ordre ne réagissent pas et les regardent passer sans intervenir. La pratique est courante et semble adoptée. Continuons sur la conduite dans le pays. Le panneau « cédez le passage » n’existe pas, c’est le panneau Stop qui le remplace et qui a les mêmes fonctions. Quand nous circulons dans un rond-point, nous ne sommes pas prioritaires, il faut laisser le passage aux véhicules qui rentrent sauf s’ils ont un Stop. Le plus étrange ici, c’est la bande de droite qui correspond chez nous à la bande d’arrêt d’urgence et qui remplit plusieurs fonctions ici. Elle sert soit de stationnement pour téléphoner, lire, aller se balader, soit pour serrer lors d’un dépassement sur notre gauche, soit de voie de dépassement par notre droite, ça surprend, mais on s’y fait.

Les grecs ont une manie, ils s’arrêtent quand ils le souhaitent et où ils le souhaitent, l’habitude étant de mettre les warning avant de s’arrêter ou pas. La traversée de villages, et villes est parfois cocasse avec des bouchons occasionnés par ces véhicules. Le propriétaire observe en lisant son journal dans sa voiture ou boit un café en terrasse, sans être gêné le moins du monde. Personne ne s’énerve, un autre des atouts nombreux du pays, quoi qu’il arrive : la zénitude au volant, ça passera bien à un moment ou un autre.

Nous voici, arrivés à Olympie pour la découvrir demain, en attendant la nuit et la pluie tombent ensemble, nous sommes garés au pied d’un endroit atypique avec 2 autres vans : un théâtre.

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Olympie

Lundi 25 novembre

Ciel mitigé ce matin, on croise les doigts, nous décidons de commencer par l’extérieur et de garder les musées pour après. Mais aussitôt garés sur le parking du site, une passante nous conduit  jusqu’à l’entrée et nous voilà dans le 1ier musée.

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L’autel de Zeus

Le grand autel de Zeus, dont aucune trace ne subsiste aujourd’hui, devait se tenir entre l’Héraion et le Pelopion.

D’après le voyageur Pausanias, l’autel était circulaire ou elliptique. Il était constitué du « prothysis » (la base d’une circonférence de 37m) et de l’autel proprement dit  placé au sommet du prothysis où se déroulaient les sacrifices d’animaux. La hauteur de l’autel, qui était conique, devait être de 7m environ.

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Lors du 4ème jour des JO, avait lieu le grand sacrifice d’une centaine de bœufs, l’hécatombe, pendant lequel les cuisses des animaux étaient brûlées au sommet de l’autel.

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Poids pour maintenir les robes des femmes

Nous voici sur le site qui s’étend sur 105 hectares et est classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1989.

Le stade et sa porte : nous nous essayons à la course et faisons une longueur de stade, c’est magique d’être ici.

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Voici ses dimensions : 192.27 de long et  28.50 m. Il n’y avait pas de sièges exceptés pour les juges. Sa capacité d’accueil était de 45 000 spectateurs.

Le palastre : lieu d’entrainement pour les lutteurs et les boxeurs

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Le temple de Zeus

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Un séisme au VIième siècle le détruisit en grande partie et l’accès est fermé par une cordelette comme d’autres bâtiments.

Zeus était la divinité prééminente du sanctuaire d’Olympie et son culte y comptait parmi les plus anciens de Grèce. Selon l’une des traditions mythologiques, Oxylos, le chef des Etoles issus du nord-ouest de la Grèce et qui se sont établis dans la région au XIe siècle av J-C., dédia  le sanctuaire à Zeus et célébra pour la première fois des concours. Selon une autre tradition ce sont les Héraclides, descendants du héros Héraclès, qui instaurèrent le culte de Zeus dans la région .Le lien entre Olympie et Zeus apparait également à la lumière d’une tradition ultérieure, selon laquelle Zeus vainquit à cet endroit –là. Le caractère guerrier du culte du dieu est attesté par les idoles de bronze et terre cuite de guerrier (représentations du dieu lui-même ou des pèlerins) et aussi par les auriges et par les chars. De nombreuses idoles d’animaux, des taureaux et chevaux surtout, doivent être interprétés comme des offrandes d’une société d’agriculture et élevage.  Des chaudrons à trois pieds, vaisselles de grande valeur, étaient  sans doute dressés dans les espaces de plein air du sanctuaire. A partir de 700 avant JC, des armes, butin de guerre et puis des édifices entiers (trésors) constituent les offrandes des cités états, traduisant un caractère militaire et politique et témoignant de l’étendue du rayonnement du sanctuaire. La dimension guerrière du culte de Zeus ressort également de par la présence d’un oracle, chargé surtout d’affaires guerrières, comme le rapporte les auteurs anciens.

Après le site nous voici dans le musée des Jeux Olympiques anciens

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La préhistoire de l’athlétisme

L’athlétisme n’est pas une invention grecque .Ses origines résident dans le besoin  inné d’émulation et distinction qui existe chez tous les hommes. Ses racines remontent au plus profond de la préhistoire et sont en rapport avec les activités de l’homme pour assurer sa survie, sa nourriture et éviter les dangers .Pour ces hommes, l’exercice est la vie elle-même et leur existence. On observe au début du 3e millénaire av. J.-C .une activité athlétique organisée dans les grandes civilisations urbaines de Mésopotamie et d’Egypte. Au début du 2e millénaire apparaissent les premières figurations d’activités sportives sur des œuvres d’art minoennes, preuve que les Crétois les ont adoptées probablement des Egyptiens, mais les ont développées en sports réguliers inscrits dans le cadre de manifestations officielles religieuses de la société minoenne. La Kyvistissis, soit des exercices acrobatiques avec des sauts sur des lances plantées dans le sol et les tavrokathaposia, des pirouettes sur des taureaux en pleine course, étaient les épreuves les plus populaires, de même que le pugilat et la lutte. Mais l’esprit de compétition authentique dont émanent les principes et idéaux  des Jeux Olympiques apparait pour la première fois chez les Achéens Mycéniens, la première grande civilisation qui succéda à la civilisation minoenne, ils adoptent aussi les sauts acrobatiques, mais s’intéressent tout particulièrement à l’athlétisme, la lutte, et le pugilat. Ils introduisent deux nouvelles épreuves, celles de la course à pied et la course de char. Les concours en Grèce mycénienne, tout comme en Crète doivent se dérouler dans le cadre de manifestations religieuses. Souvent, on les rencontre aussi lors de cérémonies funéraires pour rendre hommage à des morts, rois et héros.

La naissance des jeux à Olympie

L’apparition de jeux athlétiques en tant qu’institution à Olympie au VIIIième siècle avant J-C constitue la renaissance de plusieurs coutumes mycéniennes  dans le nouveau cadre religieux, historique, idéologique et politique de la nouvelle ère qui succéda à la chute du monde mycénien. La fondation des Jeux Olympiques est vue comme une simple renaissance à la suite d’une longue interruption. Le point de départ s’inscrit dans le culte local du héros Pélops qui était considéré comme le fondateur mythique des Jeux lesquels rappellent les éléments du culte de héros mycénien ainsi que les épreuves funéraires organisés par Achille comme le rapporte Homère en l’honneur de son ami Patrocle. La tradition la plus ancienne et la plus solide sur la fondation des JO se réfère à l’œuvre poétique du VIIième ou VI°ème siècle, faussement attribue à Hésiode, Les Listes des femmes, et tient le prince phrygien Pélops comme le fondateur des Jeux. Après avoir battu le roi de Pise Oenomaos dans une course de chars, Pélops pris sa fille Hippodamie pour femme et devint le roi d’une grande région, le Péloponnèse, il a donné son nom. Une autre tradition qui apparait d’abord chez Pindare dans la première moitié du Vième siècle av. J.-C. attribue la fondation des Jeux au grand héros thébain Héraclès, après le succès de sa campagne contre le roi d’Elide Augée, lequel avait refusé de verser une rémunération pour le nettoyage de ses étables. La première version, celle de Pélops, se refaire aux pisâtes,  les habitants mycéniens les plus anciens de la région, la seconde, celle d’Héraclès, aux nouvelles peuplades doriennes qui ont conquis l’Elide et ont établi à Olympie leur propre dieu, Zeus, qui devint le grand dieu du sanctuaire et des Jeux.

L’organisation des jeux olympiques

Ils furent célébrés sans interruption de 776 av JC à 393 ap JC (1169 années), ils avaient lieu tous les 4 ans lors de la 2ième pleine lune après le solstice d’été. La durée des jeux dépendait du nombre d’épreuves.

D’abord une seule journée pendant les 24 premières olympiades. Puis 2 jours avec l’introduction de la course de chars, puis à partir de 632  av JC, 3 jours avec l’introduction de l’épreuve des enfants. Enfin  à partir de 472 av JC, on rajouta encore 2 jours pour une meilleure organisation et ainsi passer à 5 jours. Des officiers spéciaux effectuaient des tournées dans les cités grecques pour annoncer la date de la Trève Sacrée et la date exacte des jeux. La Trève Sacrée est la suspension des hostilités entre belligérants pour une courte période avant, pendant et après les Jeux de sorte en à assurer le bon développement. ..

La préparation des athlètes

Pour pouvoir participer aux jeux, les athlètes devaient remplir 2 conditions préalables : être grecs et nés libres de parents citoyens libres. En tant que grecs, ils partageaient religion, lois et coutumes, langue et idéaux. En tant que citoyens libres, ils étaient membres d’une communauté aux conceptions communes sur l’idéal de l’homme libre qui exerce son corps pour devenir parfait. Ils devaient se présenter à Elis, siège de la cité organisatrice, un mois avant le début des Jeux, afin de contrôler leur origine, leur  état physique.  Leurs talents, leurs qualités morales, et leurs caractères étaient jugés. Les athlètes s’entrainaient dans les  gymnases et étaient répartis en fonction de leur âge. On distinguait à Olympie, les hommes des enfants et dans d’autres jeux la catégorie des imberbes (jeunes qui s’exerçaient nus)...

Les femmes et le sport

Elles étaient interdites de toutes participations aux Jeux de même que leurs entrées dans le stade pour assister au concours. Les fautives étaient précipités du haut du Mont Typaios.

Les lauréats des jeux

La gloire et la réputation du champion olympique représentait dans l’antiquité une valeur suprême et le couronnement de l’athlète du rameau de l’olivier sacré d’Olympie représentait le plus grand honneur que pouvait remporter un mortel. Des 4237 athlètes qui doivent être sortis vainqueurs des 293 olympiades au cours des 1169 années que durèrent les jeux, nous connaissons  le nom et les spécialités de près de 900 d’entre eux. Après la proclamation et les récompenses des vainqueurs, suivaient des sacrifices  sur l’autel de Zeus puis un banquet de fête. A leur retour au pays, les vainqueurs recevaient un accueil digne de celui réservé aux généraux rentraient de campagnes victorieuses.  Ils faisaient une entrée triomphale dans la ville, montés sur un quadrige. ..

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Les spectateurs des jeux

De tous les coins du monde grec, citoyens renommés ou pèlerins affluaient pour assister aux jeux.  Aucune restriction : danseurs, poètes, philosophes, riches, ou pauvres,  seules les femmes ne pouvaient rentrer. 

Les disciplines :

- le saut en longueur. L’athlète était muni d’altères, de pierre ou de bronze et sautaient d’un tremplin.

- le javelot, bâton en bois de 1.50 à 2 m

- le disque qui pesait de 1.245 à 5.700 g, c’était l’épreuve favorite du public.

- la course à pied (200 m, 400 m, 800 m, 1400 à 1800 m)

- la course de chars

- épreuves des garçons : course et lutte

- la course de l’hoplite : coureurs portants casques, jambières et boucliers

- la lutte

- le pugilat (boxe) tous les coups exclusivement portés à la tête

- le pancrace, sport le plus dur et le plus dangereux dont le but était de faire admettre la défaite à son adversaire. Tous les coups étaient permis sauf de mordre.

Ce musée nous a particulièrement plu. Nous reprenons la route pour Kylini, ville portuaire où nous prendrons un ferry demain matin pour rejoindre l’Ile de Zante et surtout aller à la plage du naufrage, réputée comme l’une des plus belles plages de Grèce et au Monde. Nous avons hâte d’y être, ça fait plus d’un an que nous l’attendons.

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Ile de Zante

Mardi 26 novembre

Réveil à 6h30 pour notre excursion sur l’Ile de Zante. Nous laissons le camping-car à proximité du port, et à 7h30 nous sommes dans le ferry qui part 30 minutes plus tard et arrive à destination vers 9h15. Pour une dizaine d’euros, nous avons réservé une voiture pour rejoindre la plage du naufrage qui se situe à 35 km. Nous devons patienter, la personne qui gère l’agence de location sera là dans 45 min, nous faisons un tour sur le port en l’attendant.

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Une fois à l’intérieur de la voiture, nous avons l’impression d’être à même la route et d’être assis dans un karting . Presque 5 mois que nous sommes en hauteur dans le camping-car, ça nous change. Plus besoin de faire attention, on passe partout ! Nous cherchons dans les petits ports un bateau qui pourrait nous conduire aux grottes bleues et sur la plage. Mais tous les bateaux sont hors de l’eau.

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Tant pis, nous la verrons d’en haut sur un promontoire, et nous restons bouche bée en la découvrant. Au pied de la falaise où nous sommes,  une crique avec sur le sable, le Panayotis, épave rouillée et échouée en 1980 après une tempête.

Amateurs de base jump s’y retrouvent. Nous y restons un long moment à admirer la baie et nous pique niquons sous un arbre en observant la mer. Un guide qui accompagne un petit groupe, nous propose de nous emmener en bateau sur la plage, mais à 50 euros/personne, nous sommes hors budget, tant pis. Quelques minutes plus loin, nous sommes accueillis par un moine au monastère d’Agios Giorgios où il nous accompagne pour faire un petit tour à l’intérieur, le lieu est des plus paisibles.

Nous roulons vers le port de Vromi pour tenter une dernière fois de trouver un bateau mais un éboulement sur la route, nous fera faire demi-tour. Il y a eu une grosse tempête en Grèce dans certains endroits il y a quelques jours et nous nous en voyons aujourd’hui les traces.

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Nous baladerons sur l’Ile le reste de la journée et prendrons le bateau à 20h30.

Vidéo c’est par là

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Corfou

Mercredi 27 novembre

On roule, on roule toute la journée pour prendre un ferry ce soir à 20 h 30 pour Corfou.

Nous le prenons au départ de Igoumenista, une petite heure plus tard, nous sommes arrivés.

Nuit calme à 5 min du débarcadère sur un petit port.

Jeudi 28 novembre

Cédric établit un planning comme régulièrement pour organiser notre séjour sur l’Ile et les jours à venir, bientôt nous serons en Albanie. Quand nous sommes prêts à décoller pour aller visiter Corfou (c’est une île mais également une ville), une jeune femme vient toquer au camping-car pour nous proposer de la rejoindre pour voir des flamands roses. Elle a vu les enfants jouer dehors, elle est professeure, elle s’appelle Alexandra et elle nous invite à venir observer les oiseaux avec ses élèves. 5 minutes plus tard, nous voici tous ensemble. Armés de jumelles, nous pouvons les observer en hauteur depuis une terrasse couverte.

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Quelques minutes plus tard, elle  nous propose avec l’animatrice des lieux de nous joindre à sa classe pour faire des expériences et partager cette matinée ensemble. Nous pensions être dans une école, nous sommes en fait dans un centre d’observation des animaux et sur l’environnement. Très accueillantes,  elles nous proposent un café et nous font visiter la salle de cinéma, la salle des sciences... Elles n’auront de cesse d’inclure nos enfants dans toutes les expériences. En Grèce, les enfants ont école jusqu’à 13h15. Ils sont félicités chaudement par elles, tout au long de la matinée, des BRAVOS survoltés retentissent sans cesse. Nous sommes un peu surpris mais Alexandra nous explique qu’en Grèce c’est comme ça avec les enfants, ils les encouragent beaucoup, les félicitent sans cesse, ils sont très enthousiastes avec eux et avec les nôtres. Les enfants ensemble feront des expériences pour allumer du feu en se servant du soleil, faire avancer une voiture avec de l’eau, essayer d’attraper des poissons et crabes dans les bassins salins...une chouette matinée, nous avons faits encore une fois, de belles rencontres dans ce pays.

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Nous roulons, puis nous arrêtons devant la résidence d’été qu’occupait Elisabeth d’Autriche alias Sissi. C’est une luxueuse villa  néoclassique bâti par 2 architectes italiens, les jardins et leurs grands arbres qui l’entourent sont très soignés.

Nous déjeunons devant et reprenons la route. Après un long moment à chercher une place et à retenir notre souffle encore une fois pour passer dans des ruelles à double sens, nous voilà arriver au monastère des Vlachernes. C’est ici, l’une des photos les plus populaires de Corfou, et effectivement nous comprenons pourquoi. Un avion passe au dessus de nous, un aéroport se trouvant à 100 m. Dans la petite boutique du monastère d’un blanc immaculé, nous discutons avec le vendeur qui nous explique qu’une grosse tempête s’est abattue ici, il y a quelques jours d’où les bouteilles et autres déchets qui flottent autour de nous dans la mer. Elle fut tellement violente que l’eau est passée au dessus du tout et balayant des affaires en place depuis plus de 23 ans...nous traversons la digue et rencontrons quelques pêcheurs. 

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Pour le goûter nous sommes à Corfou inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco pour son « caractère exceptionnel ». Nous y voyons partout des influences grecs, byzantines, françaises... Ce sera une belle balade dans les rues fleuries, pavées, colorées puis nous nous dirigeons vers l’ancienne citadelle que nous découvrons en musique. Des cours s’y déroulent, nous profitons donc des notes d’un piano, tantôt d’une clarinette.

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Nous nous garons pour la nuit dans un petit port qui s’avérera très bruyant toute la nuit mais qui dispose d’un atout majeur pour nous : une laverie automatique, c’est elle qui nous fait patienter jusqu’au lendemain matin. 

Vendredi 29 novembre

A 7h30, nous filons avec Cédric faire nos deux machines hebdomadaires. Il s’avère que c’est un pressing. On va apprécier : 1h30 plus tard, le linge est lavé, repassé et plié pour dix euros.

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Nous retournons à Corfou. Au marché Eliott achète des Kumquats, spécialité de la ville. Nous n’en avons jamais mangés, mais aussitôt dans la bouche, nous nous regardons et on se met à l’ écart pour les cracher.

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Ces fruits sont vendus en sirop, en confiture, et en fruits confits dans les rues de la ville. L’une des boutiques nous propose de les gouter en fruits confits, gourmand Eliott s’y essaye à nouveau. Mais nous éclatons de rire en voyant ses yeux s’agrandir, il sort en courant, bon c’est non définitivement, pour les kumquats. Nous quittons Corfou après nous y êtres baladés jusqu’en début de l’après-midi en mangeant de bonnes glaces.

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Arrêt à la plage de Paleokastritsu où les taxis défilent en faisant quelques clichés de  leurs clients, les pieds dans l’eau.

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Puis à Perauludes et ses falaises gigantesques et magnifiques.

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Fin de la journée à la baie de Sidari et ses multiples criques. Plusieurs chenaux dont l’un est nommé, le canal de l’amour (écrit ainsi en Français). La légende raconte qu’en le traversant à la nage, l’amour serait au rendez-vous. Avis aux célibataires !

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La vue est tellement  belle, face à la mer, nous y restons pour passer la nuit.

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Samedi 30 novembre

Nous avons été bercés toute la nuit, par les vagues à nos pieds.

Nous ferons aujourd’hui des pauses à la plage à la recherche notamment de beaux coquillages.

La vue de multiples oiseaux sur un des pontons nous fait descendre vers la mer. Nous comprenons leur présence en reprenant la route, 1 km plus loin, il y a des bassins de pisciculture.

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Nous prenons de la hauteur pour un arrêt au village de Pelekas qui dévoile une vue à 360° sur toute l’île. Des 2 côtés nous voyons la mer et la ville de Corfou face à nous.

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Nous prenons le bateau à 17h00 pour rejoindre Igoumenitsa. Demain nous ne serons plus en Grèce, mais en Albanie. Nous y avons passé 3 semaines et demie et nous espérons bien pouvoir y revenir un jour. Les vagues font tanguer le bateau, nous espèrons que l'équipage autour de nous fasse du rangement car ils décrochent les extincteurs des murs !!!! Puis nous nous levons car ils regardent les gilets de sauvetage sous nos fesses, nous restons calmes, pfffffffffffffffffff!!!!! Surtout que c'est comme pour le Titanic, il y en a pas assez pour tout le monde apparement. 

Nous avons particulièrement apprécié la générosité des grecs, leurs sourires, leur calme, le côté culturel, les paysages sublimes, la nourriture savoureuse, sans oublier des poissons qui se laissent enfin attraper, merci à eux !

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Le blog est en pause pour 3 ou 4 jours, en effet nous ne serons pas joignables en Albanie.

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