Créer un site internet

La Lettonie

Nos étapes

Cesis          Gauja          Sigulda          Riga          Jurmala - Cap Kolka          Kudilga

 

 

Cesis

Samedi  21 septembre

Matinée école pour nos loulous. Puis, nous prenons ensuite la route pour parcourir Césis, ville typique de l’Europe médiévale, avec dans un premier temps la visite du château.

Cesis1 Cesis2

La ville était entourée autrefois d’un mur défensif, de 3 tours, et 4 portes. Elle égaillera cette journée pluvieuse. Il y avait ici l’un des châteaux les plus importants de l’ordre teutonique construit au début du XIII ième siècle mais aussi une forge de monnaie de Maîtres de l’Ordre. Il servait de résidence aux mestres de la branche de Livonie et comme lieu de réunions des hauts fonctionnaires. Il était important politiquement, militairement, et servait aussi de résidence pour la communauté religieuse. Vie stricte avec des règles établies par le pape : prières régulières, peu de divertissements...les frères chevaliers formaient une cavalerie importante, et des centaines de pièces d’armurerie ont été trouvé lors de fouilles. Il y avait aussi d’autres frères qui consacraient leurs vies  à travailler dans l’Ordre. Ils étaient forgerons, cuisiniers, meuniers, menuisiers...

Cesis3 Cesis4

L’un des évènements marquants concernant le château remonte à 1577. 300 habitants de la ville et de ses environs s’y cachaient. N’arrivant plus à résister au tsar russe Ivan Le Terrible ils décidèrent d’un suicide collectif en se faisant exploser plutôt que de se rendre. Ce siège est dans de nombreuses chroniques du 16ième siècle et resta longtemps dans les mémoires. Des fouilles archéologiques datant de 1974 ont permis la découverte d’une salle dans laquelle des squelettes ont été trouvé. Ces 5 personnes voulaient échapper à l’explosion, mais le plafond s’est effondré sur elles et elles ont péri.

Des ateliers animés par des personnes en costume d’époques sont proposés dans de petites maisons en bois. Dans chacune d’elle, une petite cheminée. Un sculpteur de pièces d’échec  nous montre qu’ils étaient fabriqués en bois, en terre cuite ou en os. Pour montrer leur pouvoir et leur richesse autrefois, les gens devaient en posséder. Il y a aussi une table rempli de fioles et de sachet de poudres de couleurs, également une cuisinière qui épluche des oignons, carottes, pommes de terre du jardin devant le château. Elle nous explique que d’habitude elle cuisine dehors mais qu’avec ce temps elle est mieux avec son petit feu de cheminée à l’intérieur. On confirme. Elle nous dit qu’avant ils n’utilisaient pas de sel, trop cher à l’époque.   Nous passons un moment avec la personne suivante qui nous explique les jeux. Lancer de cordes, lancer de petites boules en bois sur des bâtons de bois, jeux de stratégies avec des billes et enfin partie d’osselets avec de véritables os de moutons, Cédric y arrive très bien.

Cesis5 Cesis6

Nous assistons à une belle projection d’un son et lumière dans l’une des tours du château. Il est nous est prêté des lanternes pour la montée et la descente dans les tours du château qui ne sont pas éclairés. Les enfants sont conquis par cette visite, nous aussi d’ailleurs.

Nous continuons par nous promener  dans cette ville qui nous plait beaucoup.

Cesis7 Cesis8 Cesis9

Cesis10 Cesis11

Puis nous roulons quelques kilomètres, demain nous attaquons le parc national de Gauja. Nous nous y garons en bordure de forêts, de falaises rouges, et de rivière bouillonnante. A demain...

Retour

 

 

Parc National de Gauja

Dimanche 22 septembre

Le parc national de Gauja mesure environ 915 km², c’est le plus grand parc de Lettonie. Il est idéal pour les amoureux de la nature. Nous avons passé une nuit au calme, pendant laquelle nous avons entendu divers animaux que nous n’avons pu identifier. Entre 3 gouttes nous photographions ce que nous pensons être des chevreuils de loin. Puis un petit tour pour se dégourdir les jambes sans les enfants qui préfèrent rester au chaud et essayer d’apprendre un tour à Mambo. De retour et après quelques devoirs nous roulons faire une randonnée appelée «  nature trail » à quelques kilomètres d’ici. Au départ de cette marche de 4.5 km, nous apprenons qu’il est possible de voir des animaux dans la forêt. Beaucoup de familles sont là. Nous demandons à l’accueil s’il s’agit d’un zoo. Absolument pas, nous répond la personne peu sympatoche et qui parait offusquée de notre question. Elle nous explique qu’il s’agit d’un parcours de marche dans un grand parc où il y a des ours, renards, élans, chouettes, écureuils, lynx ...sans garantie de les voir. Nous verrons la plupart des animaux annoncés. Ils sont répartis dans des enclos tout le long du parcours, soit ! les enfants sont contents de chercher à les trouver en premier. Une personne joue du trombone en hauteur perchée sur la tour d’observation du zoo heu non de la randonnée nature, alors que nous disons aux enfants de ne pas faire trop de bruits pour pouvoir observer les animaux.  Un bon moment partagé entre nous malgré un temps maussade et le froid.

Ligatne2 Ligatne3

Ligatne1

Nous roulons à une dizaine de kilomètres pour Ligatne, superbe petite ville pleine de charmes. En arrivant les enfants nous dépouillent les placards pour nourrir le cygne et les canards de l’étang d’à côté.

Ligatne4

16h43 précisément, apparition du soleil aujourd’hui, il était temps, nous en profiterons un petit quart d’heure, c’est déjà ça.  Muni d’un plan que Cédric vient de prendre à l’office de tourisme, nous partons d’abord dans la partie appelée Zakusala où les premières maisons en bois sont construites vers 1880 pour les employés de l’usine de papier avec des appartements séparés pour chaque famille. Il y avait une chambre, une cuisine et un petit débarras. Les travailleurs célibataires avaient une chambre à l’étage. A partir de 1890, les maisons sont électrifiées. L’électricité, l’eau et le bois pour se chauffer sont fournis par le moulin gratuitement. L’histoire de la production de papier à Ligatne remonte à 1815 quand les premières 17 tonnes de papier sont produites dans le moulin à eau du manoir de Patmale. Le moulin à papier de Ligatne est la plus ancienne entreprise industrielle de la Baltique. Son histoire remonte à 1815 où furent produites les premières feuilles de vieux chiffons en tissu.  L’époque d’or de la société marqua la fin du XIXe siècle lorsqu’elle obtint la permission de produire du papier de tsar de Russie : papier avec filigrane à deux têtes d’aigle.

Ligatne6 Ligatne5

Nous sommes maintenant devant l’hôpital pour enfants qui est une propriété privée aujourd’hui très bien entretenue. Il date de 1897 et était dédié aux enfants de moins de 6 ans et à leurs mamans. Pour la naissance d’un garçon un drapeau bleu flottait sur l’édifice et un drapeau rose pour les filles. Nous montons pour le point de vue sur l’usine et pour découvrir l’école qui a fonctionné jusqu’en 2003 !!! c’est pas si vieux que ça, pourtant le bâtiment semble daté. Nous découvrons un autre hôpital pour les employés de l’usine qui maintenant sert de maison de retraite.

Ligatne8 Ligatne9

Ligatne7

En face en contrebas, nous voyons 3 caves, 2 servaient de morgues et la dernière pour  la conservation des fruits et légumes.  Nous descendons pour rejoindre le centre culturel où les enfants aperçoivent 2 perroquets à travers la fenêtre. Nous remontons pour longer les différentes cavités et grottes de la ville et apercevoir la passe à saumons.  Nous remontons vers les vieilles maisons de bois qui servent toujours de maisons d’habitation, et dans deux bâtiments jaunâtres, nous ouvrons de petites portes très étroites, ce sont les toilettes !

Ligatne10 Ligatne11 

Ligatne12

Nous rentrons au camping-car, nous aimerions bien dormir ici mais depuis cet été ils ne sont plus acceptés sur la commune pour y passer la nuit. Nous trouverons notre bonheur pour une énième nuit forestière à l’abri de l’agitation.

Lundi 23 septembre

Gla, gla, gla

Un petit 12 degrés dans le camping-car ce matin au réveil. Le chauffage s’est arrêté à 5 h ce matin.  La batterie est neuve certes mais elle n’était pas assez « rechargée »pour tenir toute une fin d’après midi (celle d’hier) et une nuit complète en utilisant le chauffage. Ce dernier utilise le réservoir diesel mais a besoin d’électricité pour fonctionner. 15 minutes de soleil hier seulement pour le panneau solaire et nous n’avons pas beaucoup roulé aussi, c’est insuffisant. Cédric met vite le moteur en route du camping-car, pour relancer la batterie et le chauffage. Ouf ça fait du bien, les chocolats chauds suivront dans la foulée. Puis il allume le groupe électrogène, et nous voilà totalement au chaud.

Les prés autour de nous quand nous quittons la forêt où nous avons dormi sont complétement blancs, ça a gelé. Il est 10h15, et le thermomètre affiche un 0 degré. Nous allons devoir faire autrement, le froid nous a surpris cette nuit, et ça va continuer. Nous allons mettre les volets isolants du pare brise et fermer tous les volets des fenêtres également dès que la nuit tombe, c’est-à-dire 19h  (soit 18h en France). Nous allons essayer d’éviter de dormir dans les forêts désormais, acheter des tapis pour le sol pour isoler...en fin d’après midi nous investissons dans 3 tigroumis pour les enfants dans un supermarché.

Nous rejoignons Liepa, située toujours dans le parc national de Gauja pour faire une marche pour voir des grottes. L’animal sur le petit panneau d’information aujourd’hui c’est le blaireau. Au début nous observons la carrière d’argile où sont fabriquées des briques. Puis nous continuons notre route en suivant une carte donnée par l’Office de tourisme, mais elle est très succincte et nous nous égarons plusieurs fois.  Il est noté en tout petit qu’il faut être accompagné d’un guide.

Liepa3 Liepa4 

  Liepa5

C’est pas grave nous voyons plein de grottes, les enfants s’amusent avec la lumière du portable à chercher les chauves-souris, nous voyons seulement leurs crottes sur le sol. Un petit lac, une petite rivière, des ponts, des escaliers, des grottes voilà pour nous pour cette matinée, nous rentrons déjeuner.

Liepa1 Liepa2

Nous roulons en direction du site de Airaisu, où nous faisons le tour d’un site reconstitué. Sur une petite ile artificielle des maisons en bois ont été construites avec l’aide du docteur historien Janis Apals archéologue. Il a fait des découvertes au cours des périodes 1965-1969 et 1975-1979 en recherchant des trésors lettons cachés dans les profondeurs des lacs.  C’est ici la seule reconstruction de ce type datant du 9ième et 10ième siècle du Nord et de l’Est de l’Europe. Son emplacement sur ce lac, et surtout sur cette ile permettaient aux habitants de pouvoir se défendre en cas d’attaque.

Liepa6

« Petit plaisir » avant d’arriver à notre dernière étape de la journée ( Sigulda) : le plein de diesel pour 70 euros, ça fait du bien, le litre est à 1.08 e/l, en Norvège nous l’avions vu à 1.86 e/l quand même. En cherchant à se garer, nous voyons au loin un camping-car, ils se font de plus en plus rare, nous nous approchons. Et bonne surprise ce sont les français que nous avions croisé quelques jours avant à Helsinki, super. Nous discutons un petit moment ensemble. La famille s’est agrandi de leur côté avec l’adoption d’une petite chienne dans un refuge à Tallinn. Nous faisons un tour dans la ville. Nous passerons un bon moment avec eux autour d’un verre le soir venu... Nous les quitterons quelques heures plus tard, les jeunes lettons ayant décidé d’être un peu trop bruyants autour de nous, nous cherchons un endroit plus au calme. Quelques minutes plus tard, nous trouvons notre bonheur sur les hauteurs de la ville :  le parking du téléphérique. Plus un bruit nous nous endormons très rapidement.

Retour

 

 

Sigulda

Mardi 24 septembre

Réveil avec le soleil, topissime. Le matin le premier petit bonheur c’est l’ouverture de notre fenêtre dans la capucine et d’admirer la nature qui nous entoure, et là ce matin c’est un bel arbre devant nous, avec les couleurs automnales qui débutent. Ambre cette nuit nous a fait rire, un peu de somnambulisme. Nous avons entendu des pas dans le camping-car. Cédric lui a demandé où vas-tu Ambre ? Elle nous a répondu ben je sors !!! Cédric lui a dit non non pas encore, vas vite te coucher, elle est repartie dans sa chambre. Et fréquemment nous entendons aussi Eliott se marrer la nuit, il se prend des fous rires, bizarre, bizarre les ptits Dugloud.

Nous découvrons ce matin une partie de Sigulda sur les hauteurs où nous nous trouvons. Nous longeons des jardins bien entretenus, de vieilles maisons toujours habitées qui semblent s’écrouler prochainement,  et au bout nous tombons sur le manoir de Krimulda qui aurait bien besoin d’une bonne couche de peinture et d’entretien. D’après ce qu’on peut lire, il servait de centre autrefois pour soigner la tuberculose. Nous avons des informations contraires peut être un hôtel toujours en activité, ou un centre culturel...quoi qu’il en soit le soleil nous réchauffe comme jamais. Nous descendons ensuite vers la grotte de la Rose de son vrai nom Gutmanala.

Sigulda3 Sigulda5

Voici l’histoire d’amour véritable de la Rose datant du 17ième siècle : Pendant la guerre entre la Suède et la Pologne, le secrétaire du château de Turaida (qui se situe en face de la grotte où nous sommes, et que nous visiterons cette après midi) trouva une fillette abandonnée qu’il adopta et nomma Mai car il l’avait trouvé durant le mois de Mai. Elle grandi et devint une belle et honnête femme. Belle comme une rose. Le jardinier Victor Heil en tomba amoureux. Ils se rencontrés le soir dans cette grotte. Un homme nommé Jakubowsky tomba aussi amoureux de la jeune fille, mais elle se refusa à lui. C’était un homme coléreux et qui décida de se venger. Alors en Aout 1620, il lui envoya un faux message se faisant passer pour son jardinier bien aimé Victor.  Quand Mai arriva à la grotte, il essaya de la forcer à venir à lui, elle résista et le supplia de la laisser libre. Pour cela, elle lui donnerait un foulard magique qui le protégerait de ses ennemis. Ne la croyant pas, elle lui dit qu’il pouvait la frapper avec une épée. Jakubowsky l’ayant sur lui, il frappa. Mai tombe et le sang se met à couler de son cou. Effrayé il court dans le forêt, où il sera retrouvé pendu le lendemain...

Des enfants arrivent, et depuis les pays scandinaves, on sent l’autonomie qui est la leur. Nous les croisons souvent sur les routes. Ils nous semblent si petits, à rentrer seuls en vélo, ou en trottinette de l’école...  ils nous surprennent en partant seuls acheter des glaces, ou avec un téléphone portable...Aujourd’hui,  à une bonne centaine de mètres de la grotte sans adulte, une petite fille bien plus petite qu’Eliott qui s’achète une sorte de crêpe.  A Tartu il y a quelques jours, c’était une petite fille également toute seule qui promenait son chien, seule dans un grand parc du centre ville. Nous avons descendu les 435 marches pour venir jusqu’à cette grotte, il va falloir désormais les remonter maintenant. Eliott arrive en courant en haut, alors que nous, nous peinons un peu, pfffffffff !!!  Il fait tellement bon en arrivant au camping-car,  que nous sortons la table pour manger dehors. Les lettons nous regardent surpris avec notre table décathlon et nos tabourets, nous entendons tourists, tourists...

Sigulda4 Sigulda2

Cet après midi nous sommes au musée de Turaida.  Les anciens habitants des rives de la Gauja s’appelaient les lives. Turaida signifie « le jardin de Dieu » en langue live. C’est un grand parc avec plusieurs monuments à découvrir. Un groupe de touristes arrive en même temps que nous, nous filons au plus vite vers le château médiéval pour arriver avant eux. Sa construction débuta en 1214 sur le site de l’ancien château en bois détruit. Nous montons à la tour principale sur notre gauche haute de 38 mètres et comportant 5 étages. Il y a une voute et un superbe lustre à chaque étage, c’est surprenant on a l’impression à chaque étage d’être arrivés en haut, mais dans le noir un petit escalier nous conduit à l’étage suivant. Cette tour servait à surveiller l’ennemi et à se réfugier en cas d’attaque. Dans les autres parties du château ce sont des expositions qui expliquent  la construction, les fouilles archéologiques entreprises, le moyen âge... Nous continuons ensuite sur le parc de la chanson populaire où une vingtaine de statues sont exposées. Et nous finissons par le mémorial de Rose.

Sigulda1 Sigulda6

Sigulda7 Sigulda8

Sigulda9

Puis nous quittons le château pour rouler vers Riga la capitale lettonne que nous visiterons demain matin. Nous prenons l’autoroute 2 x 2 voies avec comme en Estonie, la possibilité de traverser, de faire demi-tour sur l’autre voie. Il y a aussi des arrêts de bus, plusieurs cyclistes, et des  piétons (pas de glissière de sécurité) ça nous surprend toujours. Ils roulent très très vite. A un moment la vitesse est abaissée sur 300 m à 70 km contrôlé avec un radar pour un passage piéton. Une fois que le piéton a traversé il doit continuer à pied sur plusieurs kilomètres sans aucune sécurité pour rejoindre l’arrêt de bus. Déroutant. Un accident sur l’autoroute nous ralentira pas mal de temps et nous arrivons à Riga vers 18h30. C’est immense. Par hasard nous voyons un Ikéa et décidons de nous y arrêter pour acheter des tapis pour isoler le camping-car pour le froid. Les enfants choisissent la couleur, Ambre réfléchit que ce doit être assorti aux rideaux du camping-car...Nous sommes efficaces et trouvons notre bonheur rapidement. Nous aurons des difficultés pour nous garer dans la ville, et ce n’est qu’à 21 h, que nous arrivons à stationner dans un parking surveillé mais glauque. Entre plusieurs bâtiments de briques taguées, nous nous sentons à l’étroit. Le gardien ne parle pas un mot d’anglais et nous sortons le portable pour nous expliquer.  Nous décidons d’y passer la nuit, nous sommes fatigués. Après le repas, nous faisons un point sur ce que chacun veut voir demain à Riga pour ne pas perdre de temps, et surtout pour ne pas repasser une nuit ici. Nous mettons le réveil pour partir rapidement demain matin et trouver un autre parking. 

Retour

 

 

Riga

Mercredi 25 Septembre

La bruyante capitale de Lettonie : Riga. Un peu plus de 630 000 habitants et 304 km2.

Nous quittons le parking surveillé où nous avons passé la nuit pour en trouver un autre. Ce sera sur le port après avoir cherché un petit moment .Nous débutons par la vieille ville classée au patrimoine mondial de  l’UNESCO. Il fait 5°C, il est 10h00. Il faut être prudent avec  les enfants car les passages piétons sont quasi inexistants.

Riga1

Belles façades art nouveau, qui côtoient beaux bâtiments en briques,  de jolis parcs bien fleuris, avec des statues de bronze, de pierres... Nous arrivons au Marché Central  qui est situé dans d’anciens hangars à zeppelin, il fait bien meilleur à l’intérieur.

Riga2 Riga3

Dans l’un des bâtiments c’est le poisson frais, séché, le caviar... Dans un autre c’est la viande et ses étals avec des animaux découpés sous les yeux des clients. Ambre me dit qu’elle  veut devenir végétarienne en voyant ça. Il y a beaucoup de monde. C’est très propre, la présentation est soignée... Dans un autre ce sont les fruits et légumes avec des choux de toutes les couleurs, des montagnes de cornichons, ils en sont très friands ici. Il y a aussi quelques petits restaurants. À l’extérieur il y a de plein de petits stands de marchands de légumes, fruits...dont beaucoup de vendeurs de champignons ( 5 € le kilo de girolles), Il y a aussi énormément de vendeurs de prunes et de pastèques (0,33 centimes le kilo de pastèques), mais également des fruits des cueillettes faites dans les forêts présentés dans de petits sacs en plastiques. Quelques vendeurs de vêtements, des chaussures... c’est le  bonheur de s’y promener.

Riga4 Riga5

Il y a aussi des vendeurs de croquettes pour chiens et chats au détail, tous les sacs sont ouverts  et on prend la quantité souhaitée pour son compagnon à 4 pattes.

Nous croisons aussi des vendeuses de fleurs que nous voyons fréquemment au bord des routes ou des forêts...Petites mamies emmitouflées avec leur foulard sur la tête qui proposent quelques bouquets. Elles tricotent aussi beaucoup et l’on peut voir  des petits stands dans les rues, sur un pont avec des écharpes, des bonnets, des gants. Certaines vendent des vêtements pendus sur des cintres qu’elles  proposent aux passants. Également sur le trottoir une petite balance pour se peser en donnant 30 centimes. Nous croisons une file de voitures qui patientent à la queue leu leu pour le passage du permis de conduire devant le bâtiment des sciences et de la culture. Il est haut de 100m et a été construit dans les années 1950. C’est un bâtiment impressionnant.

Riga8

Nos pas nous portent devant l’émouvant ghetto de la capitale. Une partie de la visite se fait à l’intérieur avec la projection d’un film. Nous découvrons une pièce avec  des lampes allumées accrochées aux poutres sur lesquelles nous pouvons voir des photos, et les papiers des personnes déportées. Un classeur sur une petite table nous explique la vie de ces personnes.  A l’extérieur un wagon qui servit à leur transport vers l’enfer. Il y a aussi une maison que je visite où vécurent des familles juives du ghetto avec un intérieur reconstitué, c’est très émouvant. Je peux y voir, des valises, des vêtements avec l’étoile, leurs instruments de musique...Cédric explique pendant ce temps aux enfants où nous sommes et nous leurs montrons que ce qui peut être vu par des enfants. C’est un musée tout en sobriété, simple et marquant.

Riga6

Quelques pas plus loin nous arrivons à Latgale Tirgus. Comment définir ce lieu insolite ?! Des câbles entortillés, des télécommandes sans âge, des révolvers, des marmites, des ampoules, des chats (une dame nous propose d’en prendre un) pas sûr que Mambo apprécie ce nouveau compagnon, des pneus emmêlés, des casques allemands comme à Tallinn ! ....des livres qui forment des murs tellement il y en a, des médailles, des pièces, tout y est entassé on se demande comment les vendeurs peuvent s’y retrouver.

Riga7

En sortant nous allons au mémorial de Janis Lipke, letton qui sauva le plus de juifs pendant la seconde guerre mondiale ici à Riga. C’était un dokker présenté un peu comme un mauvais garçon. Grace à son travail de sous-traitance avec l’armée allemande, il arrivait à sortir du ghetto des juifs en disant qu’il avait besoin de main d’œuvre pour travailler. Une fois sortis, ils les cachaient avec son épouse ou des paysans habitants plus loin...Un grand monsieur qui sauva 42 personnes de la mort. Nous retournons au marché central pour grignoter un morceau. Il est 12h45. Nous prenons des samsas, petits triangles de pates à pain fourrés. Nous essayons de traduire les étiquettes, notre choix se fait au hasard, google traduction n’étant pas d’une grande aide sur ce coup. A part celui aux cornichons chauds un peu spécial, (pourtant les cornichons on les aime pas dans la famille on les adore) nous nous régalons. De retour dans la vieille ville, les filles veulent dépenser leur argent pour un pull. Cédric et Eliott patientent patientent encore ! Bref Clémentine et Ambre trouvent leur bonheur. C’est reparti en direction de la rue Alberta et de ses bâtiments d’art nouveau colorés.

Riga9 Riga10

 Riga11 Riga12

Nous rentrons manger un petit bout supplémentaire et voir la rivière Daugava. L’anarchie au volant depuis que nous sommes arrivés, nous donne envie de quitter Riga rapidement. Nous retrouvons le calme en arrivant à Jurmala, station balnéaire où la richesse du tsar venait séjourner. Des kilomètres de sable blanc devant le camping car, une mer calme, un coucher de soleil splendide, un petit apéro au chaud, voilà notre début de soirée.

Jumurla4

Vers minuit les éboueurs arrivent pour nettoyer la plage,  il y a des containers tout le long, puis un tracto pelle. A 5 heures du matin ils sont de retour, nous dormirons en pointillé.

Retour

 

 

Jurmala - Cap Kolka

Jeudi 26 Septembre

Jurmula c’est grand : plein de petites villes qui s’étendent sur plusieurs dizaines de kilomètres. Grand soleil ce matin qui nous réchauffe. Cédric fait la découpe de notre tapis acheté chez Ikéa avant-hier pour isoler le sol. Méticuleux il y passe un bon moment, bon il faut dire qu’on n’a pas non plus du super matériel pour la découpe. Il s’installe dehors sur le parking, c’est plus simple. Une fois qu’il l’a posé, c’est tout doux, ça fait du bien. Nous sommes bien contents. Il pose ensuite un joint autour de la porte d’entrée. Après le repas, nous partons marcher sur la plage avec Eliott. Le sable blanc brille avec le soleil. Eliott trouve pas mal de petites méduses violettes. Nous en prenons plein les yeux lors de cette marche. C’est apaisant.  Beaucoup de monde profite de la plage cette après midi. Face à la mer, et derrière le camping-car, il y a de superbes maisons cachées sous des pins immenses plantées dans des dunes.

Jumurla1    Jumurla2

A côté de ces villas de rêves, de vieilles maisons délabrées qui font un ensemble surprenant. Il y a des caméras partout dans ces grandes propriétés, nous voyons des jardiniers, et un vigile qui fait sa ronde dans le quartier. Nous quittons la plage pour rejoindre notre étape de fin d’après midi : Kolka sur le golfe de Riga. 1h 30 de route en bordure de mer pratiquement, car elle est cachée par une forêt de pins tout le long et on aperçoit la mer entre les arbres. Il y a plein de petites cabanes de pêcheurs le long de la route qui proposent du Zivis comprenez poissons. Des marchandes de champignons, de confitures, et de fleurs sont présentes en lisière de forêts.

Kolka1 1 Kolka1 2

Arrivés sur cette plage, Cédric nous explique que nous sommes entre la mer Baltique et le golfe de Riga. Au loin nous apercevons un phare. Les enfants courent sur la plage et Cédric fait un tour avec le drone. C’est très beau vu d’en haut aussi, et pour la première fois comme le ciel est dégagé à part quelques mouettes, et qu’il n’y a pas de vent, il le fait monter à 150 mètres du sol.

Nous faisons un petit apéro sur le sable blanc. Puis retour dans notre petite maison roulante où nous nous essayons aux mini-pelmeenid, plat letton vendu de partout ici. Ce sont des sortes de petites ravioles fourrées, nous n’arrivons pas à en définir le goût, google ne nous aide pas non plus cette fois-ci. Unanimité : c’est pas pour nous. Une salade verte et du fromage fera très bien notre affaire pour ce soir.

Kolka1 3

Retour

 

Kudilga

Vendredi 27 septembre

Nuit tranquille à côté de la plage du cap Kolka et entre les pins. Le soleil est bien présent, et l’école dans le camping-car également. En fin de matinée, nous marchons vers le cap Kolka pour essayer de voir le banc de sable présent devant les rochers. A l’époque soviétique, la péninsule était une base militaire ultra sécurisée, interdite aux civils. Il y a quelques arbres plantés à l’envers à côté de nous, les racines tournées vers le ciel suite à une grosse tempête en 2005. Nous apercevons le phare de Kolka tout de rouge vêtu  qui date de 1884.  Nous nous sentons seuls au monde, il n’y a personne.

Face à la mer les célèbres tonneaux à louer. Un reportage leur a été consacré dans le magasine Thalassa. Ils sont complets tout l’été. Ce sont de grands tonneaux à louer.  Une grande vitre en demi-cercle avec un lit, un siège et un petit coin pour manger permet aux personnes de profiter de la vue sur la mer sans être vus de l’extérieur. Il y en a également quelques uns qui font sauna. Ca donnerait presque envie d’y passer une nuit. C’est vraiment très beau.

Kolka2 1

Les enfants ramassent plein de coquillages. Après le déjeuner nous reprenons tranquillement la route.

Nous faisons un arrêt en route dans le village de Kosrags qui regroupent d’anciennes maisons avec leur date de construction devant chacune d’elle mais notre véhicule est trop long, nous ne pouvons pas nous garer. Nous continuons donc .Voici une photo de leurs boites aux lettres et de toilettes sèches.

Kuldiga1 Kuldiga2

Kuldiga3

Depuis la Finlande,  il  y en a de partout. Nous avons lu que dans les pays baltes, certains n’avaient pas de wc à l’intérieur ni d’eau courante. Effectivement, nous voyons beaucoup «de cabanes au fond du jardin ».  Nous faisons un arrêt éclair au phare de Slitere (qui est couvert de mouches aussi bien à l’extérieur sur la façade que l’intérieur), nous montons faire une photo et fuyons au plus vite. Ce phare permet une vue sur les forêts environnantes. Nous ne comprenons pas trop ce qu’il fait là.

Kuldiga4 Kuldiga5

Nous arrivons dans notre dernière étape de la journée la jolie ville de Kuldiga. Que de K et de a dans les noms des villes on s’y perd parfois ! la cascade Ventas Rumba est la plus large cascade d’Europe (249 mètres). Les premières informations la concernant remontent en 1242 :  lorsque l’Ordre des Frères de L’Epée ont commencé à construire un château sur la rive gauche de la Venta près de la cascade.

Kuldiga9 Kuldiga8

Au 17ième siècle, les européens connaissent Kuldiga comme une ville où le saumon était pris « dans les airs » grâce à des dispositifs de pêche unique inventés par Duke Jacob. Il était possible d’attraper entre 80 à 100 saumons par jour avec ce procédé. Nous nous promenons dans la vieille ville, dans les parcs, admirons les vieilles maisons de bois. Nous voyons des barrières être mises en place, nous nous renseignons, demain une course à pieds se déroulera ici.

Kuldiga6 Kuldiga7

Kuldiga10 Kuldiga11

Nous restons dans cette jolie ville pour y passer la soirée et la nuit. Demain nous dormirons en Lituanie.

Retour