La Lituanie
Nos étapes
Palanga La colline aux croix Kaunas Trakai Vilnius
Palanga
Samedi 28 septembre
C’est le retour de la pluie ! Nous voulions refaire un tour avant de partir dans la ville, mais le vent et la pluie après notre réveil nous pousse à prendre la route pour nous arrêter faire une étape à Aizpute. Nous nous y arrêtons pour visiter la ville, mais quelques minutes seulement après être descendus nous sommes trempés. Nous reprenons la route en direction de Palanga.
Incroyable nous voyons dans un pré, les fameuses vaches bleues de Lettonie. Hasard complet, nous en avions entendu parler sans penser en croiser une. Nous en verrons 3 le long de la route. « On raconte que des vaches bleues auraient été libérées de la mer par des sirènes. Une centaine de vaches bleues sont présentes ici en Lettonie. Ce qui en fait les vaches les plus rares du monde. Ces curieux ruminants sont originaires de Courlande. Le mystère est total quant à leur première apparition au début du XXième siècle – ce qui ne permet pas d’exclure complétement la thèse des sirènes ;) mais elles sont devenues célèbres en plus de leur couleur, grâce à leur résistance aux conditions climatiques. Le nombre de vaches était de 50 à l’époque soviétique... (extrait du guide du routard). » La plupart des prés ne sont pas clôturés, à part les prés où paissent ces fameuses vaches bleues. Sinon les vaches sont pour la plupart enchainées à bonne distance les unes des autres à un piquet.
Nous nous arrêtons faire quelques courses après le déjeuner. Nous trouvons d’énormes fleurs de tournesols en vente sans les pétales au milieu des légumes. C’est chouette de découvrir d’autres cultures et habitudes alimentaires. Il y a au rayon surgelés, des glaces conditionnées en forme de saucisson géant, il suffit après de couper des tranches, nous hésitons avec Ambre pour en prendre mais vu la taille, il faudrait bien se sacrifier et en manger une grande partie pour qu’il puisse rentrer dans notre petit congélo.
Nous arrivons en Lituanie, en milieu d’après midi à Palanga station balnéaire. Les enfants ne souhaitent pas visiter la ville maintenant ce sera pour demain. Nous nous garons donc à 300 mètres de la plage. Et nous filons la découvrir. La mer est déchainée, les enfants font des petits châteaux de sables plus qu’éphémères emportaient par les vagues. Le vent est très fort.
Cédric reste avec les enfants et je rentre au camping-car, en marchant sur un serpent. Horreur, il bouge et se sauve sous un pin. Moi aussi je me sauve dans l’autre sens. Je n’arrive pas à trouver l’espèce sur internet. Il était tout noir, noir charbon, avec 2 taches ovales jaunes sous les yeux. J’y retourne pour le photographier et dire aux enfants et à Cédric de faire attention mais il a disparu. Nous finirons notre fin d’après midi dans le camping-car à bouquiner...
Siauliai
Dimanche 29 septembre
8 h 00. Réveil. Pluie. Tonnerre. Eclairs. Petits déjeuners. Nous avons super bien dormis au bord de la mer. Comme la pluie tombe, Cédric fait bosser les enfants et en fin de matinée nous rejoignons le centre ville de Palanga pour visiter. C’est une station balnéaire sympathique et classe de Lituanie. Elle fut pendant plusieurs siècles le seul port de Lituanie. Nous débutons la visite il est midi comme il y a une accalmie d’un point de vue météo, nous mangerons plus tard, le repas est prêt pour notre retour. Le parc botanique a été créé par un français E.F. André, architecte et botaniste à la fin du 19ième siècle. Malgré le temps beaucoup de promeneurs sont présents. C’est la promenade familiale et des chiens. Nous trouvons de belles statues de bronze, des massifs de fleurs, des ponts, des monuments, et des créations accrochées dans les arbres ou disséminées dans le parc. Il y a aussi le musée de l’ambre. Depuis que nous sommes dans les pays baltes, nous n’en avons pas visité mais les musées sur l’ambre sont assez courants et de nombreux magasins spécialisés dans l’ambre existent. Un bel écrin de verdure à l’abri des bruits de la ville. De petits sentiers discrets conduisent vers les très belles plages de sables avec leurs dunes entourées de pins. Les chiens ne sont pas autorisés, nous y allons à tour de rôle. Nous arrivons ensuite dans la rue principale : Basanaviciaus. C’est la rue où toutes les animations sont concentrées. Jeux gonflables, petits manèges pour enfants, boutiques, petits stands, bars, cafés, restaurants, stands d’ambre. Lieu incontournable l’été, cette promenade conduit également à la mer via « une allée » de planches, entre les dunes. Famille, amis, amoureux, touristes l’empruntent le soir pour admirer le coucher de soleil.
La pluie nous tombe dessus d’un coup, nous courons nous abriter sous un stand vide auprès d’une mamie qui nous sourit. Elle attrape Eliott qui ne bouge plus, surpris. Elle lui met sa capuche, lui remonte sa fermeture éclair et le serre contre elle. Elle est toute contente. Nous essayons de lui parler mais nous n’arrivons pas à nous comprendre. Eliott en profite pour se sauver de ses bras et se cache. La pluie cesse nous nous disons au revoir et filons manger.
Depuis les pays baltes il n’y a pas de lieux dédiés pour faire les services du camping-car. Heureusement dans les stations services Circle k, nous pouvons nous ravitailler en eau propre, il y en a partout. Les estoniens, lettons et lituaniens sont tous le temps en train de gonfler leurs pneus, il y a une petite armoire séparée en deux : d’un côté l’air, de l’autre l’eau. Les stations services depuis la Norvège sont un lieu de rendez vous, il y a un restaurant à l’intérieur type snack, fast food, grill. Ils y mangent tout au long de la journée et ceux de Finlande sont immenses avec des jeux vidéos entre les tables. Les gens se retrouvent pour discuter près des pompes et c’est également la possibilité dans certaines stations services d’y stationner moyennant un ticket.
Nous faisons route vers notre dernière étape de la journée et nous sommes impatients de la découvrir : la colline aux croix de Siaulai. Lieu unique et atypique. Garés sur l’immense parking nous nous en approchons. Elle est le symbole de la résistance pacifique des lituaniens, elle impressionne. C’est un enchevêtrement de plusieurs dizaines de milliers de croix de toutes les tailles, et la plupart sont en bois. Quelques unes sont colorées, la plupart sont couvertes de colliers et de chapelets. Il y aussi beaucoup de médailles, de pièces, de noms, de prières, de messages...Des drapeaux de nombreux pays, des hommages sont présents. Cédric fait demi tour pour faire un tour de drone, l’endroit est incroyable. Les premières croix ont été posées au XIVième siècle et se sont multipliées au fil du temps après les massacres perpétrés par le tsar. A l’époque soviétique planter une croix était un délit passible de prison. La colline fut rasée plusieurs fois, malgré des fossés creusés et les sentiers d’accès condamnés, les croix étaient replantées pendant la nuit. Il y a environ 200 000 croix sur la colline mais de quand date cette estimation donnée au centre d’information ? Chaque jour leur nombre s’agrandit, il y a d’ailleurs des marchands de croix qui proposent toutes sortes de croix à la vente et qui ne sont pas chers du tout. En continuant de les planter ici, les gens prient pour le christ et identifie la Lituanie comme une terre du christianisme. Le site est une réflexion sur la piété des nations et l’endroit de Lituanie probablement le plus visité par les pèlerins. Elle a eu une grande importance pendant l’ère soviétique, c’était un signe de résistance contre le régime totalitaire. Après le rétablissement de son indépendance, une nouvelle vie a démarré grâce notamment à la colline aux croix : symbole indéfectible de la nation toute entière, de sa souffrance et de son espoir. Elle est devenue célèbre le 7/09/1993 dans le monde entier quand le Pape Jean Paul II a célébré une grande messe devant plus de 100 000 personnes qui se sont recueillies ici, sa chair d’ailleurs est restée. En 1994 une croix a été posée sur le site avec le crucifix que Jean Paul II a offert à la Lituanie. « Merci, Lituaniens, pour la Colline des Croix qui montre aux Nations d’Europe et au monde entier la force de votre foi ».
Nous passerons la nuit sur le site. Les enfants fabriqueront une croix qu’ils iront planter demain matin en signe de paix et de notre passage sur ce lieu unique.
Kaunas
Lundi 30 septembre
Nous quittons la colline aux croix après avoir planté les 2 croix fabriquées par les enfants hier soir. La pluie tombe. Nous roulons en direction de Kaunas, prononcé comme le « gros mot », où nous arrivons 2 heures plus tard. Nous lançons une machine et en profitons pour déjeuner pendant qu’elle tourne. C’est pratique, nous sommes garés à proximité. Nous nous rapprochons de la veille ville pour la visiter entre 2 gouttes. C’est la deuxième ville la plus importante de Lituanie et c’était autrefois sa capitale.
La rue piétonnière est plutôt sympa et une petite partie est fermée pour cause de tournage de films nous apercevons seulement les projecteurs et les camions de tournage. Peu d’informations supplémentaires dans ce post, nous avons simplement apprécié de nous y balader quand la pluie a enfin cessé. Rien de bien folichon pour cette journée ! Nous quittons la ville en début de soirée pour passer la nuit au bord d’un lac à environ 10 km de Kaunas. Ce soir nous dormons à côté d’un camping-car belge.
Trakai
Mardi 1er octobre
Pfffff on a dormi comme des loirs au bord du lac. Réveil à 9 h pour nous « les grands ». Oh de la pluie, ça change ! Nous décollons en fin de matinée pour Trakai. Nous sommes sous le charme avant de nous garer en apercevant le château de briques rouges situés sur le lac avec sa passerelle de bois pour y accéder. En fait, il y a 3 lacs à Trakai : Galvès, Lukos et Totoriskiu. C’est parti pour la découverte de cette jolie ville qui nous plait d’emblée.
Beaucoup de promenade en petits bateaux et voiliers sont proposés autour du château et on nous hèle gentiment pour nous faire monter à bord. Nous traversons la passerelle pour atteindre le château et il nous faut faire silence, un tournage a lieu, décidemment ! Hier c’était le cas aussi à Kaunas. Les acteurs sont habillés avec des vêtements moyenâgeux, au centre de la cour des palais des grands ducs, un festin a été reconstitué comme autrefois sur une table pour les besoins du film ou de la série, certains visiteurs font des selfies avec les acteurs, mais nous ne reconnaissons personne. Pas la moindre trace de John Snow ! Il y a aussi un billot, avec du faux sang qui coule...Le château date du XIVième siècle début XVième siècle. Nous accédons aux salles via les escaliers qui conduisent aux galeries en bois. A gauche les anciens logements et à droite les salles où les festivités, réceptions avaient lieu. La 1ière salle est particulièrement remarquable avec ses plafonds voutés, ses vitraux, elle fait plus de 200 mètres carrés, des concerts y sont donnés de nos jours pour son acoustique. Des hommes politiques y viennent également pour des réunions. Des vitraux et métaux ont été trouvés lors des fouilles archéologiques et les vitraux ici sont similaires à ceux de l’époque. Des fragments de coffres authentiques n’ont pas été restaurés. L’architecture, la culture et les œuvres artistiques ont été étudiés par l’historien T.Adimis. Il pense que les peintures ont été faites par les artistes de l’école de Vilnius dans le 1ier quart du XVième siècle.
La salle du trésor est très belle aussi. Des châteaux nous en avons pas mal visité depuis notre périple mais également avant, nous trouvons que tout est vraiment très soigné ici. Que ce soit la mise en valeur des collections, des salles, du mobilier, l’éclairage, tout est parfait. Seul bémol les explications qui sont en lettons, russes, lituaniens, espagnols et une autre langue, à part 2 salles avec des explications en anglais.
Nous contournons le château pour partager nos cookies du gouter avec les canards et apercevoir le domaine d’Uzutrakis construit entre 1886 et 1901. C’est l’architecte français Edouard F. André qui dessina le parc comme à Palanga. Ensuite nous longeons le lac et remontons vers les maisons des karaÏtes du XIXième siècle et du XXième siècle. Les façades arrières sont tournées vers la rue : elles ont la particularité d’avoir 3 fenêtres : une pour dieu, une pour Vytautas (grand duc qui vécut dans le château ) et la dernière fenêtre pour la famille.
Il pleut maintenant des cordes nous rentrons au pas de courses au camping-car, car pour faire sécher c’est compliqué. Nous reprenons la route pour quelques minutes et trouvons un parking au bord du lac où nous retrouvons les campings-caristes belges de la veille. Après les cookies, c’est le pain de mie qui est sacrifié aux canards, et aux cygnes, petite j’aurais fait la même chose.
Demain nous rejoignons Vilnius la capitale de la Lituanie, et nous avons hâtes de la découvrir car nous avons prévu plein de belles choses à voir.
Vilnius
Mercredi 2 octobre
Vilnius nous voilà. Après avoir roulé quelques minutes nous y sommes mais pour se garer c’est pas facile, facile. Nous avions repéré un camping mais il est fermé. Le deuxième endroit possible c’est un parking surveillé. Il n’est pas complet mais impossible d’arriver à y pénétrer, la barrière ne s’ouvre pas. D’autres parkings ont de la place mais nous en prenons trop nous de la place, ça ne passe pas. Nous nous dirigeons vers une auberge de jeunesse qui a aussi quelques places réservées au camping. C’est vraiment petit et l’accès dans une rue étroite, à sens unique et en travaux nous donne quelques suées. Cédric maitrise la bête et ça passe ! je me demande déjà comment nous allons pouvoir repartir, nous allons peut être devoir rester vivre définitivement en Lituanie.
L’auberge est située dans le quartier d’Uzupis, le plus petit quartier de Vilnius, séparé de la vieille ville par la rivière Vinalé. Autrefois, l’endroit était occupé par les tisserands, aujourd’hui c’est celui principalement des artistes et marginaux, mais également des bobos et hommes d’affaires. Depuis le 1ier avril 1997, des habitants ont créé la République d’Uzupis qui est jumelée à Montmartre. Une constitution a été établie en 3 heures par les habitants Romas Lileikis et Tomas Cepaitis avec 41 points précis. Elle est traduite dans plus de 50 langues dont 38 langues affichées actuellement sur des plaques métalliques sur le mur de la rue Paupio avec une bonne dose d’humour et de dérision. Les touristes se marrent en la lisant et chacun en arrivant cherche sa langue.
En voici quelques lignes de cette constitution :
1- l’homme a le droit de vivre près de la petite rivière Vinalé et la Vinalé a le droit de couler près de l’homme
2- l’homme a le droit a l’eau chaude, au chauffage durant les mois d’hiver et à un toit de tuiles
3- l’homme a le droit de mourir, mais ce n’est pas un devoir
...
7- l’homme a le droit de ne pas être aimé, mais pas nécessairement
10- l’homme a le droit d’aimer le chat et de le protéger
13- le chat a droit de ne pas aimer son maître mais doit le soutenir dans les moments difficiles
..
24- l’homme a le droit de ne rien comprendre du tout
26- l’homme a le droit de fêter ou de ne pas fêter son anniversaire
27- l’homme devrait se souvenir de son nom
...
39- ne conquiers pas
40- ne te protège pas
41- n’abandonne jamais
« Au n°14 de la rue Uzupis vécut un ado, bon élève au collège local, avant de devenir un redoutable agitateur révolutionnaire opposé au tsar : le fameux Félix Dzerjinski, sinistre créateur de la Tchéka (ancêtre du KGB) , grand copain de Lénine. Au n°7, le beau palais Honestai (à l’intérieur 3 minuscules maisons furent construites dans les immenses combles inchauffables, pour cacher 3 familles juives). 3 discrètes cheminées furent percées pour résister aux rigueurs de l’hiver. Durant 2 ans sous l’occupation allemande, ces familles récurent ici clandestinement, sans faire de bruit avant d’être arrêtées sur dénonciation puis déportées. » source le Routard. Nous nous y rendons mais un portail avec un digicode nous empêche l’accès.
A côté de la constitution nous photographions la plaque du petit atelier de céramique. Nous descendons vers la rivière où sous le pont nous voyons la Balançoire du destin. Certains courageux remontent leurs pantalons et enlèvent leurs chaussettes pour faire une photo et s’y balancer un moment.
Il y a également une sirène en bronze. La légende raconte que si nous l’entendons chanter, nous resterons ici à Uzupis pour l’éternité. Pourquoi pas, nous tendons l’oreille mais rien. Il y a aussi une sorte de douane et magasin de souvenirs qui assure le passage dans la République d’Uzupis où le 1ier avril de chaque année, un cachet peut être apposé sur votre passeport. Tout est très bien pensé, les panneaux de circulation « attention aux canards, aux chats, aux chiens en laisse, interdit de monter les escaliers... les traits d’humour par ci par là avec notamment le cabinet du dentiste avec des photos horribles de personnes qui souffrent en train de se faire soigner... c’est sympa de s’y promener.
En remontant la rue nous arrivons à la petite église Saint Barthélémy qui est là depuis 1824. A l’époque soviétique elle servait d’ateliers pour les sculpteurs.
Nous redescendons pour voir l’église orthodoxe de la Très Chaste Mère de Dieu du XIVième siècle avec une très belle iconostase.
Nous devons suivre un parcours défini, le parterre est en train d’être lavé. Ça nous rappelle Riga, c’était pareil dans une des églises orthodoxes. Plusieurs personnes un chiffon sous le pied, nettoyant les traces de cire des bougies au sol...juste à côté l’église Saint Anne de style gothique, datant de 1495/1500.
Nous allons à l’office de tourisme pour avoir quelques renseignements et notamment une carte pour suivre le Street art que j’adore mais ils sont en rupture de stock. Nous en verrons tout de même quelques uns.
Nous voilà arrivés à la cathédrale basilique St Stanislas et Ladislas où nous cherchons pendant quelques minutes la dalle, lieu de départ en 1989 de la chaine humaine de 2 millions de personnes d’estoniens, lettons et lituaniens revendiquaient l’indépendance des pays baltes. Cette cathédrale fut détruite plusieurs fois par des incendies, nous rentrons découvrir l’intérieur mais c’est très froid, nous ressortons.
Nous remontons et arrivons essoufflés à l’Eglise Saint Pierre et Paul dont la musique est complétement flippante, nous nous regardons tous étonnés. Elle date de 1668 et a 3 nefs. Elle est magnifiquement décorée à l’intérieur par 2000 sculptures en stuc. Elles sont regroupées pour former des scènes ayant une signification comme l’humilité, la patience, la charité... il y a également un lustre en forme de bateau datant de 1905.
En redescendant nous voyons la belle université de Vilnius
Nous passons par la rue Litératu, il y a avait au XIXième siècle de nombreux libraires et antiquaires dans cette petite rue d’où son nom aujourd’hui. Depuis 2008, un mémorial pour les écrivains a été édifié et plus de 200 plaques avec objets divers ont été placés sur les murs.
Nous rentrons, il pleut depuis ce matin, un peu marre quand même de cette pluie incessante.
Pendant que nous préparons le repas les enfants s’éclatent à l’auberge de jeunesse. Ils profitent de l’ambiance sympa qui s’en dégage. Il y a un musicien débutant qui essaye le vieux piano, Eliott se cache pour le filmer, des puzzles à faire, des étudiants qui font cuire des pâtes, ça nous plait beaucoup, comme la ville d’ailleurs. C’est aussi très facile de s’y promener à pieds. Nous décidons d’y rester une journée de plus et nous terminons cette journée de marche avec une soirée télé en famille ce sera Crocodile Dundee.
Jeudi 3 octobre
Il a plu pratiquement tout la nuit : de l’eau et des marrons ! nous sommes sous un grand marronnier et boom ça nous tombe régulièrement dessus. Nous montons au dessus de l’Auberge de jeunesse par un escalier pour découvrir la façade de l’Eglise des Franciscains. C’est l’un des plus anciens lieux de culte catholique de Vilnius.Cette église servit à l’époque soviétique de lieu pour les archives.
Nous arrivons à la Porte de l’Aurore, symbole de la ville. Les gens y passent dessous, puis nous les voyons envoyer un baiser, s’agenouiller, faire le signe de la croix. Elle fut l’une des 5 premières portes de la ville et réalisée en même temps que le mur de la ville. Le plan de la porte est carré, le mur gothique et a une épaisseur par endroit de 2.6 m. Il y a aussi des meurtrières.
Petit tour ensuite au marché et aux halles mais nous le trouvons sans charme particulier. Nous sommes néanmoins surpris d’y trouver les délicieux gâteaux à la broche de l’Aveyron. Ils sont présentés ici, avec beaucoup de fausses fleurs, dans un emballage cadeau.
Nous faisons demi-tour à proximité de l’hôtel de ville qui fut autrefois un théâtre polonais puis russe. Aujourd’hui une partie est consacrée à l’office de tourisme, une autre à des expositions... C’est tout pour cette matinée. Nous rentrons manger au camping-car. Après Tallinn la capitale de l’Estonie, c’est la deuxième capitale de notre périple qui nous plait énormément.
Nous retournons nous balader à Uzupis pour voir le monastère Bernadin qui fait partie de l’Académie des Arts de Vilnius, et qui sert aujourd’hui de résidence.
Nous empruntons un escalier pour atteindre une cour avec des anges accrochés dans les arbres, sur les murs et nous ressortons en direction de la colline d’Altana qui signifie terrasse sur le toit ou belvédère et qui offre une très belle vue sur la ville. Enfin le soleil arrive, ça fait du bien. Nous voyons la colline aux 3 croix. Selon la légende, les païens tuèrent à Vilnius, sept missionnaires franciscains. Les moines y furent enterrés en haut de la colline et on construisit une chapelle avec 3 croix ...
Nous redescendons pour refaire un tour dans la ville, dans les parcs et nous balader vers la rue Gédiminio Prospektas, sorte de Champs Elysées, puis nous finissons notre journée de marches par une vue sur le musée du KGB. Nous rentrons ravis de cette deuxième journée ici.
Demain matin nous quittons les pays baltes pour rejoindre notre 10ième pays à voir : la Pologne.