La Norvège
Nos étapes
Mysen - Oslo Arabygdi - Heddal Odda - Glacier de Buer Bergen Flam Urnes
Geiranger La Route des Trolls Roros Trondheim Le glacier de Svartisen
Le Cercle Polaire Arctique Les îles Lofoten Tennes Alta Le Cap Nord
Mysen - Oslo
Lundi 5 Août
J-1 avant les retrouvailles demain à Oslo avec les copains venus de Eurre pour que nous passions ensemble une dizaine de jours en Norvège, les enfants sont surexcités et nous très contents de les revoir.
Après les devoirs des enfants, et les sempiternelles courses, nous faisons une étape vélo à Kartstad où nous pédalerons dans la nature le long de l’eau.
Nous décidons de rouler vers la Norvège, le pays que nous avions dès le départ de ce projet le plus envie de découvrir. Et puis nous roulons et à 20 heures ça y est nous y sommes !
Trop heureux d’y être enfin.
Mardi 6 Août
Ce matin c’est école pour les enfants et gâteau au chocolat pour les retrouvailles avec les copains.
Puis nous prenons la route pour notre lieu de rendez vous à Oslo, où nous arrivons en début d’après midi. Le temps de papoter avec les amis, de faire les machines pour les 2 familles de campings-caristes que nous sommes, d’installer les tentes pour ceux qui sont arrivés par les airs, nous visiterons la ville demain ensemble. Nous sommes maintenant 17 eurrois et eurroises.
Mercredi 7 Août
Nous nous séparons en 2 équipes pour rejoindre le centre ville d’Oslo ce matin. Les cyclistes d’un côté, et « les voitures de location » de l’autre. Nous commençons par le parc Vigeland où nous découvrons plus de 200 superbes statues représentant différentes postures de femmes et de leurs enfants. Mais aussi des hommes dans différentes positions. C’est Gustav Vigeland, artiste norvégien, qui les a créées entre le XIX et le XXième siècle. Elles sont en granit, et en fer forgé. Les enfants prennent la pause autour, dessus on sait c’est pas bien avec les copains. C’est un parc très fleuri, qui attire chaque année beaucoup de touristes.
Nous poursuivons par la visite du musée d’histoire qui propose des collections diverses et variées. C’est un musée éclectique ! Il n’est pas bien grand, mais il y a des expositions sur l’âge de pierre, sur l’Egypte, les glaciers, les Samis, des portes d’églises, des objets d’artistes, la pêche...
Les garçons sont comme d’habitude attirés par l’Egypte avec les momies, les cercueils et les petites figurines....dans une vitrine nous découvrons 15 000 pièces d’or sauvées pendant la 2ième guerre mondiale des troupes nazies...
Nous finirons cette journée par une ballade dans les rues, et un retour en vélo sportif, car ça monte pas mal pour rentrer au camping.
Jeudi 8 Août
Une fois que le groupe est prêt, nous prenons le bus pour rejoindre le centre d’Oslo et plus précisément le musée Munch. Ce musée est consacré à la vie de l’artiste et à ses œuvres. Lors de son décès, la ville d’Oslo hérite de ses œuvres grâce au testament qu’il a établi. Nous découvrons une photo surprenante de Munch dans son atelier à ciel ouvert, autour de ses peintures avec de la neige au centre, l’original de son testament, Munch dans son lit le jour de sa mort ... C’était un artiste confronté dès son plus jeune âge à la mort de sa mère et d’une de ses sœurs. Il avait peur de la mort et était dépressif. Le 22 Aout 2004, commence un dimanche ordinaire, au musée. Les visiteurs sont là, puis juste après 11 h, 2 hommes masqués ont couru à travers la porte du café du musée. L’un deux met un révolver sur une des agents de sécurité et la met à terre pendant que l’autre disparait dans les galeries. Devant un groupe de visiteurs stupéfaits ils coupent les câbles suspendant 2 célèbres tableaux : La Madone et Le Cri .Un manquement grave à la sécurité raconte un journaliste, une image Du Cri fait la une des journaux internationaux. Le vol est un tournant dans l’histoire du musée. Cela prendra 2 ans pour retrouver les 2 peintures et les dommages occasionnés sont encore visibles aujourd’hui.
Cet après-midi nous visitons un deuxième musée sur les vikings pour nous.
Ce musée abrite le bateau viking le mieux conservé au monde, il a été trouvé sur les terrains d’une ferme comme les 2 autres bateaux de ce musée. Ils ont plus de 1000 ans.
Les deux premiers bateaux que nous découvrons, quand ils n’ont plus navigué sur la mer ont servi de tombe pour des personnes qui étaient importantes...
Le plus grand « Oseberg » a servi pour 2 femmes importantes, il y avait 3 traineaux, un chariot, des lits, les squelettes de 15 chevaux, six chiens et 2 vaches...un film sous les voutes est projeté sur l’histoire des vikings. Le deuxième « Gokstad » était un navire rapide . L’homme retrouvé à bord est probablement mort au combat suite aux traces retrouvées sur ses jambes...
Le dernier bateau viking « Tune » était fait pour la guerre.
Photo du lac de Darbu, en face des campings-cars pour cette nuit (un grand merci à la personne qui nous a gentiment laissé squatté sa prairie J)
Arabygdi - Heddal
Vendredi 9 août
Nous partons visiter la magnifique église en bois d’Heddal. Avant de rentrer nous humons son odeur de bois fumé comme lorsque la cheminée est éteinte.
Elle date de 1200. Il y a plusieurs portes pour entrer à l’intérieur et chacune avait une fonction différente. La porte de l’Ouest est l’entrée principale et la plus utilisée de nos jours mais ce ne fut pas toujours le cas. Au moyen âge, les femmes entraient du côté Nord, les hommes du côté Sud, et le clergé par une autre pour rejoindre le cœur. C’est très sombre à l’intérieur, mais joliment décoré et simple. A l’extérieur de l’église, c’est un monde de transition tandis qu’à l’intérieur c’est le royaume de dieu. Ici les personnes pouvaient recevoir la bénédiction pour leurs corps, leurs esprits et leurs âmes. Le monde extérieur était rempli de choses invisibles des forces du mal et ne devaient pas rentrer à l’intérieur. Les dragons et serpents sur l’encadrement des portes les protégés.
Cette église incroyable est encore utilisée de nos jours pour les cérémonies telles que mariages, baptêmes et pour les enterrements. La moitié des matériaux est authentique et l’autre moitié date de nos jours. Les tombes autour de l’église sont fleuries, très bien entretenues comme dans tous les pays du Nord que nous avons visité jusqu’à présent. Toutes les fleurs, petits arbustes sont soigneusement plantés dans le sol, tout est parfaitement aligné et parfaitement entretenu.
Nous continuons avec la visite du musée en plein air dans un village d’autrefois sur les fermes au XVIIIième siècle. Il est possible de visiter l’intérieur de plusieurs fermes qui sont richement meublées. Tout est en bois, les tables font près de six mètres avec un banc de chaque côté, les lits dans de petites alcôves, c’est chouette à voir. Le garde manger ou magasin était l’un des bâtiments les plus importants des fermes préindustrielles. Principalement utilisé pour la nourriture (grain, farine, fromage, beurre, poissons et viandes), il était l’un des 3 bâtiments qui compose une ferme norvégienne. Un bâtiment tellement important, qu’une loi datant du 10ième siècle autorisée de tuer les personnes qui volaient les gardes-manger. La forme et la taille varient. Les plus vieux avaient un seul étage, puis plus tard 2 étages voir 3. Après une date incertaine, il devient coutumier de les construire sur des pierres, ou sur des pilonnes en bois pour protéger les gardes-manger des prédateurs qui rodent et du climat. Il n’y avait pas de fenêtres pour conserver la fraicheur pendant l’été. L’extérieur de ces gardes-manger était richement décoré. Nous en avons vu des magnifiques avec des géraniums rouges accrochés ou des peintures sur notre route. C’était aussi le seul bâtiment qui fermait à clef. La femme du fermier en était la gardienne et montrait l’importance et le rôle de la femme...Nous finirons cet aprèm par des sauts dans la paille de la part des enfants et de quelques grands.
Nous suivons ensuite la magnifique route dans le parc naturel de Hardangervidda et ce n’est qu’émerveillement pour rejoindre quelques kilomètres plus loin une petite randonnée de 8 km. La végétation, les lacs, les animaux qui se baladent librement, les maisons en bois avec leurs toits recouverts d’herbes voire de sapins, on en prend plein les yeux ... La Norvège c’est trop beau !
Odda - Glacier de Buer
Samedi 10 août
Après une nuit arrosée de pluie bien entendu ! surtout pour ceux qui sont en tentes, nous décollons pour faire la randonnée de Thorsvequer. Voici quelques photos de cette jolie petite randonnée pluvieuse et de ses alentours. Les copains ramasseront quelques champignons pour faire une omelette dès ce soir.
En route nous faisons quelques photos et vidéos car la route est superbe. Nous nous arrêtons pour voir l’église en bois de Roldal ou encore nommée ici en Norvège (stavkirke pour stav signifiant poteau et kirke signifiant église). Nous ne l’avons pas visitée mais admirée de l’extérieur.
Avant dernière étape aujourd’hui aux cascades Latefossen. Elles sont situées au bord de la route et partagée en deux parties se rejoignant devant un pont de pierres où la route passe. L’eau provient du lac Lotevanet situé au dessus. Par chance nous arrivons à trouver une place sur le petit parking pour faire quelques photos et se faire mouiller.
Nous nous séparons avec les copains qui ont trouvé un logement au sec quelques kilomètres en arrière, et qui vont pouvoir profiter d’une nuit au chaud.
Nous poursuivons notre route pour nous arrêter à Odda, célèbre ville pour y proposer notamment des road-trips pour le Trolltunga (randonnée que nous aimerions faire pour le panorama sur une falaise en surplomb de 700 mètres. Il faut compter environ 10 à 12 heures de marche pour atteindre les 1100 mètres d’altitude et parcourir les 27 km. Cette randonnée Trolltunga qui signifie la langue du troll est seulement autorisée librement de juillet à septembre sinon un guide est obligatoire... encore une fois nous nous disons nous reviendrons.
Puis nous décidons de rejoindre le glacier que nous prévoyons demain matin d’approcher. La route qui y mène est très étroite et on sert tout ce qu’on peut quand on voit arriver un autre véhicule en face car il n’est pas possible de se croiser. Après quelques suées nous arrivons à destination pour découvrir un très bel endroit et oui encore ! Le bruit des cascades va certainement nous bercer cette nuit et sa vue nous émerveiller pour cette soirée et pour demain matin au petit déjeuner.
Entre 2 gouttes Cédric vous a fait une petite séance drone pour partager avec vous ce petit coin, c’est par ici.
Dimanche 11 août
Les copains vers 10 heures nous ont rejoints ce matin pour l’ascension vers le glacier de Buer, c’est parti. Nous nous sommes donnés rendez vous assez tôt pour éviter la pluie annoncée en fin de matinée.
Les photos et vidéos en diront plus que nous sur cette ascension où les enfants se sont régalés et les grands aussi bien entendu. Enchainement de passerelles dont une suspendue, de montées et descentes à la corde, traversées du torrent, équilibre sur des pierres, échelles de bois...
Puis nous redescendons vers la ville d’Odda où nous pique-niquons au bord du fjord. Nous faisons un petit tour dans la ville et reprenons la route en direction de Bergen. Nous nous arrêterons plusieurs fois pour faire quelques clichés.
Bergen
Lundi 12 Août
Après une nuit au bord de l’eau, une matinée école et popotte nous partons en direction de Bergen.
Nous nous arrêterons sur la route pour faire quelques courses, tenter de faire une machine en arrivant à Bergen mais les commerces ferment tôt : 15h ! c’est loupé il est 16h. Nous décidons de passer la nuit dans un camping pour laver notre linge, se reposer un peu et rester à l’abri de la pluie. Nous passerons une bonne soirée avec nos amis tentistes dans la cuisine du camping autour d’un bon chili.
Mardi 13 Août
Aujourd’hui c’est la découverte de la 2ième ville la plus importante de Norvège : Bergen. Après avoir rejoint le centre-ville en bus et apprécié le chauffage dans celui-ci, si, si, si, une pensée à tous ceux qui ont chaud en ce moment, nous commençons par une première averse qui nous glace. Précisons que Bergen est la ville de Norvège la plus capricieuse et effectivement on confirme. Ça tombe d’un coup sans prévenir. Nous serons humides, toute la journée sans parapluie et beaucoup d’entre nous trempés, seront gelés. Ici les habitants informent à toutes fins utiles, que la pluie est le seul liquide entièrement gratuit. On profitera de cette gratuité régulièrement au cours de la journée.
Direction le marché aux poissons : beaucoup de poissons fumés tels que saumons bien sûr, anguilles, morues mais aussi des crabes royals ou royaux ?!, des lottes, moules, gambas, loups, sushis, assiettes de salades de poissons, caviar...c’est très joliment présenté, c’est frais ça donne très envie mais les prix nous stoppent vite. Sont également proposés des saucissons de rennes, élans, et plus étonnant de baleines. Eliott et son copain se régalent de ce saucisson et nous essayons de les sensibiliser sur le fait que la baleine est une espèce protégée et qu’il ne faut pas en consommer. Ils veulent en acheter mais nous refusons. Ils nous précisent à toutes fins utiles que de toutes les façons le saucisson est déjà fait !!!! C’est pas faux, effectivement.
Nous longeons un peu le port pour rejoindre le vieux quartier en bois de Bryggen et ses maisons colorées. Ce quartier a brûlé plusieurs fois, et est inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Ces maisons servaient autrefois d’entrepôts et de logements aux marchands. Ça nous fait penser un peu à Camden à Londres. Dommage que ce soit surpeuplé de touristes et de croisiéristes. Nous achetons quelques cartes postales et des timbres (prix du timbre 2.50 euros !) Après un repas froid, nous cherchons un endroit pour nous mettre au chaud et nous abriter de la pluie. Nous allons dans les galeries faire du lèche-vitrine pendant que les garçons patientent dans un café.
Nous nous motivons tous pour monter à pied vers le mont Floyen pour voir le panorama de la ville. Après plusieurs arrêts pour nous abriter sous les porches des maisons de plusieurs rincées nous faisons demi-tour un peu avant l’arrivée, dommage ! Nous nous promenons encore un peu et nous rentrons nous réchauffer au camping-car. Demain nous envisageons une croisière, nous prendrons nos billets en fonction de la météo.
Flam
Mercredi 14 août
C’est le déluge à Bergen, ce matin école et cet aprem nous fuyons cette pluie ...
Fin d’aprem au bord d’une rivière, petite randonnée vers une cascade. Puis Cédric fait quelques petites réparations d’usage sur le camping-car, il faut le bichonner notre véhicule, la porte principale fait des siennes!
Jeudi 15 Août
Youpi nous ouvrons les yeux et le soleil est là. Direction Flam qui signifie « petit pré entouré de montagnes escarpées ».
Nous arrivons dans cette jolie petite ville de 330 âmes environ et dans le port à notre surprise nous tombons sur un gros paquebot de croisière. Dommage qu’il soit là !
Nous nous renseignons pour prendre le train de la Flamsbana qui nous ferait prendre de la hauteur pour découvrir les fjords, les montagnes, les rivières, les cascades. C’est un train touristique très populaire, considéré comme l’un des plus attractifs au monde. C’est peut être ce dernier point qui explique son tarif. Pour 1 heure de trajet et 20 km seulement, il nous faut compter 195 euros pour nous 5 et seulement pour l’aller. Tant pis nous ferons autre chose : nous sautons dans nos baskets et nous partons pour faire une randonnée vers la cascade puis vers l’église. Les croisiéristes sont descendus du bateau et il y a foule. Nous montons à travers les arbres, les rochers et découvrons un chouette panorama en haut. Nous redescendons ensuite pour aller vers l’église. En chemin, nous mangeons quelques pommes aigrelettes offertes par une habitante qui les laisse dans un sceau pour le passage des randonneurs. Nous trouvons ensuite une petite table avec de belles framboises pour 30 nok soit 3 euros, nous décidons d’en acheter mais au retour de notre randonnée pour ne pas les écraser mais en repassant devant il n’y en a aura plus, zut.
Nous faisons un petit tour dans l’église. Quelques renseignements glanés sur celle-ci : l’autel a été construit en 1671. La chaire a été achetée à Bergen. En 1673, le retable et les fonts baptismaux ont été fabriqués. En 1680-1681 le porche fut construit et la chaire et le retable ont été peints. Les murs de la nef sont richement décorés avec des paysages, des animaux et des bâtiments tous dans un style naïf, probablement par un peintre de Bergen entre 1702 et 1704.
Nous retrouvons les copains qui étaient restés un peu plus longtemps sur Bergen et nous faisons quelques tours en canoé pour clore cette belle journée ensoleillée. Les enfants sortiront la canne à pêche mais encore une fois, pas de poissons pour le repas du soir.
Urnes
Vendredi 16 août
Nous partons ce matin de Flam après avoir dit au revoir aux copains de Eurre...nous roulons vers Urne pour découvrir son église en bois. Nous prenons un petit bac et nous restons Ambre et moi à l’intérieur du camping-car, nous ne sommes pas fans de bateaux. Puis nous profitons de cette route au bord des fjords qui est vraiment très belle. Rien que de rouler dans ces paysages c’est une visite.
Les 30 derniers kilomètres se font sur une route très étroite sur une seule voie mais à double sens. Elle est très étroite et on sert les fesses à plusieurs reprises mais ça passe, ouf. On regrettera pas « nos frayeurs », j’aperçois une tête ronde marron/noire dans l’eau avec de grandes moustaches, il s’agit d’un phoque. Top.
Nous montons le long des champs de pommiers à pieds pour découvrir la plus ancienne église en bois debout de Norvège et la plus décorée, inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco en 1979. « Sa situation un peu excentrée a sûrement contribuée à sa survie. Ce site était jadis une position stratégique centrale. Cette église menaçait d’être arrachée, mais fut confiée aux Antiquités Nationales en 1881. Les frais d’entretiens trop lourds pour la commune à supporter ».
L’église a une nef surélevée et tous les poteaux vont du sol au toit. La structure a été conservée à l’exception de deux poteaux à l’extérieur. Tous les poteaux sont décorés de chapiteaux joliment sculptés de reliefs représentants des personnages enlacés ou des animaux fabuleux. L’église reste la propriété des Antiquités Nationales qui en assurent la gestion. Elle sert également pour les offices, mariages et enterrement l’été car elle n’est pas chauffée. Nous attendons que la visite guidée en anglais débute pour que nous puissions rentrer. Une fois de plus on fait un bon en arrière dans le passé. Nous voyons la chaise de bois du XIIième siècle qui servait sans doute pour recevoir l’évêque. Les hommes s’asseyaient en rentrant à droite, les femmes à gauche, et les plus riches femmes et hommes dans une sorte de cage. L’église a été construite dans les années 1130, quatre fois sur ce lieu. Sa résistance au temps est due au fait qu’elle repose sur un cadre en bois, posé sur des pierres. Elle est recouverte du début à nos jours de goudron de pin. Cette protection a conservé le bois pendant plusieurs centaines d’années. Encore un travail superbe et qui date de 900 ans, impressionnant. Nous prenons un peu de hauteur et découvrons des biches, et cerfs. Vite on sort l’appareil photo, mais on s’aperçoit vite qu’ils sont dans un enclos, c’est moins fun quand même. Mais on désespère pas de voir des rennes ou des élans.
Nous redescendons et achetons des prunes sur « une table de confiance », les enfants sont ravis de laisser l’argent dans un petit pot, et l’école débute avec une vue sur le fjord apaisante.
Geiranger
Samedi 17 Août
Nous quittons Urnes et avons repris la petite route de 30 km dans l’autre sens pour rejoindre quelques heures plus tard la route des aigles. Un régal pour les yeux. Nous avons mangé à 1400 mètres d’altitude avec la neige en face de nous et quelques mètres plus loin elle était par plaques à nos pieds. Quel spectacle. Nous avons quitté la Drôme, il y a maintenant une quarantaine de jours en tongs et shorts et nous venons de recevoir un sms nous annonçant qu’à Montélimar ils ont 36 à l’ombre ! Nous on a 7. Nous mettons le chauffage dans le camping-car et déballons les chaussons pantoufles ramenées de Chine par Christine. On se marre pas mal avec Clémentine, trop courtes devant et trop longues derrière. Ça fera cependant très bien notre bonheur. Nous faisons chauffer des pâtes pour se réchauffer avec une sauce achetée en Suède dont nous ignorons la composition et comme la 4G ne passe plus, on verra bien le goût. A part Lulu qui mange tout sans sauce, nous allons être vite réchauffés en la mélangeant aux pâtes, elle arrache. Après plusieurs coups de fourchettes nous ressentons les effets : sueurs sur le front, nez qui coulent, oreilles qui bourdonnent, pfffffff fini on a plus du tout mais plus du tout froid. On boit pas mal et on mange du pain comme Sophie Marceau dans l’Etudiante....Nous n’avons pu sortir malheureusement pour toucher la neige, la pluie tombait trop forte.
Nous reprenons la route et pendant plusieurs heures nous nous en régalons malgré la pluie qui ne s’arrête pratiquement jamais. Tant pis pour les randonnées nous ne sommes pas assez équipés.
Nous faisons un arrêt pour faire les services au fjord de Geiranger classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco et découvrons encore un gros paquebot dans le petit port. Nous faisons un petit tour dans la ville et Eliott s’achète un petit couteau suisse comme son copain Charlie, nous regardons comme beaucoup de touristes les pulls et les imperméables. Mais les prix sont norvégiens ! Pas de place pour nous ici, nous prenons de la hauteur et nous passerons une très bonne nuit en face des cascades en pleine nature.
La route des Trolls
Dimanche 18 Août
Ce matin nous nous réveillons sans le son de la pluie et avec un timide soleil. C’est chouette Devant nous, il y a 3 vans qui sont entourés de vaches, qui meuglent et se grattent à leurs rétros et se posent contre leurs parois, ils peuvent pas descendre et sont cernés.
C’est parti pour la route des Trolls aujourd’hui. C’est Trollstigen qui signifie la route de l’échelle des Trolls. Ba, ba, ba encore une route de folie, c’est splendide, on en a plein les mirettes. Des cascades un peu partout, une route vallonnée qui cache la vue suivante et qui nous surprend à chaque fois, des rochers, des fleurs, de la verdure, des lacs, des moutons ultra blancs qui traversent au gré de leurs envies...cette route n’est ouverte qu’en été du fait de son enneigement qui la rend inaccessible.
Nous nous garons assez facilement, nous mangeons un bon repas chaud et c’est parti pour une belle randonnée. Nous revenons quelques minutes plus tard vitesse grand V, pour prendre nos vestes d’hiver, ça caille !!! Nous prenons la fameuse route en lacet en photo et avec la go-pro sur le promontoire dans le vide, avec des vitres, j’arrive plus à marcher tellement le vide me saisi. Nous sommes à 852 m, il y a beaucoup de randonneurs, de bus de touristes, et il y a une base de jump. Nous montons ensuite pour prendre de la hauteur, traversons des petits torrents, nous marcherons environ 2 heures, et faisons une pause pour admirer cette vue. Nous regardons la descente affichée à 10 % 12% et ses 11 lacets, où les véhicules se croisent difficilement à certains endroits et où la courtoisie prend tout son sens.
De retour au camping car, c’est notre tour de descendre : Cédric connait le camping-car par cœur, et ça passe, ça passe, ouf. Nous prenons quelques photos des trolls présents un peu partout dans la vallée. Ils sont pas beaux mais vraiment pas beaux, on en achète un parce qu’on est en Norvège et c’est symbolique mais bon, on l’observe dans le camping-car, il est laid. Dubitatifs nous sommes de cet achat.
Nous poursuivons notre route et juste avant d’arriver à notre pose du soir à l’orée d’une forêt, nous voyons une personne avec un objectif immense d’appareil photo, nous regardons et enfin enfin enfin : un élan. Cédric qui a l’habitude de « freine », « photo »...se gare, met les warning et on descend en courant comme des fous, voici les 2 belles photos floues avant qu’il ne disparaisse. Houra J
Nous finirons cette journée par quelques souvenirs gourmands de France conservés précieusement (certains offerts à Noël) et que nous sortons de notre soute pour les jours à venir : nougat de Montélimar, gourmandises sucrées diverses, conserves, confiture maison...
Roros
Lundi 19 Août
Ce matin nous sommes prêts tôt et nous partons pour la ville minière de Roros à 3 heures de route d’ici. Cette ville est inscrite au Patrimoine mondiale de l’humanité par l’Unesco et est la ville la plus froide de Norvège avec un -50,4 atteint en 1914, bon ça fait un moment c’est vrai... Nous arrivons pour le repas et après avoir vu de loin un animal non identifié roux avec une grosse queue sur la voie ferrée que nous essayons de photographier sans succès nous partons voir cette ville. Nous débutons par la rue qui était réservée aux directeurs de la mine et est la plus éloignée de la fonderie.
Sur la gauche de petites constructions où des lorrains ont habités pour toucher les bons salaires de la mine et améliorer leur quotidien. Nous tournons devant la pharmacie de 1835 où à l’intérieur nous voyons à travers les vitres sales, les vieux bocaux et remèdes d’autrefois. Nous franchissons le pont en bois surplombant le torrent où nous voyons la fonderie et le crassier. C’est un dépaysant total par rapport aux couleurs verdoyantes que nous voyons depuis plusieurs jours. On a l’impression de revenir en arrière dans le temps. Un panneau indique de ne rien ramasser, que les morceaux au sol font partie du patrimoine et du dur labeur des mineurs.
Nous nous arrêtons devant l’église qui détonne de par sa couleur blanche et sa tour carrée. Nous ne la visitons pas, elle est ouverte seulement de 11h à 13 h et fermée les lundis. En haut du clocher nous remarquons l’emblème de de la compagnie minière : deux marteaux qui se croisent. D’après le guide touristique que nous avons, « dans l’église il y a des petites loges de pourtour tendues de rideaux ...ces voiles permettaient autrefois aux fidèles de piquer un roupillon incognito, les pieds calés sur une chaufferette, pendant les interminables offices hivernaux auxquels toute la population était tenue d’assister »
Nous déambulons un moment dans ces rues où les maisons colorées en bois contrastent avec les crassiers. Une ville à voir. Nous finirons cette journée en bas des dunes de la ville et bien sûr sous la pluie !
Trondheim
Mardi 20 Août
Ce matin ça y est c’est le grand jour rencontre avec des rennes.
Nous roulons en direction ce matin de Trondheim et dans un champ sur la droite je vois un groupe de 5 rennes dont un tout blanc c’est ce qui a attiré mon regard. Cédric se gare dare dare et nous fonçons vers eux. Les enfants crient, c’est le bonheur. Quand ils s’éloignent nous leur courons derrière, bien entendu nous n’arriverons pas à les rattraper. Nous regardons un peu sur internet pour le renne tout blanc nous pensons qu’il s’agit d’un albinos mais non c’est dû à une mutation génétique qui enlève leur fourrure de pigment et leur permette de se camoufler notamment dans la neige. Apparemment d’après les quelques articles il est très rare d’en voir.
Nous sommes supers contents et nous en verrons bien d’autres ce matin qui traversent les routes ou à proximité et la cerise sur le gâteau : 2 élans dans un champs à proximité d’une forêt. Que du bonheur d’avoir enfin pu les apercevoir.
Voici les photos et les vidéos.
Mardi 20 août et mercredi 21 août
Après avoir observé ce matin les rennes et les élans sur notre route, nous arrivons à destination en début d’après-midi pour découvrir la sympathique ville de Trondheim. Nous trouvons une place inespérée devant l’imposante et splendide cathédrale de Nidaros. C’est un très bel édifice gothique construit au XIième siècle avec sa rosace et ses statues. Autour, le cimetière et sur certaines tombes comme dans d’autres cimetières en Norvège, la profession est indiquée sur les pierres tombales des défunts.
Mais avant de faire un tour, c’est la corvée des machines !!! Nous rencontrons une joyeuse organisatrice de croisières qui fait également ses lessives et qui nous montre des photos d’un glacier qu’elle nous conseille de faire, c’est celui de Svartisen. C’est parfait nous avions prévu d’y aller. Pendant que ça tourne, nous nous promenons pour admirer les façades colorées des maisons et entrepôts du pont en bois du XVIIième siècle. En le traversant nous tombons par hasard sur le sykkelheis, un ascenseur à vélo dont nos amis avaient fait l’expérience quelques jours plus tôt. C’est l’une des attractions ici. Il faut appuyer sur un bouton et une sorte de buté en fer apparait dans un rail sur lequel le cycliste doit appuyer le pied droit. Il « suffit », enfin façon de parler car il faut faire plusieurs essais pour y arriver de rester appuyer sur cette buté pour gravir la petite colline en face. Nous regardons quelques instants les habitués et les non initiés qui se marrent en faisant quelques essais infructueux...
Ca y est la pluie tombe à nouveau, nous récupérons nos affaires à la laverie et faisons un tour dans la ville avant de rentrer au camping-car où les enfants préfèrent rester jouer pendant que nous ressortons tous les 2 admirer la cathédrale. Nous partons ensuite trouver une place pour la nuit, le port fera très bien l’affaire. Le lendemain matin, nous retournons faire un tour dans cette ville qui nous a beaucoup plu la veille et nous montons visiter la forteresse qui date de 1681 et qui permet une fois en haut d’avoir une vue agréable sur la ville et sur le fjord.
Nous redescendons pour reprendre la route en direction de Moi i rana à environ 500 km de là. Nous faisons le constat depuis plusieurs jours que nous croisons énormément de camping-caristes qui redescendent mais à part un couple rencontré à Roros qui va dans la même direction que nous, aucun n’est devant ou derrière nous. Les limitations de vitesse ne dépassent pas les 80 km/h sur cette autoroute qui est l’égal en France d’une bonne départementale, nous ne roulons pas vite souvent c’est limité à 50 ou 60 km/h. Avant de nous garer pour la nuit au bord d’une rivière et d’un lac, Cédric aperçoit une maman élan et son bébé, voici la photo.
Nous faisons un tour sur le parking où nous prévoyons de dormir et une affiche attire notre attention : il y a des lynx. Formidable, si on en voit un on restera quand même à l’intérieur !
Le glacier de Svartisen
Jeudi 22 août
Nous partons tôt ce matin à 9 heures pour avoir une chance de prendre le bateau à 14 heures pour aller au glacier de Svartisen. Il faut un peu plus de 4 heures de route il ne faut pas trainer, Eliott crie car il a vu un élan mais nous continuons, le temps est compté ... L’autoroute est en travaux sur de nombreux kilomètres et nous ralentit pas mal. Nous arrivons à 13 h 30 après avoir parcouru une piste sur une quinzaine de kilomètres. Nous mangeons rapido un repas frugal et nous laissons Mambo veiller sur le camping-car pendant que nous prenons le bateau qui nous permet de rejoindre le départ pour voir le glacier. C’est le deuxième plus grand glacier sur le continent norvégien situé sur le cercle arctique. Chaque hiver il y neige entre 10 à 15 mètres.
A 14 h30, nous débutons cette belle randonnée et après une heure nous l’apercevons. Nous hésitons un moment avant de nous en approcher par sécurité et parce que le dernier bateau est à 17 heures. Ambre est super motivée on y va et on regrette pas du tout. Le froid nous saisit par instant, nous touchons la glace, restons quelques minutes pour en admirer la beauté et le bleu sous la glace et on fera le retour au pas de courses afin de ne pas passer la nuit ici, c’est beau mais bon...
Le cercle polaire arctique
Vendredi 23 août
Nous sommes réveillés ce matin par la pluie à quelques kilomètres du glacier où nous avons passé la nuit au bord d’un torrent. Nous avons bien dormi, il est déjà 10heures. Nous décollons après avoir revu l’itinéraire pour rejoindre les Iles Lofoten d’ici 3 jours. Nous prévoyons de prendre un ferry demain pour gagner un jour et profiter encore plus de la Norvège.
Nous faisons une pause repas et petite rando au cercle polaire arctique. Il y a un bâtiment qui propose une partie restauration avec notamment à la carte, des burgers de rennes, des wraps de rennes, daube de rennes...une partie souvenirs où l’on peut envoyer son courrier tamponné « cercle polaire arctique ».Il y a des cairns de partout malgré l’interdiction d’en construire et plein de messages gravés sur des pierres, des cartes... nous reprenons la route pour quelques heures et nous arrêtons en fin d’après-midi au bord d’un fjord où parait-il il y aurait des dauphins ?! C’est l’occasion d’une partie de pêche, de jeter des cailloux et d’admirer cette vue paisible.
Nous allumons le four pour manger des pizzas surgelées, mon dieu que c’est bon, le bonheur ! Il nous semble une éternité que nous n’en avions pas mangées. Jeux et lectures clôturent cette journée.
Les îles Lofoten
Samedi 24 Août
Nous partons ce matin vers 9 h pour rejoindre le ferry pour 12h, qui nous portera vers les Iles Lofoten. Nous en profitons pour laver le camping-car en route qui a besoin d’un bon coup de karcher avec la route d’hier et l’autoroute en travaux, le bas de caisse est noir. Après une traversée un peu mouvementée avec les vagues, nous arrivons à bon port. Des touristes viennent nous voir car ils ont perdu leur rétroviseur pendant la traversée et nous demandent si nous ne les avons pas accrochés avec le camping-car mais non, nous n’étions pas à côté. Nous prenons l’air quelques instants pour se remettre de cette traversée chaotique sur le parking du débarcadère.
Les Iles Lofoten sont un archipel de la Norvège au dessus du cercle polaire arctique. Nous roulons émerveillés entre ses montagnes très hautes où la route au milieu que nous empruntons nous semble toute petite. Nous sommes impressionnés, par leurs formes, leurs végétations...ça nous fait penser à Jurassic Park. Nous découvrons de belles plages de sables blancs avec des eaux turquoises, des rochers de toutes formes au bord et dans l’eau, les aigles et des mouettes qui volent au dessus de l’eau ... nous rejoignons la ville de Henningsvaer aussi nommée la Venise des Lofoten car elle est située sur plusieurs îles. Il y a toujours des maisons colorées rouges, ocres, bleus sur pilotis avec leurs fenêtres dont l’encadrement est blanc, de petits bateaux, la mer et très surprenant un stade entre les rochers. Nous découvrons ici les premiers séchoirs à morue. Ce sont de grands cadres en bois utilisés pour faire sécher les poissons, mais nous sommes hors saisons ils sont vides.
Nous nous promenons dans cette petite ville charmante pendant 2 heures puis nous rejoignons une plage que nous avions repéré en passant devant. Les enfants jouent dans les vagues et le sable. 2 jeunes font le pari de se baigner sous le regard amusé des touristes. Ils courent pendant un moment dans l’eau, ce n’est pas profond puis se jette à l’eau, puis reviennent en courant. Ce sont les premiers en Norvège que nous voyons se baigner. Nous avons vu des lacs, des fjords, une piscine...et jamais personne dans l’eau. Nous trouvons ensuite un coin pour la nuit au départ d’une randonnée que nous pensons faire un peu demain matin mais le temps en décidera autrement...
Dimanche 25 Août
Nous nous réveillons sous la pluie et pendant que je cuisine les enfants font l’école avec Cédric. Nous partons en fin d’après-midi pour rejoindre Reine pour faire la randonnée des 1600 marches qui offre une vue panoramique sur les îles, mais vu les conditions climatiques (vent, et pluie forte) nous ne sommes pas certains de pouvoir la faire.
Quelques heures plus tard, nous abandonnons notre idée et décidons de trouver un camping pour nous brancher électriquement et rester dans le camping-car pour bouquiner, faire des gâteaux...Cédric et Eliott partent à la pêche mais le vent et la pluie les empêcheront de mettre leur ligne à l’eau. Dommage, le monsieur à côté de nous revient avec 4 gros poissons. Nous nous demandons si nous pouvons troquer un bout de gâteau contre un de ces poissons frais. En attendant une accalmie, nous mettons un film.
17h 45 nous sortons comme des fous, en chaussettes sous la pluie des personnes s’attroupent devant le camping car, je vois un aileron et Eliott et Ambre crient ils ont vu des gros poissons noirs et blancs ce sont des orques, extraordinaire. Voici la photo un peu floue de ces grandes merveilles. Les enfants disent en avoir vu 5 ou 6... Nous courons à la réception du camping avec une autre personne qui nous confirme oui oui y a des orques ici. Apparemment vu le ton employé, c’est banal d’en voir ! Nous n’en avions vu à Marineland il y a quelques années, c’est quand même pas pareil en liberté.
Lundi 26 Août
50ième jour nous nous en souviendrons.
Nous partons du camping vers 12h après une nuit pluvieuse et une matinée qui le sera tout autant. Ce jour ci et le jour suivant seront les 2 pires journées de cet été 2019 sur les Iles ( d’après notre discussion avec des touristes belges qui découvrent les iles en vélo et en tente). Nous partons à 4,5 km du camping découvrir le village de pêcheurs de A (c’est le nom de cette petite ville, avec un o barré au dessus du A) spécialisé dans le poisson séché et notamment la morue. Nous faisons un tour sur les montagnes environnantes pendant que la pluie se calme un peu et nous regardons un moment un aigle qui poursuit des mouettes. C’est quand même sympa de marcher sur ses rochers glissants et ses mousses d’herbes ultra moelleuses si je peux dire. Nous mangeons quelques myrtilles sauvages, il y en a beaucoup en Norvège comme les framboisiers sauvages, ainsi que des groseilles mais ce fut rare d’en manger. Nous visitons le magasin de poissons de morues séchées mais nous ne sommes pas certains d’être assez équipés pour pouvoir enlever la chair.
Le village est typique avec ses maisons rouges, ses morues séchées, les mouettes dont les nids sont accrochés aux façades des maisons, les petites maisons des pêcheurs dont leur nom est marqué sur un poisson en bois à l’entrée de leur habitation... Nous croisons au hasard des personnes avec ce qui ressemble à des viennoiseries, nous entrons dans une vieille boulangerie et trouvons avec bonheur 2 petites baguettes, depuis notre départ nous n’en avions pas vu. Nous les achetons ainsi qu’une sorte de petite brioche qui se révèlera être au poivre et à la cannelle, pour la modique somme de 137 couronnes norvégiennes soit 13.70 euros, et bien ! Nous repartons en direction de Reine pour faire un tour dans la ville et faire quelques courses. Malheureusement l’après-midi ne se terminera pas au top pour nous : la fenêtre de notre capucine du camping-car n’est plus là et bien entendu il pleut des trombes d’eau. Nous réfléchissons un moment et Cédric installe avec du gros scotch les panneaux en plastique pour l’hiver pour les grilles d’aération pour boucher ce trou béant. Nous contactons notre assureur la Macif pour ne pas les citer qui ne sera pas d’aucune aide malgré nos nombreux appels et leurs promesses.
Fin de soirée sur un parking au bord de l’eau où le vent bercera fortement le camping-car.
Mardi 27 Août
Après une nuit sans sommeil où nous avons relancé la Macif sans résultat, c’est un petit matin nuageux que nous découvrons. L’assistance nous a dit à 21 h 30 hier soir que c’était d’accord pour une prise en charge de leur côté (hôtel, taxi et remorquage du camping-car) plus aucune nouvelle de leur part. Nous avons attendu qu’ils nous rappellent comme ils nous avaient dit mais rien.
Ce matin, après avoir dormi 2 heures à peine cette nuit et Cédric guère plus car il y a eu une tempête de vent à faire rougir notre chère Drôme (nous avions peur que notre fenêtre de fortune s’envole, que nous prenions à nouveau l’eau et puis l’attente d’une aide qui ne vient pas... ) nous nous réveillons déterminés à faire autre chose que d’attendre une aide qui parait très compliquée à organiser ici en Norvège pour notre assureur.
Le chauffage ne fonctionne plus ! Super décidément on ne va pas y arriver. Cédric épluche le descriptif passionnant du chauffage, il s’est arrêté cette nuit avec les bourrasques de vent. Peut être les fusibles mais impossible de trouver où ils sont, puis après plus d’une heure de recherches Cédric démarre le camping car et on bout de 5 min, victoire ça fonctionne. La batterie s’est complétement déchargée avec la pluie incessante depuis 2 jours. Yes, hourra !!
C’est donc parti pour la randonnée des 1600 marches, celle du col de Reinebringen. Le moral est revenu en force, il fait beau après 2 jours pratiquement coincés dans le camping-car sous la pluie et le vent, nous avons très envie de nous dégourdir les jambes. Il nous faut monter sur des marches de pierre façonnées en escalier sur 1 km et nous arrivons en haut après quelques pauses pour admirer le paysage et faut pas se mentir pour souffler un peu car ça grimpe dur, à part Eliott qui est toujours devant sans s’arrêter, il se régale et nous aussi, les soucis sont très loin. En haut la plus belle vue depuis notre départ s’offre à nos yeux.
Voici quelques images pour vous en faire profiter. Nous redescendons avec le moral à bloc. Et l’apothéose sera les orques à nouveau devant le camping-car que les enfants ont remarqué, génialissime pour le café et la tisane. Nous reverrons des orques en roulant vers notre prochaine étape pour la randonnée de Offersoykammen.
Mercredi 28 Août
Nous avons bien dormi face à la mer une fois de plus, mais on ne s’en lasse pas. Les enfants partent à la chasse aux coquillages pendant un moment, et espèrent à nouveau voir des orques. Mais le miracle ne se reproduit pas. Puis nous partons en randonnée pour quelques heures. Les nuages sont bas et nous passons à travers l’un deux. Nous redescendons puis reprenons la route pour faire quelques courses.
Au bord d’un fjord nous découvrons des toilettes avec trois murs de glaces sans teint pour faire ses besoins en regardant la mer, face à la nature. Elle est pas belle la vie ! Les wc existent également en version montagnarde pour ceux qui préfèrent, voici la photo :
Pour clore ce sujet passionnant, les wc en Norvège sont pratiquement tous payants avec la CB comme moyen de paiement et souvent très soignés niveau décoration et parfois chauffés , si, si, si...
La Macif nous rappelle enfin pour notre fenêtre et nous adresse à un garage qui n’est pas très loin. Il s’agit d’un vendeur Opel, qui vend et loue des voitures et qui ne peut rien faire évidemment. Mais la réparation de Cédric nous parait tenir le choc, et nous sommes assez sereins en attendant de recevoir la fenêtre qu’il a commandée en France, et qui sera expédiée par nos parents dans le pays où nous serons, probablement via UPS.
Petite parenthèse sur l’alimentation car on nous pose souvent la question. On trouve des supermarchés au nom de REMA 1000, COOP, BUNNPRIS, KIWI et quelques JOKER. Aujourd’hui nous nous arrêtons pour faire quelques achats alimentaires et essayer l’enseigne KIWI qui parait il est moins cher. Il y a peu de variétés dans les différents supermarchés. Nous sommes heureux car nous trouvons un petit Camembert et même des Vaches qui rit pour les enfants, le bon fromage ça nous manque. Nous avons gouté au fromage brunost qui est vendu sous forme de pavé de beurre au goût carambar et chèvre, c’est inattendu et pas bon. Et les fameux KREMGO que nous mangeons depuis notre arrivée en Norvège et on commence à saturer malgré tous les goûts que nous avons essayé : poivrons, aux herbes, à l’ananas, aux échalotes, nature. C’est une sorte de petite boite de fromage à tartiner type Saint Morêt qui est vendu autour de 20/25 couronnes soit 2 à 2.50 euros. Nous sommes des gros consommateurs de chocolat enfin surtout Clémentine, Eliott et moi, nous patienterons également pour en acheter d’être dans des pays où les prix sont plus abordables. Et également gros amateurs de cornichons, abordables niveau prix mais soit fortement pimenté soit fortement sucré, dommage. Les yaourts sont toujours très chers ici, en moyenne 5 euros les 8 yaourts aromatisés ou quelque fois vendu à l’unité autour d’un euro 50. On avait prévu car en Irlande c’était pareil, donc on utilise les fameux sachets Alsa pour faire des flans à tous les goûts. Le pain vendu est similaire à celui vendu en Suède en forme de pain de mie, avec une trancheuse à disposition dans toutes les enseignes. Le prix varie entre 2.50 euros et 6 euros en fonction de sa composition. Les compotes genres gourdes pour les enfants sont vendues à l’unité autour de 1.80 euros, encore plus cher pour la marque Nestlé et le lait est vendu frais pas d’UHT. Les petits déjeuners et gâteaux sont quasi inexistants par contre, et les rares que nous trouvons sont pratiquement tous aromatisés à la cannelle. Les seuls pains au chocolat que nous avions vu étaient au camping d’Oslo, vendu 3.50 euros l’unité et industriel, type Pasquier. Les norvégiens ne déjeunent pas sucré mais salé avec du pain recouvert de beurre, mayonnaise ou différentes sauces sur lesquels ils disposent du hareng, du saumon, de la morue, des tranches de fromage ou de la charcuterie. Les légumes sont très chers, nous voulions acheter des carottes à Reine, il fallait compter 49.95 couronnes soit 4.99 euros le kilo. Les carottes râpées ce sera pour plus tard donc. Les légumes poussent en serre, sans terre mais on trouve de bons fruits au bord des routes comme des prunes, des fruits rouges, des pommes ou dans la nature comme les framboises, les myrtilles et quelquefois des groseilles.
ll nous faut également remettre du gaz dans l’une des bouteilles qui est presque vide. Nous avons rencontré un couple de campings-caristes qui nous disaient avoir eu des difficultés pour les faire remplir. En effet en Norvège, les bouteilles de gaz doivent avoir maximum 10 ans et nos bouteilles de gaz françaises ont souvent plus de 20 ans... Nous trouvons également des machines à laver à la capitainerie... nous n’échappons pas aux corvées mais heureusement aux mouettes qui ont failli se soulager sur notre linge propre et nous voler une partie de nos affaires... demain nous commençons à rouler en direction du Cap Nord.
Tennes
Jeudi 29 Août
Nous roulons de nouveau sous la pluie pour quitter les grandioses Iles Lofoten et continuer en direction du Cap Nord. Les hautes montagnes, la végétation, les orques, la mer resteront gravés dans nos esprits tellement c’était unique, même si ce ne fut pas facile tous les jours... Nous nous arrêtons pour faire une photo d’un rapace qui observe la mer avant de s’envoler vers sa proie.
Nous passons une partie de l’après midi sur le petit port désertique de Balsfjord. Enfin le soleil est là et les degrés également, on sort les tee shirts à manches courtes et les shorts, ça faisait longtemps. Il y a 21 degrés ! C’est un lieu isolé magnifique et oui encore, on se répète, avec une petite église dans les bois qui date de 1855 et qui est fermée. Juste à côté, un départ de randonnée pour admirer les peintures rupestres de Tennes, nous le prévoyons pour demain matin avant notre départ. Il y a un autre couple de campings-caristes dans ce lieu paisible. Ils ont ramassé des kilos de framboises sauvages et font des confitures. Monsieur enlève patiemment les grains, Madame est à la cuisson. Ca sent divinement bon. Pour nous, c’est reparti pour une énième partie de pêche infructueuse. Il y a des moules énormes sur les poteaux mais inaccessibles et énormément d’étoiles de mer rouges, roses, violettes, et noires sur les rochers. L’essentiel est de s’amuser et c’est ce qu’on fait. L’école est de retour en fin d’après-midi pour les enfants, et nous nous préparons pour la soirée hebdomadaire de télé pour notre émission fétiche : Pékin Express. L’antenne tourne tourne mais à part Gulli rien. Cédric cherche et découvre que notre antenne est trop petite pour une couverture jusqu’ici. Le signal pour Gulli doit être différent. D’après le schéma de couverture de la TNT, il nous faudra attendre d’être vers le sud de la Finlande pour capter de nouveau.
La nuit sera paisible dans ce petit coin de paradis.
Vendredi 30 Août
Tiens il pleut pour changer !!!
Nous avons super bien dormi, après 1 heure de mathématiques (sur les triangles pour Eliott, et les fractions pour les filles), nous partons Cédric et moi faire une petite rando sous la pluie sans les enfants qui restent au chaud. Nous allons voir les peintures rupestres. Le sentier est entre les fougères, les forêts de bouleaux, la mousse, le lychen, les fleurs des montagnes ....Les couleurs des arbres et des fleurs sont rouges, jaunes et ça nous fait penser à l’automne qui approche. Nous voyons sur des rochers des animaux gravés, des hommes... elles datent de 7 000 ans. Ces représentations ressemblent à des dessins d’enfants.
Nous reprenons la route vers 12 h pour rejoindre la ville d’Alta que nous visiterons demain et qui se situe environ à 350 km. Nous longeons la côte pendant plusieurs heures et nous nous régalons des nuages bas qui sont au pied des montagnes, des glaciers... puis nous rencontrons plusieurs fois des rennes, c’est toujours aussi surprenant et sympa de les voir.
Nous nous garons il est 19h, au bord de la rivière d’Alta la plus saumonée, mais il est interdit de pêcher sans l’accord de l’association de la ville. Même si on avait leur autorisation et même si la rivière est très poissonneuse comme c’est mentionné sur les panneaux d’information qui longent la rivière, on est même pas certains d’y arriver, mais bon. Nous sommes aussi entourés de sapins et nous espérons cette nuit que les élans s’approcheront du camping-car, leur présence est signalée par plusieurs panneaux. Nous devenons exigeant, nous voulons en voir absolument un avec des bois, nous verrons bien.
A demain.
Alta
Samedi 31 Août
En nous réveillant nous regardons la météo qui change très vite ici. Le beau temps prévu au Cap Nord pour lundi est avancé à demain dimanche. Nous décidons donc de faire le musée des peintures rupestres ce matin et de partir au plus tard vers 16 h pour notre prochaine destination. La personne à l’accueil nous conseille de faire qu’une partie, la pluie rendant difficile la vue des dessins sur les rochers. C’est mieux soit tôt le matin, soit le soir, sans nuage et avec du soleil. Parfait il est 11h, nous avons les nuages et il pleut ! Nous ferons quand même tout le site. Nous commençons par la partie du musée à l’intérieur le temps que la pluie cesse. Les enfants trouvent leur bonheur avec une application leur permettant de faire eux-mêmes leur gravure et de la recevoir par mail. Puis armés de nos parapluies nous partons découvrir ses fameux dessins. Le site est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous sommes surpris comme la veille à Tennes, par la couleur rouge des gravures qui a été appliquée dessus pour permettre une meilleure lecture. On distingue des rennes, des flétans, des ours, des bateaux, des hommes armés, des femmes enceinte, des symboles... ils ont été réalisé par des hommes trappeurs, cueilleurs et datent de 2000 à 7000 ans. La seconde partie du site qui est plus loin a été nettoyé de cette peinture rouge, et comme les conditions climatiques ne sont pas optimum pour nous, c’est moins facile de les observer.
Nous reprenons la route pour le Cap Nord . Et la route sera belle encore une fois, et nous verrons plusieurs centaines de reines entre Alta et le Cap Nord. Une cinquantaine de kilomètres avant l’arrivée, nous entrons dans un tunnel très sombre, le brouillard à l’intérieur qui était annoncé avant d’y entrer, est bien présent. Il mesure 7.5 km et descend avec une pente à 10%, il passe sous la mer pour nous permettre de rejoindre l’Ile du Cap Nord. Nous pensons aux très nombreux tunnels présents dans ce pays, et nous avons faits beaucoup de kilomètres à l’intérieur. Le plus long mesurait 24.5 km, un était en colimaçon, un avec aurores boréales, un avec des ronds points, des très bas, des très étroits, certains non éclairés, des oppressants avec des demis cercles dessinés, il y en a pour tous les goûts. Arrivés au site touristique du Cap Nord, nous sommes arrêtés pour le paiement du parking pour le stationnement il nous est demandé 76 euros simplement pour stationner et la visite du hall qui comprend de quoi se restaurer, une chapelle comme à Las Végas, une poste, un film qui relate l’histoire du Cap Nord... nous faisons demi-tour helico presto pour nous arrêter sur le parking qui se situe 7 km avant et qui a l’avantage d’être gratuit. Nous partirons demain matin de ce parking pour aller faire la randonnée de Knivskjellodden. C’est le non officiel et le non payant mais The véritable. Il est situé plus au Nord que le Cap Nord pas celui touristique, édifiant n’est ce pas ! Il fait un froid terrible en descendant sur le parking où nous faisons la connaissance d’un cycliste enjoué. Il vient d’Allemagne. Nous lui proposons une boisson chaude, de la nourriture mais il préfère se débrouiller seul. Une belle rencontre, il nous raconte un peu les différents pays qu’il a faits, ses expériences et nous fait rire car il ne comprend pas que ses neveux et nièces ne soient pas intéressés pour le rejoindre. Il n’a rien à part sa bonne humeur, un bel exemple, nous nous rappellerons de lui, c’est certain. Nous mettrons le chauffage de cette fin d’après midi jusqu’au lendemain matin et boirons des soupes pour nous réchauffer.
Le Cap Nord
Dimanche 1er septembre
9h. Arnachés comme jamais depuis le départ de notre périple, nous n’aurons pas froid. Gants, bonnets, blousons d’hiver, caches oreilles, écharpes ... nous emmenons tout. Nous avons tellement eu froids hier soir, que nous préférons être prévoyants.
Le soleil est timide mais il est là. Avant de rejoindre le sentier pour commencer notre randonnée nous devons trouver un endroit où poser les pieds, il y a de la boue, et de l’eau partout. Ce sera ainsi tout le long. Les cairns servent de balisage. Il faut sans cesse regarder nos pieds, il y a des pierres verticales, horizontales et instables. Au bout de quelques minutes, faut pas mentir nous avons tous trop chaud. Il y a des planches de bois pour permettre certains passages « marécageux », mais nos pieds sont sous l’eau. Il y a des traversées de rivières, qui amusent les petits et les grands. Les rennes nous accompagnent tout au long du parcours. Nous rencontrons un couple de jeunes qui ont des bois de rennes accrochés à leurs sacs à dos. C’est la période où ils les perdent mais aussi où ils s’accouplent, c’est surement pour ça qu’on aperçoit les mâles les naseaux en l’air, ils doivent chercher l’odeur des femelles.
Nous atteignons la mer, les mouettes qui crient, et la vue sur le Cap Nord. Nous poursuivons la dernière partie un peu plus difficile sur les rochers, les pieds sont en diagonale et heureusement qu’il ne pleut pas sinon je ne sais pas si nous aurions pu continuer avec les enfants. Nous mettons des fois les pieds sur ce qu’ils nous semblent être de la mousse, et zut nous sommes dans l’eau. Nous trouvons un petit bois de rennes un peu cassé mais nous le prenons pour le ramener à Eurre. Nous ne le mettrons pas au dessus de la porte comme il est coutume en Norvège mais nous le garderons en souvenir. Nous atteignons Knivskjelloden après 9 km de marche, Cédric marque notre nom sur le petit cahier enfermé dans une sorte de petite armoire décorée d’autocollants, de cartes, de marques par les touristes. Certains viennent de Hong Kong, Sydney, Espagne, Allemagne... nous prenons une photo et nous pique niquons face à la mer.
Nous attaquons le retour avec le jet de cailloux traditionnel dans l’une des rivières, et le vent de face. Ambre se tord la cheville, boite un moment, oh non pas encore une énième entorse et puis ça passe heureusement. Nous rentrons au camping-car, fatigués, crottés, les pieds trempés mais heureux d’avoir fait les 18 km avec les enfants. Nous prenons une bonne douche chaude et partons faire une photo du globe. Ce matin des français à côté du camping car nous ont dit qu’il était possible de rentrer gratuitement sur le parking si on était piétons. Certains attendent 1 h du matin pour rentrer sur le parking que le caissier ne soit plus là, emprunte l’accès au bus qui n’est pas fermé et peuvent se garer sans payer. Mais à 17 h le caissier est là, il nous demande de payer immédiatement ou de partir. Il nous menace de prendre une photo du camping-car et de l’adresser à la police. Nous voulions juste faire une photo, mais il est inflexible. Les filles et Cédric partent donc à pied faire le cliché, Eliott et moi faisons demi-tour avec le camping-car pour patienter quelques instants hors de la vue du caissier.
Puis nous revenons les chercher et à nouveau réunis nous quittons le Cap Nord où le vent souffle énormément. Le système anti-patinage s’affiche sur le tableau de bord à deux reprises. Nous roulons deux bonnes heures puis nous nous garons pour la nuit à proximité de la mer, mais protégés par une haie d’arbres pour le vent. Mais les 2 campings-caristes norvégiens à côté sont d’humeurs joyeuses. Ils allument un braséro (on peut allumer un feu de partout en Norvège), mettent en route leur groupe électrogène puis chantent ... Nous déguerpissons vers 23 h30 pour trouver un endroit calme, nous aussi nous sommes d’humeur joyeuses mais fatigués. Dernière nuit en Norvège au bord d’une réserve naturelle. Au petit matin nous découvrirons un renne mort devant le camping-car, il a du être touché par une voiture ou un chasseur. C’est triste. Sa peau sera certainement récupéré, des peaux sont en vente dans les magasins de souvenirs, ou sur le bord des routes.