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La Pologne

Nos étapes

Gdansk          Sopot          Malbork          Varsovie          Wroclaw

Cracovie          Auschwitz          Mines de sel de Wieliczka          Zakopane

     

Gdansk

Vendredi 4 octobre

« le bonheur n’est pas une destination à atteindre, mais une façon de voyager »

Nous quittons Vilnius en fin de matinée. Changement de programme total ce matin pour la Pologne où nous devons arriver cette après midi. Initialement aujourd’hui nous devions partir à Suwalki pour le monastère des Camaldules. Hier soir nous avons changé d’avis car seuls les hommes y ont accès, les femmes seulement 12 jours dans l’année . Et bien sûr nous sommes pas dans ces jours autorisés. « Les moines y vivent reclus ne se croisant qu’au moment des prières, prenant leurs repas seuls et la plupart d’entre eux n’ont aucun contact avec le monde extérieur. Contemplatifs et méditant sans cesse sur la mort, ils méditent devant les crânes de leurs prédécesseurs... »source le Petit Futé.

Du coup nous partons en direction du parc national de Biebrza pour une randonnée et la forêt de Bialowieza pour voir des bisons notamment. Et pendant le café, nous tombons sur un blog qui parle de Gdansk et ça nous donne encore plus envie, léger détour de 500 km environ. C’est reparti. Nous roulons toute l’après midi. Les premiers kilomètres en Pologne nous font penser à la France. Nous trouvons une place à l’orée d’une forêt pour y passer la nuit. Réveil programmé à 7 h demain matin pour les 3h30 de route qu’ils nous restent à parcourir.

Samedi 5 octobre

Nous sommes aujourd’hui arrivés à la moitié de notre voyage, snif, snif. Nous arrivons à Gdansk vers 12h00. Après avoir déjeuné dans le camping-car sur le petit port, à côté de la grande roue, nous partons découvrir la perle de la Baltique, ainsi est elle nommée, et à juste titre car c’est une petite merveille. Nous ne regrettons pas notre détour.

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Le pont se lève devant nous pour laisser passer les bateaux. Nous marchons le long des quais sur les pavés, il fait froid, très froid.

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2 dates importantes concernent la ville d’abord le 1/09/1939 : premiers tirs de la guerre sur la ville, 2 mois plus tard le centre historique est détruit à 90%. Après la guerre, la ville fut rattachée à la Pologne (auparavant elle était à l’Allemagne) et reconstruite.

En face de nous, nous voyons la grue, ce bâtiment ressemble à un moulin à vent ayant perdu ses ailes. C’est une grue portuaire de la moitié du XVième siècle pouvant soulever 2 tonnes à 27 mètres de hauteur. Le plus souvent elle servait pour le transport des barils de vins, de bière. Tout autour les façades des maisons forment un bel ensemble de couleurs.  Nous allons à l’office de tourisme pour en connaître davantage.

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Côté animations : des musiciens un peu partout, des danseurs, des petits marchands ambulants pour les enfants, un monsieur avec 2 boas dont un qui aurait tendance à prendre la tangente dans son sac de sport ouvert...il y a surtout des animations pendant l’été et au printemps des festivals de musique dont un dédié à l’orgue, de théâtre, de voiliers...Coté alimentaire : autrefois dans les anciennes maisons bourgeoises on dressait les tables dehors devant l’entrée pour montrer la richesse des repas aux passants et à ses voisins. En hiver c’était la morue et le saumon, en été le sandre et la limande, (le hareng pour les moins riches). De nos jours nous apprenons que les repas commencent par une sucrerie et notamment le pain d’épice...

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Côté shopping : il y a beaucoup de magasins d’ambre principalement situés dans la rue Mariacka . Des bijoux tels que boucles d’oreilles, colliers, pendentifs, bracelets mais aussi des figurines... sont proposés devant sur de petits étals et dans des petites boutiques situées sous le perron de maisons bourgeoises. Autrefois, l’ambre était vendu en poudre pour les malaises cardiaques, au moyen âge, l’ambre était râpé et servait à embaumer les appartements des pestiférés. Maintenant elle est vendue aussi  en cosmétiques.

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Les halles sont fermées à l’instant quand nous arrivons devant, dommage. Elles datent de 1896 et sont construites à la place d’un couvent de dominicains. La structure métallique à l’intérieur semble très chouette.

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La place solidarnosc : 3 croix de 2 mètres de haut, avec des ancres : c’est le monument dédié aux ouvriers décédés par les soldats de l’armée populaire et la milice en 1970. Lieu symbolique, beaucoup de monde font une photo.

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Nous passons sous la porte dorée, voici l’une de ces inscriptions : «  la concorde fait grandir les petits états, la discorde abat les grands ».

Nous renterons nous mettre au chaud quelques instants et chercher nos gants et bonnets avant d’y retourner, nous sommes littéralement congelés. Même notre Clémentine qui a toujours chaud, a froid, c’est pour dire !  La nuit commence à tomber doucement et il y a autant de monde que toute à l’heure, nous nous baladons dans les rues et sur les quais pour admirer les bateaux. La roue s’illumine. Nous rentrons en début de soirée, enchantés.

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La nuit fut un peu bruyante, bus discothèque qui passe et repasse, et la pluie qui tombe régulièrement.  Nous mettons le réveil pour demain matin. Sur l’une des plages à proximité, il est possible de ramasser de l’ambre et voir des phoques, le matin tôt, nous verrons bien.

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Sopot

Dimanche 6 octobre7h00 le réveil sonne comme prévu. Petite promenade sympa avec Mambo sur le quai au milieu des pêcheurs pendant que Cédric prépare le petit déjeuner. Nous le prenons avant de parcourir les quelques kilomètres pour rejoindre la plage située sur l’ile de Sobeszewo. Mais la pluie est encore là, donc en attendant c’est école sur le parking. Les enfants sont pas ravis, faut le dire. Au 1ier rayon de soleil, armés de trois sacs congel pour ramasser l’ambre échouée sur la plage (enfin c’est ce que dit la pub), les enfants sautent dans leurs baskets tout excités, nous y allons, plein d’optimisme. Il y a 1 km de marche pour rejoindre la plage, et en y allant nous croisons beaucoup de monde en pleine cueillette de champignons. Déception en arrivant, n’ayons pas peur des mots, c’est moche. Le ciel est noir, il y a des grues au loin et c’est pas les oiseaux, des tracto pelles et des engins de chantier et d’énormes tuyaux rongés par la rouille tout le long de la plage.  Avec la pluie tombée cette nuit et ce matin, nous nous enfonçons dans le sable. Pas l’ombre d’un phoque ni la moindre trace d’ambre. Les enfants sont déçus. La pluie revient en force d’un coup, nous rentrons au pas de course nous sommes trempés.

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Nous reprenons la route en direction de la ville de Sopot pas très loin d’ici où nous nous garons près du parc Oliwa. Nous patientons, la pluie ne cesse de tomber : bouquins, jeux...

Feu vert vers 14h00, faut pas louper le 2ième créneau du jour et nous rejoignons le centre pour voir le bâtiment déformé qui abrite plusieurs magasins.

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Nous nous promenons sur la jetée. C’est la plus grande d’Europe, elle mesure plus de 500 mètres et date de 1927. Fin du créneau, la pluie s’abat à nouveau sur nous et nous courons nous réfugier sous un porche où beaucoup de monde s’est réuni. Nous en profitons pour regarder les étals d’ambre qui s’y trouvent.

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Nous rentrons au camping-car quelques minutes plus tard, et la pluie revient. Tant pis pour le parc, et le jardin botanique prévus, nous sommes trempés. Nous reprenons la route pour notre étape de demain le château de Malbork à environ 1 heure d’ici. Sur la route nous croisons les mêmes enseignes qu’en France : Leroy Merlin, Bricomarché, Leclerc, Kiabi...tout est fermé, c’est dommage, on aurait profité d’y faire un tour pendant ce déluge. Nous finirons cette journée à l’abri dans le camping-car pour préparer la journée de demain en espérant que le ciel ne nous tombe pas sur la tête.

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Malbork

Lundi 7 octobre

Ce matin nous sommes devant le plus grand château de briques du monde. La bonne nouvelle du jour c’est que le soleil est parmi nous. La mauvaise, c’est que l’intérieur du château est fermé le lundi, zut nous nous contenterons de l’extérieur et de quelques salles ouvertes. L’audio guide est très bien fait et il fonctionne parfaitement bien même sur mon bonnet, soleil oui mais température non.

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Cette forteresse fut l’ordre des chevaliers teutoniques (ordre militaire  chrétien apparu au moyen âge). Bâti dans les années 1270 en plusieurs étapes, il est composé de plusieurs châteaux reliés entre eux sur plus de 20 hectares. Cette forteresse fut grandement détruite pendant la seconde guerre mondiale et reconstruite par la suite. Elle est inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco depuis décembre 1997.

Plusieurs moyens existaient pour se protéger de l’ennemi :

- les voies d’eau (toujours présentes) avec ses douves qui étaient alimentées par un canal spécialement conçu à cet effet et mesurant plus de 40 km de long,

- les remparts qui servaient à se protéger des tirs des canons,

- la porte d’entrée du château avec divers obstacles tels que le pont levis, les gardes, une herse entrainée par des chaines, des mâchicoulis qui permettaient d’asperger les assaillants avec de l’eau bouillante ou du goudron...

Il y avait une grande écurie permettant d’accueillir plusieurs  centaines de chevaux mais aussi des volailles, vaches...

En entrant dans la cour du château il y avait des douves sèches tout autour. Elles servaient de protection car elles étaient très basses par rapport à la cour située tout en haut, mais aussi de lieux de tournois probablement et les spectateurs y assistaient perchés sur les remparts mais également de voies pour le transport des marchandises. A gauche nous pénétrons dans la lice ou lys (je ne sais comment ça s’écrit) ce sont des hautes murailles des 2 côtés avec la partie monastère à droite et les remparts de défense à gauche.

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Nous poursuivons par la petite chapelle Saint Anne où 12 maitres de l’ordre teutonique sont enterrés. Arrivée ensuite au cimetière où étaient ensevelis les frères teutoniques. D’après des archives retrouvées, les défunts étaient recouverts d’étoffes blanches ornées de croix noires. Puis vint la roseraie où il nous est expliqué que suite à une légère augmentation annuelle des températures : optimum climatique médiéval, un jardin ici fut créé. Artistes, récitals, acrobates, parties d’échecs se déroulaient ici. Les moines cependant avaient interdiction de jouer aux dés, mais pourquoi pas d’explication à ce sujet. Nous continuons vers le château haut qui était un monastère fortifié avec au rez de chaussée des dépendances, les toits abritaient des greniers, le 1ier étage servait pour les lieux d’habitation, l’église, et une salle capitulaire. Au centre nous pouvons voir le puits avec au-dessus un pélican nourrissant ses petits de son propre sang.

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Au 1ier étage, un petit diable est évoqué par l’audio guide sur l’un des murs. Il a les jambes croisées, une attitude recroquevillée...tout indique qu’il est « le panneau de signalisation d’autrefois »  pour les wc. Il fallait suivre un très long couloir pour se rendre à la tour des latrines. Une fois arrivés, on pouvait se soulager à 17 mètres de hauteur au-dessus des douves et s’essuyer le popotin avec de tendres feuilles de choux...plus sérieusement il est expliqué que ce long couloir servait à se protéger de l’ennemi. En effet, en faisant sauter le couloir, la tour des latrines avait également une fonction militaire.

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Devant l’église du château et sa porte magnifique datant du moyen âge, on peut y voir de riches ornements dont les 5 vierges folles à droite et les 5 vierges sages à gauche. Selon l’évangile, 10 jeunes filles attendaient l’époux. Avant la noce, ce dernier se faisait attendre et les jeunes filles s’assoupirent. Lorsqu’elles se réveillèrent il faisait déjà sombre. Les 5 vierges folles n’avaient pas pris l’huile d’olives pour les lampes aussi coururent elles au marché pour les remplir...pendant leurs absences  vint l’époux qui invita les vierges sages au festin des noces et la porte fut fermée. Lorsque les vierges folles revinrent du marché, l’époux leur ordonna d’être toujours prêtes car elles ne connaissaient ni le jour ni l’heure. Cette histoire était très populaire au moyen âge.

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Les enfants ont adoré le château et nous aussi. Dommage que l’intérieur était fermé ce jour, nous y sommes cependant resté près de 3 heures. Après le repas, cette après midi nous nous rendons aux plans inclinés faisant partie du canal d’Elblag et plus précisément à Katy pour voir l’ascenseur à bateaux. En octobre il fonctionne le dimanche à 12h, c’est donc loupé. Un schéma nous explique que ces plans inclinés passent par 5 villes (Caluny, Jelenie, Olesnica, Katy, Buczyniec) sur une distance totale de de 9.6 km et un dénivelé total de 99.2 mètres. Sa construction date de 1844 à 1860...

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Nous passons un moment à chercher un autre endroit à visiter pour cette fin de journée mais ce ‘est pas dans notre direction. Nous roulons une bonne heure en direction de Varsovie qui sera notre prochaine étape. Demain, nous espérons y récupérer notre fenêtre envoyée par notre famille via UPS qui nous manque depuis plus d’un mois. Cédric avait fait une réparation en attendant, ça n’a pas bougé, nous avons été à l’abri sans aucun problème. 

Nous trouvons notre bonheur pour dormir sur le grand parking d’un musée.

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Varsovie

Mardi 8 octobre

Nous partons tôt pour rejoindre la capitale où nous y arrivons en fin de matinée. Nous nous arrêtons chez Décat pour investir dans un blouson plus chaud pour Eliott et autres ... et nous rejoignons le Park for Night trouvé quelques kilomètres plus loin. Ce lieu est nouveau sur l’application et les avis sont mitigés, nous allons y jeter un coup d’œil. C’est en bordure d’autoroute sur un grand terrain où sont implantées quelques caravanes, quelques épaves de bateaux...ça fait pas rêver mais l’accueil est tout autre, c’est le principal pour nous. Une petite mamie arrive en clopinant devant le portail fermé. Elle nous tend une fiche traduite  en plusieurs langues dont le français, et elle nous fait rentrer. Elle nous montre comment nous brancher, l’eau, les wc...elle nous inscrit le numéro des bus sur une fiche, c’est parfait. Les installations datent, les bâtiments sont délabrés mais c’est propre. Elle est tout sourire son mari nous fait coucou, très belle rencontre que ce couple. Elle nous présente ses chiens et parle quelques mots de français.

Nous déjeunons et faisons un point sur ce que chacun veut voir et la liste est longue ! le bus est à côté c’est très pratique. Nous devons changer en arrivant devant l’arrêt de bus du stade mais ne trouvons pas où nous diriger. Il n’y a aucun plan, aucune indication sur la ville. Nous voyant un peu perdus, un policier souriant vient tout de suite nous aider et nous montre la direction. Nous ne trouvons pas, une autre dame nous aide et me prend la main, la sienne est toute chaude la mienne est congelée, ça fait du bien et elle nous indique le tramway à prendre. Nous mettrons pas mal de temps à rejoindre la vieille ville, peu de panneaux d’indication et il pleut des cordes c’est pas facile !

Nous arrivons sur la place du marché c’est très beau. Elle date du XIIIième  XIVième siècles et était autrefois la place centrale de la capitale. Foires, fêtes, condamnations avaient lieu ici.

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Nous nous approchons de la statue de la sirène, symbole de la ville. Armée d’un bouclier et d’une épée elle la protège. Les polonais adorent le jazz et il se déroule sur cette place le festival international de jazz en plein air. Heureusement avec le temps il n’a pas lieu aujourd’hui.

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Il y a des vendeurs de gaufres de partout et après avoir trouvé la statue du petit garçonnet avec un casque trop grand en souvenir des plus jeunes participants de l’insurrection de Varsovie, nous entrons nous réchauffer dans une petite boutique. 5 gaufres énormes de chantilly, et nutella pour seulement 34 zlotys (la monnaie de la Pologne) soit environ 8 euros. Musique des années 80, déco avec plein de petits miroirs, c’est top !

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En sortant nous sommes à côté du musée Maria Sktodowska Curie situé dans la maison de naissance de Marie Curie. Nous nous baladons un peu, la nuit tombe, le froid nous saisit et nous décidons de rentrer. Nous faisons une halte à l’église Saint Jean qui est ouverte nous abriter. Pendant la seconde guerre mondiale elle fut bombardée. Pendant l’insurrection de Varsovie un char d’explosifs y fut introduit. Dans ses cryptes de nombreux polonais célèbres y sont enterrés.

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Nous récupérons notre colis et fenêtre méga bien emballée (merci les parents et à Claire), nous sommes super contents, nous avons l’impression que c’est noël. Nous décidons de prendre le métro et  regardons le plan affiché pour le retour et tout de suite un homme faisant le ménage vient nous parler. Nous n’arrivons pas à nous comprendre, il tire Cédric par la manche et nous emmène au bureau d’information.  Ils n’ont pas de plan de métro à nous donner... c’est un peu galère pour rentrer mais nous y arrivons.

Nous avons malgré le temps passé un bon moment dans Varsovie et nous reviendrons demain passer la journée pour mieux la découvrir. On nous avait dit que les polonais adoraient rendre service, on confirme et avec le sourire.

Mercredi 9 octobre

Malgré la proximité de l’autoroute nous avons bien dormi. Nous restons ce matin dans le camping-car pour bricoler un peu et tenter de bavarder avec  Grazyna (il me semble avoir compris que c’est son prénom) Nous nous sommes présentés à tour de rôle mais c’est pas facile de se comprendre. Cédric pose notre fenêtre flambant neuve, elle est trop belle. Pfffffff. Après le repas nous reprenons le bus pour rejoindre la vieille ville. Nous avons tellement aimé hier, ses façades multicolores, ses petites rues, et son calme que nous y retournerons ce matin.

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C’est beaucoup plus animé aujourd’hui avec la présence du soleil. Varsovie c’est la ville de Chopin et nous allons faire un tour à l’église de la Sainte Croix où son cœur y repose dans l’une des colonnes. Elle était au XIXième siècle la plus grosse église catholique de la ville. Les gens sont très croyants en Pologne, il y a beaucoup de personnes qui prient, il y a des offices réguliers, des chants.... Les gens déposent aussi spontanément des fleurs. Nous avons traversé beaucoup de villes, et villages où il y a un monument avec la vierge. Ces monuments sont toujours très fleuris, très soignés et pour la plupart avec des rubans colorés. Chopin a débuté ici sa carrière à Varsovie, c’est ici qu’il a appris à jouer du piano et qu’il émerveillait l’aristocratie  avec ses concerts. De nombreux endroits lui sont dédiés.

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Nous nous baladons un moment avant de rejoindre le château royal dont la visite aujourd’hui est gratuite. Sa construction débute au XIVième siècle lors de la construction de la grande tour. Il s’agrandit progressivement au cours des 2 siècles suivants. Le château fut détruit en partie en septembre 1939 mais les employés purent sauver plusieurs  œuvres d’arts et décoration...la photographie de cet homme me fait penser à Chris Marquez et Clém pense qu’il ressemble à Patrick Timsit, et vous qu’en pensez vous ? (pensée spéciale pour ma cousine Céline concernant les ressemblances)

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Nous prenons le tramway pour aller vers le quartier de Praga qui est le quartier des artistes et pour voir les ours qui sont dans un enclos juste en face de l’arrêt. Ils sont à l’intérieur, nous ne les voyons pas. Ce quartier est sur la rive droite de Varsovie, nous faisons plusieurs rues mais le charme n’opère pas. Pas moyen de trouver les galeries d’art, ni le musée qui abrite des néons... nous voyons comme à Berlin une petite voiture typique de l’époque communiste, des locations sont possibles pour faire un tour dans la ville.

Nous arrivons tard dans le parc Lazienki et la nuit nous tombe dessus d’un coup sous les arbres. Il n’est pas éclairé, mais beaucoup de monde se promène, court, font du vélo. Le palais date du XVIIIième siècle, il était la résidence d’été du dernier roi de Pologne : Stanislaw August. Une petite allée bordée d’arbres est éclairée de bougies de chaque côté, c’est chouette. Nous profitons de cette très belle ville jusqu’à 21h et rentrons ensuite.  Nous sommes super fiers de nos enfants qui ne râlent jamais de les faire autant marcher.

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Jeudi 10 octobre

La pluie est tombée régulièrement cette nuit, mais un bruit me réveille. 3 tacs qui reviennent sans arrêt, c’est bizarre nous ne sommes pas sous un arbre. Je me lève. Il est 3 h 00 du matin. Cédric me rejoint. Le grand lanterneau était mal fermé, et la pluie est passée. L’eau a trempé nos vêtements laissés sur la table, et l’assise des enfants...catastrophe ! Après 1 heure debout à essuyer...nous mettons en route nos 2 petits chauffages car heureusement nous sommes branchés sur l’électricité.  Au réveil il fait chaud, trop chaud : 26 degrès ! Au moment de nous doucher, le système de la pompe ne fonctionne plus. C’est ennuyeux car nous ne pouvons plus utiliser d’eau. L’eau cette nuit a traversé le matelas du canapé, et nous trouvons le circuit électrique dans l’eau. Aie Aie Aie ! Cédric lit le mode d’emploi passionnant du système de la pompe. Après mûres réflexions, il a l’idée lumineuse de brancher notre ancienne batterie remplacée en Finlande (que nous avions conservée, faute de trouver un endroit où elle serait recyclée) sur les fils électriques du système de la pompe. Et c’est bon ça fonctionne parfaitement. Hourra. La matinée est passée à chercher une solution plus durable. J’en profite pour couper les poils de Mambo. Il est le seul dans la famille à bien vouloir que je m’approche de lui avec une paire de ciseaux...Après le repas nous disons au revoir à notre petite mamie pour chercher des concessionnaires susceptibles de nous vendre la pièce électronique. C’est trop spécifique. Nous en trouvons un seul. Nous passerons notre après midi dans Varsovie à chercher de quoi la remplacer. Nous allons peut être la commander en France et refaire une livraison via Ups. Nous roulons en direction de Wroclaw, notre future étape de samedi. A la nuit tombée, nous nous garons dans un petit camping situé dans les vergers d’après la photo de notre application fétiche Park for Night. Personne n’est présent, nous nous garons néanmoins. Soirée familiale tous les 5 devant la tv, ce sera Croc Blanc.

Vendredi 11 octobre

Réveil tonitruant d’un coq. A 7 heures nous sommes débout, nous découvrons l’endroit de jour, c’est plus que sympa. Des pommiers, des arbres et des champs nous entourent. Après le petit déjeuner, Cédric monte sur le toit pour vérifier que tout va bien, il refait quelques joints, nettoie le panneau solaire...pendant ce temps nous partons avec Clém à la recherche de quelqu’un pour payer notre emplacement. Nous faisons coucou à un papy qui fait du cidre, comme c’est intéressant ! c’est lui le propriétaire. Nous lui montrons le camping-car car il ne comprend pas l’anglais. Il revient avec une fiche explicative sur les tarifs. Pas de réseau téléphonique, pour traduire que nous souhaitons faire une machine. Je mime les gestes, grand moment de solitude, il est incrédule. Je prends une feuille et c’est parti pour un dessiner c’est gagner, nous n’avons guère plus de succès. Après quelques minutes au fond du jardin, le réseau téléphonique fonctionne et nous permet de traduire le mot machine à laver en polonais. Il acquiesce et nous conduit tout sourire dans un petit bâtiment.  3 programmes proposés : A, B et C. Nous ne savons pas à quoi correspond ces programmes, je choisis A. Elle tournera pendant près de 2h30 !!!

Nous sommes seuls avec 3 vaches, et quelques poules. Les enfants jouent dans l’herbe. Comme il fait super beau, nous en profitons pour sortir les matelas et les aérer. Avec le vent et le soleil en début d’après midi, le linge étendu est sec. Nous repartons en direction de Wroclaw. Nous y arrivons en début de soirée et passerons un bon moment à trouver où se garer pour passer une nuit tranquille.

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Wroclaw

Samedi 12 octobre

La nuit fut calme au milieu d’un champ et au bord d’une rivière. Ce matin en sortant le chien, je rencontre un petit groupe de faisans puis des vététistes tirés par des chiens de traineaux. Eliott regarde par la fenêtre et observe des personnes qui font de l’aviron.  

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Nous commençons cette matinée par la visite du jardin botanique pour débuter en douceur. Il y a des courges de partout et nous rencontrons le 1er nain de la journée. Ce sont de petites figurines en bronze placées dans la ville et beaucoup de monde leur font la chasse. Il existe plusieurs centaines de nains dissimulés dans Wroclaw mais également des visites guidées pour les voir. Ce sera le fil rouge de la journée, surtout pour les enfants qui les cherchent de partout. Ce jardin date de 1811/1816 et fait plus de 7 hectares. A cette saison nous apercevons toutefois quelques fleurs, et même de belles roses. Il y a des sculptures, quelques fontaines, quelques ponts...un lieu bien agréable. En soirée l’ambiance doit être particulière, car dans chaque courge des bougies y sont déposées.

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Nous voyons devant nous la cathédrale de style gothique Saint Jean Baptiste, construite à compter de 1244 et pendant les 5 siècles qui suivront. Nous rencontrons des mariés en train de prendre la pose...Après avoir fait un tout à l’intérieur, nous voyons les réverbères à gaz en continuant notre chemin. Wroclaw est l’une des 2 villes en Europe ayant un allumeur à réverbères, 103 réverbères précisément. La 1ière fois ce fut en 1846. Tous les jours de l’année un homme vêtu d’une cape noire peut être vu le soir les allumant...

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Nous rentrons dans les halles où nous trouvons beaucoup de fruits et légumes, plats locaux, fleurs.

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Nous sommes maintenant devant l’université fondée par les jésuites en 1670. Depuis le début du 20ième siècle , l’université a « produit » 9 prix Nobel et chaque année elle reçoit 40 000 étudiants.

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L’arrivée sur la place du marché nous laisse sans voix, c’est vraiment très beau. De superbes façades, et bâtiments, des artistes de rues, des bulles dans les airs, des ballons, des musiciens et du soleil, que demandez de plus, rien, tout y est. En faisant le tour, nous apercevons le pont des pénitents ou encore appelé des sorcières. Selon la légende, cette passerelle reliant les 2 tours de l’église Sainte Marie Magdeleine était peuplée d’âmes tourmentées. Celles  de femmes choisissant la coquetterie et la paresse au lieu de faire leurs devoirs dictés par Dieu à savoir : tenir une maison, garder les enfants et obéir à leurs maris. Sa construction initiale date du 15ième siècle et reconstruit plusieurs fois. Le point de vue est situé à 45 mètres du sol, après avoir gravi 247 marches d’un escalier tournant !

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Une très belle ville à voir absolument. Nous rentrons au camping-car pour réserver nos 2 billets pour la visite d’Auschwitz demain dimanche. Nous irons chacun à notre tour avec Cédric. Malheureusement c’est complet. Nous ne pensions pas que ça le serait  en cette saison. Une place est disponible en visite guidée en français dans 3 jours et une autre seulement fin octobre, mince. Nous réservons cette place. Il est noté que quelques places sont disponibles à la billetterie en se présentant à 7h30 avant l’ouverture, nous mettrons donc le réveil. Les visites libres sont possible de 8h à 10h et de 15 h 00 à 17 h 00. Nous modifions donc notre trajet, pour faire Cracovie demain au lieu de mercredi initialement prévu  et réservons également pour les mines de sel de Wieliczka pour le 16. Nous partons en direction de Cracovie en ce milieu d’après midi, située à environ 4 heures de route.

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Cracovie

Dimanche 13 octobre

Hier soir nous nous sommes garés sur le parking commun d’un château et d’une église. Ce matin, l’angélus sonne et nous réveille, nous sommes entourés de voitures. Tout le monde s’est fait beau pour assister à la messe. Les hommes sont en costume, et les femmes en robe... Les enfants accompagnant leurs parents sont remplis de sommeil. Une heure plus tard, tout le monde s’en va, et à 8h30 le parking est à nouveau rempli pour la seconde messe. Certaines écoutent la messe à l’extérieur, il y a des bancs pour eux. Nous partons dès que nous sommes prêts vers 9h30 pour terminer les 2 heures de trajet pour rejoindre Cracovie située dans le Sud de la Pologne. En arrivant la circulation est difficile à cause notamment du semi-marathon qui s’y déroule. Nous nous garons chez un concessionnaire camping-car qui fait office de parking surveillé et où nous dormirons également cette nuit. L’arrêt de bus est devant nous et nous permet de rejoindre le centre ville tranquillement. Il y a énormément de monde le long de la Vistule et dans les rues. Les familles et les touristes profitent du soleil. 1ier cliché avec le dragon qui crache du feu à intervalle régulier à la sortie d’une grotte située devant le château de Wawel.

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Cracovie est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978. C’est une vrai merveille. Il faudrait être difficile pour ne pas l’aimer et tomber sous son charme. La vieille ville où nous nous dirigeons comprend une trentaine d’églises, elle est entourée par le parc Planty. C’est la ville de Jean Paul II, nous y trouvons de nombreux hommages. Nous contournons le château  où nous ferons un tour certainement demain car Mambo nous accompagne. Premier émerveillement avec l’église Saint Pierre et Saint Paul et ses 12 apôtres décorant l’entrée. Elle fut la première construction baroque de la ville. Sa construction débute  à partir de 1596 sur le modèle d’églises jésuites romaines.

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Nous entrons dans une petite ruelle pour arriver dans la cour de l’université Jagellon dont l’accès est libre. Elle fut fondée en 1364 par Casimir le Grand et Copernic y fut l’un des brillants étudiants.  Sa bibliothèque contient la plus grande collection de livres de Pologne. Nous arrivons sur la place du marché avec ses quelques marchands de bretzels et nous découvrons l’ancienne halle aux draps. Elle date du 14ième siècle et servait au commerce du drap. Elle fut détruite par un incendie puis reconstruite dans le style renaissance. Entre ses arcades nous découvrons 54 petites boutiques d’artisanat, cette halle aux draps est nommée la perle de la renaissance polonaise.

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Sur le côté, nous voyons un couteau suspendu. Peut être pour rappeler aux voleurs d’autrefois le châtiment encouru : la coupe des oreilles... Cette place du marché située au cœur de la ville a une superficie de 4 hectares. Sa création date de 1257 lorsqu’une charte municipale fut accordée par le roi. Elle est entourée de 47 façades de maisons dont certaines datent du 14ième et 15ième siècle. Il y a des promenades en calèche qui sont proposés, des artistes de rue, des chanteurs...elle est très animée.  Sur cette place se trouve l’église gothique Notre Dame dans lequel se trouve un autel en bois datant du XVième siècle. Il est possible de monter dans l’une de ses tours pour admirer la vue. Au moment où nous achetons quelques bretzels, un homme tout en haut fait quelques airs de trompette...

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Nous nous achetons une glace, c’est incroyable nous sommes en tee shirts, ça fait des semaines que ça ne nous été pas arrivé. Nous nous promenons encore un moment dans les rues et faisons une pause en fin d’après midi pour voir le coucher de soleil le long de la Vistule. Des mariés sont là et font un film avec un drone. Demain nous reviendrons notamment pour visiter l’usine d’Oskar Schindler dont le film relatant sa vie nous avait marqué.

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Nous rentrons au camping-car vers 19h20, heureux de cette première journée.

Lundi 14 octobre

Après avoir pris le bus pour rejoindre le centre, nous longeons à pied la Vistule en direction de l’usine d’Oskar Schindler. Nous avons réussi à avoir une seule place pour la visiter, une visite guidée en anglais à 11h30, tout est complet. Nous arrivons sur la place Zgody, le cœur du ghetto juif. Sur la place aujourd’hui, nous pouvons voir 68 chaises vides en bronze en hommage aux déportés.  Elles sont tournées vers la pharmacie Tadeusz Pankiewicz, polonais du ghetto qui passait en fraude nourriture et médicaments.

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Cédric et les enfants me laissent faire la visite de l’usine. Des travaux sont en cours dans la rue, il y a énormément de monde qui patientent et qui tentent de prendre un cliché du bâtiment.  Oskar Schindel était un industriel allemand du parti nazi arrivé à Cracovie pendant la guerre. Il employait des juifs pour faire fonctionner son usine de batteries de cuisines en étain et devient rapidement riche. Sensible au sort réservé aux juifs, il parvient à falsifier des documents et à sauver près de 1200 personnes juives de l’enfer des camps de la mort. Il fut déclaré « Juste des Nations » en 1962 et repose aujourd’hui en Israël. La visite se déroule dans un premier temps sur Cracovie pendant l’occupation avec de nombreux témoignages, des reconstitutions de logements dans le ghetto, des documents, photographies et des objets confisqués... les pièces sont petites et je comprends pourquoi un quota de visiteurs est imposé chaque jour. La magnifique place du marché sur laquelle nous étions hier fut baptisé autrefois : Adolf Hitel Platz. La seconde partie du musée concerne Oskar Schindler et nous découvrons dans son bureau, une «  arche des survivants » contenant les casseroles, pots, assiettes, couvercles en étain qu’il faisait fabriquer.

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Après avoir rejoint Cédric et les enfants dans une pizzeria, nous nous dirigeons vers Kazimierz. Fondé au XIVième siècle par le roi Casimir Le Grand, c’était une ville indépendante de Cracovie et devient au XIXième siècle l’un des quartiers de Cracovie. Devant la plus ancienne synagogue où nous nous trouvons un groupe d’étudiants français nous rejoint. C’est dommage elle est fermée aujourd’hui.  Pendant la seconde guerre mondiale elle fut pillée et détruite, puis restaurée après la guerre. Elle est maintenant un musée... La place devant est très chaleureuse avec sa musique, et ses petits restaurants. Le cimetière renaissance Remu’h est fermé, dommage. Nous photographions par une grille les pierres tombales historiques. Dans la petite rue suivante, il reste les enseignes et panneaux publicitaires originaux des boutiques juives d’autrefois.

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Nous refaisons un tour sur la place du marché qui nous a tend charmé hier. Nous nous approchons de la basilique Sainte Marie fondée au XIIIième siècle par les bourgeois de la ville. Comme hier le « hejnal » se fait entendre, sorte de clairon qui retentit tout en haut de la tour la plus haute celle de 81 m. Au pied de cette tour, la chapelle St Antoine encore appelé chapelle des malfaiteurs car les criminels y passaient leur dernière nuit avant leur exécution accompagné de leur confesseur.

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Nous remontons sur la colline de Wawel dont le premier roi couronné fut Ladislas le Bref en 1320. Nous nous posons sur un banc pour admirer la cathédrale mélange de plusieurs styles et composée de 19 chapelles de style baroque, gothique, et renaissance. Impressionnante de l’extérieur comme de son intérieur, dont la visite est gratuite ce jour. Les photos y sont interdites. 37 rois furent couronnés ici et tous les rois de Pologne y sont enterrés. Il y a la chapelle de Jean Paul II et à proximité une urne pour la reconstruction de la cathédrale de Notre Dame. La cloche pèse 12.7 tonnes, on l’attend à 12 km et il faut 10 personnes pour permettre son fonctionnement !

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Il nous faut maintenant partir du centre de Cracovie en cette fin d’après-midi pour rejoindre le camping-car et partir en direction d’Auschwitz qui n’est qu’à 1 heure d’ici.

Nous y arrivons vers 19h30. Nous nous garons sur le parking situé à côté du camp et allons repérer tous les 2 les lieux dont une partie est ouverte jusqu’à 22h. Comme nous n’avons réussi à avoir qu’une seule place, nous mettons le réveil à 6h30 pour commencer la queue à 7h et essayer d’obtenir  les quelques places disponibles chaque jour.

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Auschwitz

Mardi 15 octobre

Ca va difficile pour nous de trouver les mots pour parler de cette journée à Auschwitz – Birkenau. Même avant d’y pénétrer, nous sentons plein d’émotions arriver. Ce matin Cédric s’est levé tôt à 6h30 pour espérer avoir une place en visite guidée (15 sont mises de côté chaque jour en français, non réservable via internet). En se présentant à 6h45, il est le 5ième dans la file d’attente et nous ne sommes pas en été ! Il réussit à avoir une place pour 10 h. 3 heures de visite guidée très bouleversante pour nous 2. Nous ferons une visite chacun de notre côté afin de pas emmener les enfants.

Nous sommes devant l’entrée « ARBEIT MACHT FREI » qui signifie le travail rend libre. Ce camp de la mort fut créé en juin 1940 en utilisant les baraquements militaires déjà existants d’une caserne polonaise. A l’écart de la ville et à proximité d’une gare, c’était le lieu idéal pour les nazis. Tout est d’époque ce qui rend la visite bouleversante. Les miradors, les barbelés, les lits des prisonniers, leurs vêtements, leurs objets personnels confisqués, leurs valises, leurs cheveux, leurs vaisselles ...

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Quelques chiffres relevés :

- 15 à – 25 degrés températures l’hiver dans les baraquements,

2 tonnes de cheveux de femmes derrière une vitrine dans un des baraquements,

4 et 5 heures du matin pour l’appel dans la cour selon la saison,

6 hectares de superficie pour Auschwitz,

6 à 8 personnes entassées sur des lits en bois dans les baraquements de Birkenau,

11 heures de travail quotidien pour les prisonniers,

17 km de fils barbelés électrifiés à Birkenau,

19 tonnes de zyklon B à Auschwitz pour exterminer les prisonniers,

19 h le nombre maximum d’attente par les prisonniers pour l’appel,

28 baraquements à Auschwitz,

300 baraquements à Birkenau,

80 à 100 personnes entassées par wagon,

144 hectares de superficie pour Birkenau,

1942 année qui devint le centre de mise à mort  d’Auschwitz,

5000 à 8000 prisonniers assassinés par jour à Birkenau par chambre à gaz,

1.3 millions de personnes déportées.

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Un bus nous conduit à 3 km d’ici pour rejoindre le camp de Birkenau, dont l’immensité frappe dès notre arrivée. Il fut le plus grand centre de mise à mort immédiate des juifs et fut construit par les prisonniers.

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Nous n’allons pas davantage décrire l’horreur de ces camps. Nous avons été marqués par cette journée à jamais.  En sortant j’ai l’impression de respirer à nouveau.

N’oublions jamais.

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Mines de Sel de Wieliczka

Mercredi 16 octobre

La visite d’hier nous a marqués. Je n’ai guère dormi cette nuit, hantée par certaines images. Nous prenons la route en direction des mines de sel de Wieliczka dont nous avons réservée la visite de cet après midi. Une fois sur place, nous sommes un petit groupe de 14 français, ça fait plaisir de pouvoir échanger entre nous. Nous commençons par quelques consignes de sécurité énoncées par notre guide Justine avant de descendre les 378 marches en bois pour atteindre le 1ier niveau de la mine à 64 mètres sous terre. Elle nous rassure elle est guide depuis 10 ans et n’a jamais perdu personne, enfin à sa connaissance, nous dit elle ! La mine descend à 327 mètres de profondeur sur 9 niveaux, seuls les 3 premiers niveaux sont ouverts au public.

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Cette mine est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978, et au départ on a l’impression d’être dans une mine de rondins de bois. Puis peu à peu les parois de sel apparaissent et la magie commence. Avant, il y avait la mer ici, et le sel est récolté depuis le XIIIième siècle. Copernic, De Gaulle, Chopin, des présidents, des personnalités sont venus la visiter.  A la haute saison c’est 9 000 touristes qui descendent la visiter chaque jour. Il y a des sas avec des portes en bois pour permettre de respirer un air pur. Il y a même un sanatorium plus en profondeur. La température toute l’année est à 14°C. Cette mine n’est plus exploitée depuis 1976. Les miniers qui travaillaient à cette mine de sel étaient très considérés par la population et très croyants, on trouve à l’intérieur de la mine pas moins de 40 lieux de culte dont la 1ière messe a eu lieu en 1698. Avant de partir travailler, ils priaient. A chaque fois que les mineurs se croisaient, ils disaient « que dieu vous protège ».  Cette expression se poursuit encore de nos jours entre les guides à chaque fois qu’ils se croisent mais également à l’extérieur de la mine. 

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Les principaux dangers étaient les éboulements et les explosions dues au méthane (gaz incolore et inodore). Les miniers en charge des traiter les explosions s’appelaient les pénitents. Pour se protéger ils imbibaient leurs vêtements d’eau.  Par ailleurs, ils avaient une lampe pour s’éclairer, leur matériel à transporter, et les sacs de sel pesant entre 30 à 35 kg. Les femmes ne travaillaient pas dans la mine, on jugeait qu’elles portaient malheur. Le flash n’est pas autorisé, et la mine est très sombre. C’est pour l’ambiance nous explique notre guide. Elle nous invite à lécher les parois pour goûter le sel, c’est la seule chose gratuite ici, profitez en nous dit elle.

Pour conditionner le sel et faciliter le transport, on lui donnait une forme de cylindre qu’on faisait rouler. Il y avait aussi des chevaux à compter de l’année 1578 qui dans un premier temps descendaient dans des cages, ils ne remontaient plus à la surface ensuite. Ils se blessaient souvent en se débattant. Dans un second temps ils furent descendus avec des sangles pour leur éviter de se blesser. Nous descendons progressivement. Nous arrivons à la chapelle Sainte Cunégonde, c’est magnifique. Les travaux de décoration ont duré 70 ans. Ils ont été réalisés par des mineurs autodidactes. Et chose incroyable elle fonctionne toujours. Il y a une messe chaque dimanche. L’accès est libre il faut se présenter à la surface à 6h30 pour écouter la messe qui débute à 7h pétante. Des mariages et des baptêmes ont lieu ici aussi. Un accès par ascenseur est discrètement organisé. Absolument tout est en sel : les lustres sont en cristaux de sel, le carrelage, la décoration...

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La salle suivante est époustouflante le lustre en cristaux de sel a une hauteur de 6 mètres, la salle une hauteur de 30 m et il a fallu 1 siècle pour accomplir ce travail de soutien pour protéger les mineurs. L’argent de cette mine a servi en partie à la reconstruction de Cracovie après la guerre.

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Nous sommes maintenant à 135 mètres sous la terre. A la fin de la visite notre guide nous explique qu’il nous reste 3 salles à faire librement. A savoir, le restaurant, la salle de bal et le cinéma 3 D. Ils nous faudra ensuite rejoindre la queue pour les ascenseurs. Un responsable choisit l’ascenseur en fonction du flux des visiteurs et personne ne sait, pas même les guides à quel endroit on remonte à proximité de la mine. Il y a beaucoup de monde qui patiente devant nous. On compte : 7 à 8 personnes montent dans les ascenseurs. On espère être remontés avant demain matin. Et quand vient notre tour, on comprend pourquoi. Ce sont 2 cages l’une sous l’autre où nous sommes entassés comme des sardines. Un plancher de bois et des plaques de métal perforées de petits trous et nous voilà ballotés pour rejoindre la surface.  L’expression « serrés comme des sardines » prend ici tout son sens.

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Nous avons adoré cette visite et nous aurions aimé continuer un peu plus longtemps. Nous décidons de rouler après, pour notre destination de demain : Zakopane et plus précisément les montagnes des Tatras dans la chaîne des Carpates.

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Zakopane et les Tatras

Jeudi 17 octobre

Réveil programmé à 7 h 00 pour rejoindre le parking de la randonnée dans les Tatras. C’est l’une des marches les plus populaires de Pologne et il faut y être tôt pour espérer avoir une place. En été à 7 h 30 tout est complet sur l’immense parking payant ainsi que les 2 km le long de la route juste avant. Quand nous nous présentons à 7 h 45 il y a déjà pas mal de monde. Nous déjeunons au chaud avec le soleil avant d’attaquer la grimpette : 18 km de prévu. Il y a des calèches à la queue leu leu qui attendent déjà les touristes pour ceux qui préfèrent ou ceux qui ne peuvent pas marcher ... Avant d’attaquer, nous lisons les consignes de sécurité en cas de rencontre avec un ours. Il y a énormément de monde tout le long, nous ne risquons pas d’en voir un seul.

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La vue est superbe sur les montagnes, les cascades, les pins...

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Nous marchons principalement sur du goudron jusqu’à l’arrivée au lac Morskie Oko qui est absolument magnifique. Une foule se presse pour faire des photos, toucher l’eau, il y a des mariés qui font des clichés.

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Nous nous éloignons un peu pour pique niquer au bord de l’eau. Elle est très claire et très poissonneuse. Eliott regrette de n’avoir pas pris sa canne à pêche. Nous faisons le tour du lac puis nous redescendons tranquillement rejoindre Mambo qui patiente dans le camping car. Nous sommes dans un parc national et les chiens ne sont pas autorisés.

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Vers 16h30 nous quittons le parking pour traverser la route. Un petit pont avec une barrière de hauteur affichée à 3 mètres de hauteur nous sépare de la Slovaquie, le prochain pays de notre itinéraire. Nous avons beaucoup aimé la Pologne qui ressemble beaucoup à la France et ses habitants serviables et chaleureux. Notre camping-car mesure 2.99 m précisément en hauteur donc ça devrait passer mais ça ne passe pas, la barrière se balance. Cédric fait demi tour et je descends pour voir ce qui coince. C’est la pédale du vélo d’Eliott situé sur le toit qui touche. Cédric monte pour l’enlever.

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Les premiers kilomètres en bordure de forêt sont sympas, les couleurs d’automne sont superbes. Nous nous garons quelques kilomètres plus loin pour attaquer demain matin le paradis slovaque. Ce sont des randonnées très prisées ici par les slovaques et les touristes. Un gros renard s’avance vers nous, les enfants sont surexcités, nous lui lançons de la charcuterie, je descends le voir, il n’est pas farouche du tout et dégage une odeur bizarre. Pas moyen de le photographier il bouge sans cesse, dommage.

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