Le Monténégro
Nos étapes
Les bouches de Kotor
Mardi 3 décembre
C’est l’anniversaire de notre grande, 13 ans déjà pour notre Clém. Comme tous les parents, ils nous semblent qu’elle est encore bien petite.
Le panorama c’est raté pour ce matin, nous sommes dans un brouillard complet, nous ne voyons rien à 10 mètres. Sommes-nous de retour dans l’Ain où nous avons habités pendant 12 ans ? En redescendant de notre perchoir, la vue se dégage peu à peu.
La conduite étant dirons-nous sportive ici, nous préférons quitter le pays, l’envie de revoir la belle Dubrovnik se fait sentir. Enormément de bunkers encore le long des routes, dans les jardins même des maisons, dans les champs, dans les stations-services, dans les cimetières, sur les plages... il y en a de partout.
La pluie tombe en fin de matinée et nous traversons la ville de Shkoder dont une partie est inondée.
A 12 h 30, nous passons la frontière et nous sommes au Monténégro. Comme d’habitude, nous sommes ravis tous les 5 de découvrir un nouveau pays. Mais comme la pluie tombe et le vent souffle fort, nous trouvons une aire de repos au bord de la mer pour 10 euros avec wifi et électricité qui vont nous permettre d’organiser la suite du voyage. Le temps a changé depuis 2 jours et le froid se fait ressentir. Nous soufflons les bougies de Clémentine et chacun profitera d’être dans le camping-car bien au chaud.
Les Bouches de Kotor
Mercredi 4 décembre
Après une nuit trèèèèèèèèèèèèèèèèèès agitée par le vent au bord de la mer, nous partons sous le soleil pour les Bouches de Kotor sur la côte Adriatique, plus grand fjord méridional d’Europe.
Mais avant d’y arriver, premier arrêt devant Sveti Stefan. Petit îlot composé de maisons en pierres, de toits orangés qui datent du XVième siècle. C’est aujourd’hui un complexe hôtelier haut de gamme réservé exclusivement à une clientèle fortunée.
2ième arrêt à Budva, dont la nouvelle et l’ancienne ville sont charmantes. Longue plage, beaux bateaux, c’est ici le lieu branché du Monténégro, où il fait bon être vu. Nous nous dirigeons au calme de la partie la plus ancienne dont une partie a subit 2 violents séismes en 1979. Aujourd’hui reconstruite, c’est une succession de petites boutiques, musées, petits restaurants...
Nous reprenons la route pour d’autres arrêts, entre mer et montagne, le golfe de Kotor nous réserve un paysage de cartes postales. Au début sur plusieurs kilomètres, la route se fait sur une seule voie, à gauche l’eau et sur notre droite une succession de villages plus ou moins rapprochés.
Nous arrivons à Kotor. Ses impressionnants remparts de 4.5 km entourent la vieille ville et ont servis à la protéger notamment des assauts turcs. Certaines murailles sont épaisses de 2 à 15 mètres et une hauteur pouvant atteindre 20 mètres. L’intérieur de la vieille ville, qui en forme de triangle, est recouvert au sol de pavés rosés, c’est une succession de petites ruelles, et placettes pleines de charmes. La Tour de l’Horloge date du XVIIième siècle et dessous, des hommes s’affairent à monter un immense sapin de noël.
Nous poursuivons par le joli village de Perast où nous arrivons quelques instants avant la nuit. 2 îlots semblent posés sur l’eau et lui font face. A gauche, St Georges l’île des morts avec ses grands cyprès, sa chapelle et le cimetière du village dont voici la légende. Ante, jeune officier tomba amoureux de Katica, villageoise. Un jour, Ante reçut l’ordre de tirer un coup de canon sur le village, suite aux désobéissances des habitants. Sans le vouloir, son tir toucha sa bien aimée qui perdit la vie. Anéanti par la douleur, Ante quitta son uniforme et décida de rester pour toujours sur l’île où Katica fut enterrée. Tous les jours, il déposa bougies et fleurs sur sa tombe. Il planta des cyprès et s’occupa de l’entretien du cimetière. Un jour, la lumière cessa de paraitre et les villageois découvrirent Ante à côté de la tombe de sa bien aimée. Il fut enterré au côté de Katica et la rejoignit ainsi pour l’éternité.
A côté, Notre Dame des Rochers avec son église baroque du XVIIième siècle qui conserve des milliers d’ex veto offerts par les marins. Des bateaux taxis font le trajet dans la journée pour rejoindre ses 2 petites merveilles. Le village est très soigné, et nous en profitons, nous y sommes presque seuls.
Ca y est il fait déjà nuit à 16 h 30, et nous avons un peu de mal à trouver une place pour passer la nuit. A l’unanimité générale, départ pour la Croatie. Passage de la frontière rapide, nous sommes heureux de pouvoir dormir à Dubrovnik même. La Croatie est très réglementée concernant le camping sauvage qui est totalement interdit. Nous rejoignons le camping, il est fermé, nous décidons d’y stationner devant, aux côtés de 2 autres comparses dont l’un parti de Londres va rejoindre Sydney.